La communauté mondiale s’apprête à célébrer, le dimanche prochain, la fête des mères. Obligés d’offrir des cadeaux à leurs mères et leurs épouses, beaucoup d’hommes n’hésitent pourtant pas à débourser d’importantes sommes en cette période de vache maigre.
La fête des mères, c’est pour ce dimanche. Les parents, en prélude à cette période d’hommage aux femmes visitent les grandes surfaces et magasins pour satisfaire leurs mères et enfants. Au cours de notre randonnée dans certaines grandes surfaces de la place, nous avons pu nous rendre compte que ces emplettes constituent un casse-tête chinois pour plusieurs hommes. Cela, à cause du coût élevé des articles et surtout de la paupérisation qui fait rage. Hier jeudi, dans un grand magasin situé sur le boulevard Latrille au II Plateaux, un nombre impressionnant de clients défilaient devants les articles avec des chariots en mains. Ils regardaient minutieusement les prix marqués. Difficile d’éviter les conseillers-clients qui n’hésitent pas à donner leurs avis sur le choix judicieux. « Quel cadeaux voulez-vous offrir à votre mère ?» demandent ces jeunes filles vêtues aux couleurs du magasin. Lorsqu’elles obtiennent des informations du client, elles lui indiquent le genre de cadeaux en expliquant son fonctionnement. « Prenez celui-là, il est plus affirmatif. La personne qui le recevra sera très contente », conseillent-elles. Mais les clients, eux, ont d’autres soucis.
Casse tête chinois pour s’offrir un cadeau
Comment joindre les deux bouts en cette période de vache maigre ? M. Kouadio, technicien au Port d’Abidjan sort du magasin avec deux gros sachets. Il vient d’acheter des cadeaux pour sa mère et sa femme. Une facture excessive qu’il est obligé de supporter. A l’en croire, depuis le début du mois, c’est le troisième passage qu’il effectue dans ce magasin. « Je suis venu acheter des cadeaux pour ma mère, des complets de pagnes, le tout évalué à 50.000 F Cfa. Ce sont tout juste des dépenses que j’ai effectuées aujourd’hui (Ndlr : 26 mai). J’avais fait d’autres achats auparavant » explique t-il. Il dit avoir acheté quelques jours avant, d’autres présents pour sa femme. Et d’autres achats, pense-t-il viendront sûrement gonfler sa facture avant le 30 mai (jour de la fête des mères). M. Ouattara, chargé de communication dans une boîte de la place, trouve que certains articles coûtent excessivement chères cette année. Il affirme avoir fait un effort sur lui-même pour satisfaire sa femme. Il déroule un chapelet d’articles qu’il doit acheter. « Je suis obligé de faire ces dépenses pour ma femme, ma mère n’étant plus de ce monde. En plus de cela, il faut aussi penser à organiser une petite réception en l’honneur de madame qui fête, le même, jour son anniversaire » souligne M. Ouattara. Il explique avoir commencé les préparatifs de cette fête depuis deux ou trois jours avec ses amis pour ne pas subir le courroux de leurs femmes. Cela leur permet, selon lui de contrôler les sorties d’argent. Toujours au II Plateaux, dans un autre magasin, c’est le déferlement.
Quand des femmes en demandent trop à leurs maris
Les charriots remplis de présents sont alignés aux caisses. Dans les rayons des fleurs les prix varient. Des bouquets de 10, 15 et 20 F Cfa. Blé Calixte s’attarde sur les prix des articles qui, pour lui, sont chères. Ils, les articles devraient être abordables pour permettre à tout un chacun de faire plaisir à sa mère. Et pour lui, quant on parle de fête des mères, on fait allusion aux mères. Mais de nos jours, les jeunes filles se sont accaparée de cette fête. Face à la cherté de la vie, d’autres hommes délient la bourse avec beaucoup de tact. Ils préfèrent aller voir du côté des revendeurs dans les marchés et au carrefour. Au nouveau marché de II Plateaux Agban Extension, les hommes se dirigent vers les étalages des femmes « Anango ». L’une d’elle confie, que généralement, le choix des hommes se porte sur les pagnes. « Il y a ceux qui choisissent les bouquets de fleurs et des petits tableaux. En tout cas, les fleurs sont ceux qui s’écoulent rapidement.», révèle-t- elle. C’est donc dans les grands magasins que les hommes n’achètent pas les cadeaux par hasard. Koné Pafolo, vendeur, confie que les hommes préfèrent les bouquets de fleurs et les cadeaux moins chers. « Les hommes viennent faire le tour du magasin et inspectent les prix. Généralement, leur choix se porte sur les tableaux et les fleurs. Ils n’achètent les complets de pagnes de qualité et, montres de valeurs, qu’après de longues hésitations, arguant du coût élevé », confie ce dernier. Au Forum d’Adjamé, Oumarou Sidibé, l’un des vendeurs, révèle que ce sont les téléphones portables qui sont les plus prisés. « Quand les hommes passent dans leurs voitures, les articles qui les attirent plus, sont les cellulaires. Les chaussures et les chaînes les attirent très peu.», explique –t-il. A Adjamé Liberté, Aïssata, vendeuse de vêtements prêt à porter, avoue que les hommes préfèrent les nouveaux modèles de ‘’bodys’’ qui ne coûtent que 10.000 ou 15.000 F Cfa. Quand les hommes demandent les prix, ils achètent sans hésiter », confie t- elle. Comme on peut le constater, la fête des mères constitue un véritable casse tête-chinois pour les hommes.Toujours à Adjamé Liberté, Koné Mariam, vendeuse de bouquets de fleurs affirme que rien ne marche en ce moment. Pourtant la fête des mères, c’est dans trois jours. Car certaines femmes qui veulent offrir des cadeaux à leurs mères se sentent obligés de harceler leurs époux.
