Le Conseil de sécurité s`est donné un mois jeudi pour réfléchir à une reconfiguration de la force de paix de l`ONU en Côte d`Ivoire, où elle est censée aider au déroulement d`élections qui n`en finissent plus de se faire attendre.
Dans une résolution adoptée à l`unanimité, le Conseil a prorogé le mandat
de l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) et de la force
française "Licorne" qui la soutient, jusqu`au 30 juin. Le mandat allait
expirer lundi.
Selon des diplomates, le Conseil a souhaité se donner un délai de réflexion
pour examiner les recommandations du secrétaire général Ban Ki-moon,
concernant les missions de l`Onuci.
Dans un rapport publié cette semaine, M. Ban souhaite le maintien à leur
niveau actuel des effectifs militaires et policiers de l`Onuci jusqu`à fin
2010, "afin de permettre à la Côte d`Ivoire de couvrir le dernier kilomètre de
la course aux élections avec le plein appui des Nations unies".
L`Onuci compte actuellement quelque 8.650 personnels dont 7.392 pour la composante militaire (7.200 soldats et 192 observateurs militaires), et 1.250
policiers.
Mais le chef de l`ONU recommande une "rationalisation et reconfiguration"
de cette force, consistant à accroître les concentrations de troupes "dans les
zones considérées comme à haut risque". Les troupes basées à Bouaké (nord),
fief de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), seraient notamment
renforcées.
En outre, les effectifs militaires et policiers seraient rééquilibrés au
profit de ces derniers, "compte tenu de l`aggravation prévue des troubles
civils et de l`augmentation des demandes de protection" lors de la période
électorale.
Pour la même raison, M. Ban demande également 500 soldats et policiers
supplémentaires "pour une période d`au moins trois mois avant et trois mois
après les élections".
Sans cesse reportée depuis la fin du mandat du président Laurent Gbagbo en
2005, l`élection présidentielle est censée clore la crise née du coup d`Etat
manqué de 2002, qui a coupé la Côte d`Ivoire en un sud loyaliste et un nord
contrôlé par les FN.
Après l`abandon de la dernière date officielle (novembre 2009), aucune
nouvelle date n`a encore été fixée. L`ONU a exprimé à maintes reprises son
impatience devant les retards à répétition subis par l`élection présidentielle.
Le processus avait progressé fin 2009 avec la publication d`une liste
électorale provisoire, le lancement des procédures d`appel et la validation de
tous les principaux candidats à la présidentielle.
Mais les tensions sont réapparues après la suspension de l`enregistrement
des électeurs en raison de violences et le président Gbagbo a dissous le
gouvernement et la Commission électorale indépendante en février.
Dans son rapport, M. Ban se dit "très déçu par l`arrêt brutal du processus"
en janvier et les violences qui ont suivi en février, qu`il qualifie de "grave
revers pour le processus de paix ivoirien".
"Le pays demeure une poudrière susceptible de prendre feu à tout moment si
les causes profondes du conflit ne sont pas traitées", dit-il encore.
Le chef de l`ONU dénonce également "le rôle négatif des médias, qui exacerbent les tensions politiques et incitent à la violence" et "encourage le Conseil de sécurité à prendre fermement position sur cette question, y compris en prenant des sanctions ciblées à l`encontre des médias concernés".
hc/cel
Dans une résolution adoptée à l`unanimité, le Conseil a prorogé le mandat
de l`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) et de la force
française "Licorne" qui la soutient, jusqu`au 30 juin. Le mandat allait
expirer lundi.
Selon des diplomates, le Conseil a souhaité se donner un délai de réflexion
pour examiner les recommandations du secrétaire général Ban Ki-moon,
concernant les missions de l`Onuci.
Dans un rapport publié cette semaine, M. Ban souhaite le maintien à leur
niveau actuel des effectifs militaires et policiers de l`Onuci jusqu`à fin
2010, "afin de permettre à la Côte d`Ivoire de couvrir le dernier kilomètre de
la course aux élections avec le plein appui des Nations unies".
L`Onuci compte actuellement quelque 8.650 personnels dont 7.392 pour la composante militaire (7.200 soldats et 192 observateurs militaires), et 1.250
policiers.
Mais le chef de l`ONU recommande une "rationalisation et reconfiguration"
de cette force, consistant à accroître les concentrations de troupes "dans les
zones considérées comme à haut risque". Les troupes basées à Bouaké (nord),
fief de l`ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), seraient notamment
renforcées.
En outre, les effectifs militaires et policiers seraient rééquilibrés au
profit de ces derniers, "compte tenu de l`aggravation prévue des troubles
civils et de l`augmentation des demandes de protection" lors de la période
électorale.
Pour la même raison, M. Ban demande également 500 soldats et policiers
supplémentaires "pour une période d`au moins trois mois avant et trois mois
après les élections".
Sans cesse reportée depuis la fin du mandat du président Laurent Gbagbo en
2005, l`élection présidentielle est censée clore la crise née du coup d`Etat
manqué de 2002, qui a coupé la Côte d`Ivoire en un sud loyaliste et un nord
contrôlé par les FN.
Après l`abandon de la dernière date officielle (novembre 2009), aucune
nouvelle date n`a encore été fixée. L`ONU a exprimé à maintes reprises son
impatience devant les retards à répétition subis par l`élection présidentielle.
Le processus avait progressé fin 2009 avec la publication d`une liste
électorale provisoire, le lancement des procédures d`appel et la validation de
tous les principaux candidats à la présidentielle.
Mais les tensions sont réapparues après la suspension de l`enregistrement
des électeurs en raison de violences et le président Gbagbo a dissous le
gouvernement et la Commission électorale indépendante en février.
Dans son rapport, M. Ban se dit "très déçu par l`arrêt brutal du processus"
en janvier et les violences qui ont suivi en février, qu`il qualifie de "grave
revers pour le processus de paix ivoirien".
"Le pays demeure une poudrière susceptible de prendre feu à tout moment si
les causes profondes du conflit ne sont pas traitées", dit-il encore.
Le chef de l`ONU dénonce également "le rôle négatif des médias, qui exacerbent les tensions politiques et incitent à la violence" et "encourage le Conseil de sécurité à prendre fermement position sur cette question, y compris en prenant des sanctions ciblées à l`encontre des médias concernés".
hc/cel