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Société Publié le samedi 29 mai 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Les Samedis de Biton : Réfléchir aujourd’hui pour demain

L’affaire Samuel E’ to fils et la nouvelle affaire Polanski doivent amener les Africains à changer.

A revoir leur manière d’agir. A se contrôler. Le monde évolue rapidement, l’Afrique commence à se mettre dans le wagon qui nous entraine dans un tourbillon. Chacun à son niveau doit faire très attention aux actes qu’il pose. Surtout les célébrités, les hommes populaires, les riches. Tous ceux dont les fonctions, les activités ou la profession font d’eux des « immortels ». Ce ne sont pas seulement les hommes politiques, les sportifs de haut niveau, les artistes de premier plan. Ce sont aussi les journalistes, les prêtres, et toutes les personnes que l’histoire retiendra. La célébrité a aussi ses épines. De même que la popularité et la richesse. La petite du quartier qu’on fréquente, aujourd’hui, va nous créer des problèmes demain. La femme qui dit nous aimer, en ce moment, va se montrer sous une autre face, très hideuse après- demain. Les Africains, par faute d’information, de culture, d’ouverture d’esprit et d’anticipation sur les évènements à venir continuent de vivre comme hier, de ne pas remarquer les signes d’un monde nouveau à leur porte. Ce qui vient d’arriver à E’to fils et que subit Polanski le cinéaste, est déjà au seuil de nos demeures. Notre continent ne peut pas échapper à la nouvelle vague qui déferle sur le monde.

Ailleurs, on vivait s’en se soucier de qu’en dira t’on, jusqu’au moment où l’agitation de la mer a été débordante. Nos avocats, nos magistrats qui vont changer ou modifier les règles du jeu sont déjà sur les bancs des facultés. Ils sont entrain de finir leurs études. Ils seront sans pitié dans le combat contre les mœurs. Leurs clientes font les mêmes études qu’eux. Ils se parlent et discutent dans les amphithéâtres. Que chacun prenne ses dispositions, ses précautions. Le curé, le vicaire, le journaliste, le peintre ou le ministre qui a des relations sexuelles, aujourd’hui, avec une jeune fille mineure ou une femme d’une certaine moralité, ne savent pas à quoi ils s’exposent. La bombe va exploser à leur visage. Les photos qu’ils prennent, ce matin, avec leur dulcinée, les messages qu’ils s’écrivent sont des témoignages pour demain à un procès. Chaque homme a des faiblesses mais sa force se trouve dans son esprit de dépassement et de retenue. Il y a quatre ans, j’ai subi un désir fou pour une jeune fille qui n’avait pas encore la majorité. Je ne dormais pas à cause d’elle malgré notre hyper grand écart d’âge. Elle commença même à me fréquenter. Mais sachant ce qui arrive ailleurs dans le monde, que l’Afrique va connaitre, j’ai fait un effort sur moi-même pour ne plus rencontrer cette fille que je pouvais « toucher » dans un moment de faiblesse.

Chaque homme, dans sa vie, à une journée ou même trente secondes dans les 24 heures, où il peut faiblir, commettre des actes honteux. En être conscient est déjà un gage de libération. Se lever chaque matin en confiant sa journée à Dieu nous libère de la tentation du diable. Et encore… Les prêtres et les évêques qui subissent actuellement les foudres de jeunes enfants, de jeunes filles, en Europe et en Amérique étaient loin de s’imaginer, il y a quinze ans, qu’ils allaient être, aujourd’hui, la risée du monde entier, plongeant le doute chez les fidèles et poussant les âmes à conquérir à être totalement dégoûtées de l’évangélisation. On entend beaucoup de choses, on nous montre des preuves sur telle personne ou telle personnalité. Des preuves qui peuvent les condamner à tout moment. Le politicien africain doit revoir sa copie en matière de relation sentimentale pour ne pas dire de relations sexuelles. Qu’ils ne soient pas surpris si une loi, demain, l’oblige à ne pas se présenter à une élection municipale, législative ou présidentielle. Je dis bien que l’Afrique évolue rapidement. Regardez en matière de corruption ce qui arrive au Cameroun. Des barrons du régime ne s’imaginaient pas en prison aujourd’hui. Quand ils prenaient les fonds du pays ils ne savaient pas ce qu’on appelait transparency international qui pouvait faire pression sur leur pays. Le danger est à toutes les portes. Pour s’en échapper il faut beaucoup réfléchir aujourd’hui pour mieux préparer demain. L’Afrique d’hier c’est fini. Le monde entier nous regarde et nous pousse aux changements. Attention ! La femme c’est bien, l’argent c’est bon. Mais toute fleur a une épine. Ainsi va l’Afrique. A la semaine prochaine.

PS : Le divorce chute dans les couples dans lesquels les hommes prennent une responsabilité importante dans les tâches ménagères et familiales comme la vaisselle, le ménage ou s’occuper des enfants. Une étude de la London Schools of Economics qui a porté sur 3500 couples britanniques l’affirme et le démontre. Malgré le vent de l’ouest qui souffle sur l’Afrique cette étude n’influencera aucun homme africain. Même l’épouse ne sera pas d’accord à fortiori la maman qui dira que son fils a été « gbassé » ou va le maudire sans regret. Vous vous imaginez, un mari africain lavant les assiettes de la maison. Combien de nos hommes qui le font ?

Par Isaïe Biton Koulibaly
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