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Politique Publié le mercredi 26 mai 2010 | Le Mandat

Report récurrent des élections : La vérité que cache Gbagbo

Depuis 2005, les élections en Côte d’Ivoire sont reportées lorsqu’on croit pouvoir les tenir. Et c’est toujours le camp présidentiel qui trouve à redire. Avec l’Accord politique de Ouagadougou, signé le 4 mars 2007, à l’issue d’un dialogue direct entre les ex-belligérants, les Ivoiriens, dans leur grande majorité, ont vu poindre une lueur d’espoir à l’horizon. Car, cet dernier accord signé entre le Chef de l’Etat Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro, prévoyait mettre fin à leur souffrance par des élections propres et crédibles en 10 mois. C’était sans compter avec la mauvaise foi des hommes du pouvoir et de leurs sbires. La Côte d’Ivoire a pris le gadin dans la gadoue. Et le bourbier ivoirien s’est davantage compliqué assombrissant la lueur d’espoir qu’a apportée l’APO. En vérité, le camp présidentiel, avec à sa tête le Chef de l’Etat-candidat Laurent Gbagbo, ne veut pas aller aux élections. Cela est une Lapalisse. Mais là où se trouve le problème, ce sont les arguments avancés par le Candidat Laurent Gbagbo. Il a constaté qu’avec l’APO, les élections s’approchaient à grands pas. Alors il trouve des subterfuges pour retarder le scrutin. Dans les coulisses du dernier CPC qui a eu lieu après la publication de la liste électorale provisoire, Gbagbo aurait confié au Facilitateur Blaise Compaoré, que "la liste produite par la CEI n’est pas en sa faveur". On comprend dès lors le manège orchestré avec les 429000 présumés fraudeurs découverts sur la liste électorale. En soustrayant les 429000 cas, la liste lui serait-elle "favorable" ? Ne sachant plus comment retarder le scrutin, l’article 48 de la Constitution a été son recours pour dissoudre la CEI et pour masquer l’arnaque, il a ajouté sur la liste, des morts. La suite, on la connaît. Une nouvelle CEI a été mise en place et un nouveau gouvernement, malgré les contestations des militants du RHDP. Aujourd’hui encore, le candidat de "La majorité présidentielle" (LMP), met en avant une présumée fraude des dirigeants du RDR en remettant, à cet effet, un dossier au Président Bédié, chef de file des houphouétistes, accusant les républicains de fraude sur les extraits de naissance et autres documents administratifs. A côté de cela, ce qui a toujours fait douter Gbagbo et le FPI, est parti des résultats obtenu aux élections des Conseils généraux en 2002. En ce qui concerne les voix individuelles exprimées en faveur des partis politiques, le résultat donnait 13% des voix au parti de Laurent Gbagbo. Le PDCI et le RDR étant de très loin devant la formation politique bleue. "Cette minorité qui nous gouverne", a été le titre qui avait, à l’issue de ces résultats des conseils généraux, barré la "Une" du quotidien "Le National" (aujourd’hui proche du pouvoir). La phobie des élections a, depuis lors envahi les refondateurs du FPI qui mettent tout en œuvre pour ne pas se mesurer dans les urnes au PDCI-RDA et au RDR. Avec la naissance du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la peur s’est renforcée. C’est donc à juste titre que le candidat Laurent Gbagbo ne veut plus être le champion du parti dirigé par Pascal Affi N’Guessan. Il a préféré se présenter sous la bannière d’un conglomérat de "suiveurs" appelé abusivement "La Majorité présidentielle" (LMP). Malheureusement, les suiveurs de Gbagbo n’inspirent pas confiance. Voilà en réalité les raisons profondes des reports récurrents des élections en Côte d’Ivoire.

Guy Tressia
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