Annonce de la date de la présidentielle : Gbagbo "convoque" Soro et Bakayoko cette semaine

La semaine écoulée a été celle de tous les espoirs. Les lundi 10 et 17 mai derniers, le chef de l’Etat Laurent Gbagbo a rendu visite, respectivement à Henri Konan Bédié, président du PDCI et à Alassane Dramane Ouattara du RDR. Une visite qui a contribué à faire tomber la tension et l’atmosphère nées du report de la marche des jeunes du RHDP annoncée pour le samedi 15 mai. Mais et surtout une visite qui a permis de (re) mettre sur les rails, le processus de sortie de crise et le processus électoral dont personne ne maîtrisait le cours. Et c’est justement pour que le train ne déraille pas que les présidents du PDCI et du RDR ont bien voulu accepter de recevoir le chef de l‘Etat à leurs domiciles respectifs. En tout cas, le compte-rendu qu’ADO a fait du huis clos qu’il a eu avec Gbagbo, au sortir der cette rencontre, achève de convaincre les uns et les autres que le processus électoral pourrait connaître une évolution positive cette semaine. En effet, devant les journalistes de la presse nationale et internationale qui ont effectué nombreux le déplacement au domicile de Ouattara pour couvrir ce tête-à-tête, l’ancien Directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI) a été clair: « (…) Le président de la République m’a indiqué que dans quelques jours, sans doute la semaine prochaine, il recevra le président de la Commission électorale indépendante (CEI) et le Premier ministre pour leur demander de nous fixer une date pour les élections. Cela me parait indispensable car tout est en attente des élections. Il est important dans les mois à venir que le pays se dote d’institutions issues des élections qui permettraient aux investisseurs et à la population elle-même de tourner la page de cette crise pour que nous nous consacrions tous à la reconstruction du pays (…) » a fait savoir à la presse le numéro un des Républicains. La semaine qui s’annonce est donc très importante. C’est cette semaine que Laurent Gbagbo reçoit le président de la Commission électorale indépendante (CEI) et le Premier ministre. Et ces deux personnalités en charge du processus électoral, à l’issue de leur audience avec le chef de l ‘Etat, ont la lourde responsabilité de faire sortir la ‘’fumée blanche’’ qui n’est rien d’autre que l’annonce de la date des élections, notamment de la présidentielle. Si donc Gbagbo reçoit effectivement Bakayoko et Soro et que ces derniers fixent effectivement la date du premier tour de la présidentielle et publie un chronogramme, ce sera un grand pas de franchi pour la sorite de crise. Parce que les Ivoiriens, et la communauté internationale n’ont de cesse d’appeler la tenue des élections notamment de la présidentielle, afin de mettre un terme à la souffrance des Ivoiriens. ADO ne croyait pas si bien dire lorsqu’il soutenait devant les jeunes mercredi dernier, la nécessité d’aller aux élections.
« (…) Nous sommes d`accord qu`il faut des élections (…) Et c`est pour cela que nous avons longuement parlé du contentieux. Nous avons longuement parlé de la question de la mise en place de la liste définitive, de la nécessité de fabriquer les cartes d`identité et les cartes d`électeurs dans les semaines qui viennent et de les distribuer car les cartes sont quasiment prêtes. Mais également d`avoir une date des élections. Et c`est cela la chose la plus importante que nous avons arrêtée, avant-hier (NDLR avec Gbagbo). C`est pour dire que le chef de l`Etat doit instruire le Premier ministre et le président de la Commission électorale de se mettre au travail pour proposer une date. Ça ne veut pas dire que c`est le chef de l`Etat qui propose une date. C`est la Commission électorale indépendante qui propose une date mais, le fait que le chef de l`Etat leur dise: proposez une date car c`est lui qui signe le décret fixant la date des élections montre qu`il a la volonté d`aller aux élections. Et il a promis de tenir cette réunion la semaine prochaine (NDLR: cette semaine)».

Yves-M. ABIET