Un quotidien relooké, un contenu alléchant et attachant, des rubriques originales. En somme, faire de Nord-Sud Quotidien, le tabloïd ivoirien d’intérêt et incontournable. Qui, au-delà de la crise que traverse le monde de la presse écrite locale, saura tirer son épingle du jeu. C’est à ce besoin qu’a répondu l’atelier qui a eu lieu, samedi, dans les locaux du journal. Cinq ans après la mise sur le marché du canard (17 mai 1995 - 17 mai 2010), les responsables de l’entreprise de presse ont bien voulu s’arrêter pour faire le bilan et envisager un quotidien d’excellence afin de booster les ventes. Trois thèmes ont été soumis à la réflexion : ‘’Ecrire pour vendre’’, ‘’La qualité de l’écriture’’ et ‘’La présentation des innovations éditoriales’’. Développant le premier thème, le gérant du journal, Méité Sindou, a relevé le caractère délicat de cette approche. Selon lui, si l’objectif d’un journal est d’être vendu, il n’en demeure pas moins qu’il doit être un produit de qualité qui répond à des normes. En effet, vingt ans après le printemps de la presse ivoirienne (1990) et son âge d’or (jusqu’en 2000), le constat est alarmant. Les tirages des 25 quotidiens existants sont de 150.000 exemplaires. Soit, une moyenne de 6.000 journaux par organe. « Cette grave crise, a-t-il noté, est une crise du contenu ». Face à cette situation, le porte-parole du Premier ministre a soulevé des interrogations : « Quoi écrire ? A qui le vendre ? A-t-on le droit de tout écrire et de le vendre à tout prix ? ». Pour lui, ‘’surdémocratiser’’ le contenu des journaux peut être dangereux. Il pense que l’information qui est un produit comme tout autre destiné à la vente, doit être de qualité. A savoir, une information juste, crédible, équilibrée, riche et approfondie. C’est pourquoi, « les articles doivent respecter les fondamentaux du journalisme professionnel », a-t-il rappelé. Ainsi, l’homme de presse averti a souligné qu’il faut susciter de l’intérêt pour l’information qu’on vend. Cela passe par la scénarisation des faits relatés, avec un bon choix de l’angle. Mais, les articles doivent d’abord être lisibles et compréhensibles. Sur cette question, da Trinidade, correcteur, a incité les journalistes à écrire simplement pour que le lecteur moyen puisse être informé sans peine. Il leur a demandé d’être rigoureux dans la rédaction tout en mixant les deux niveaux de la langue. Au cours des échanges, des propositions de journalistes ont été prises en compte. Car, comme l’a affirmé le Directeur de publication, Kébé Yacouba (JR), « c’est ensemble que nous y arriverons ».
La vision de la direction de votre quotidien préféré est de donner un nouveau lock au canard. Et, cela sera une réalité dans les semaines à venir.
Sanou Amadou (Stagiaire)
La vision de la direction de votre quotidien préféré est de donner un nouveau lock au canard. Et, cela sera une réalité dans les semaines à venir.
Sanou Amadou (Stagiaire)