Jean Martin Angora
La fête des mères, c’est pour ce dimanche. Les parents, en prélude à cette période d’hommage aux femmes visitent les grandes surfaces et magasins pour satisfaire leurs mères et enfants. Au cours de notre randonnée dans certaines grandes surfaces de la place, nous avons pu nous rendre compte que ces emplettes constituent un casse-tête chinois pour plusieurs hommes. Cela, à cause du coût élevé des articles et surtout de la paupérisation qui fait rage. Hier jeudi, dans un grand magasin situé sur le boulevard Latrille au II Plateaux, un nombre impressionnant de clients défilaient devants les articles avec des chariots en mains. Ils regardaient minutieusement les prix marqués. Difficile d’éviter les conseillers-clients qui n’hésitent pas à donner leurs avis sur le choix judicieux. « Quel cadeaux voulez-vous offrir à votre mère ?» demandent ces jeunes filles vêtues aux couleurs du magasin. Lorsqu’elles obtiennent des informations du client, elles lui indiquent le genre de cadeaux en expliquant son fonctionnement. « Prenez celui-là, il est plus affirmatif. La personne qui le recevra sera très contente », conseillent-elles. Mais les clients, eux, ont d’autres soucis.
Casse tête chinois pour s’offrir un cadeau
Comment joindre les deux bouts en cette période de vache maigre ? M. Kouadio, technicien au Port d’Abidjan sort du magasin avec deux gros sachets. Il vient d’acheter des cadeaux pour sa mère et sa femme. Une facture excessive qu’il est obligé de supporter. A l’en croire, depuis le début du mois, c’est le troisième passage qu’il effectue dans ce magasin. « Je suis venu acheter des cadeaux pour ma mère, des complets de pagnes, le tout évalué à 50.000 F Cfa. Ce sont tout juste des dépenses que j’ai effectuées aujourd’hui (Ndlr : 26 mai). J’avais fait d’autres achats auparavant » explique t-il. Il dit avoir acheté quelques jours avant, d’autres présents pour sa femme. Et d’autres achats, pense-t-il viendront sûrement gonfler sa facture avant le 30 mai (jour de la fête des mères). M. Ouattara, chargé de communication dans une boîte de la place, trouve que certains articles coûtent excessivement chères cette année. Il affirme avoir fait un effort sur lui-même pour satisfaire sa femme. Il déroule un chapelet d’articles qu’il doit acheter. « Je suis obligé de faire ces dépenses pour ma femme, ma mère n’étant plus de ce monde. En plus de cela, il faut aussi penser à organiser une petite réception en l’honneur de madame qui fête, le même, jour son anniversaire » souligne M. Ouattara. Il explique avoir commencé les préparatifs de cette fête depuis deux ou trois jours avec ses amis pour ne pas subir le courroux de leurs femmes. Cela leur permet, selon lui de contrôler les sorties d’argent. Toujours au II Plateaux, dans un autre magasin, c’est le déferlement.
Quand des femmes en demandent trop à leurs maris
Les charriots remplis de présents sont alignés aux caisses. Dans les rayons des fleurs les prix varient. Des bouquets de 10, 15 et 20 F Cfa. Blé Calixte s’attarde sur les prix des articles qui, pour lui, sont chères. Ils, les articles devraient être abordables pour permettre à tout un chacun de faire plaisir à sa mère. Et pour lui, quant on parle de fête des mères, on fait allusion aux mères. Mais de nos jours, les jeunes filles se sont accaparée de cette fête. Face à la cherté de la vie, d’autres hommes délient la bourse avec beaucoup de tact. Ils préfèrent aller voir du côté des revendeurs dans les marchés et au carrefour. Au nouveau marché de II Plateaux Agban Extension, les hommes se dirigent vers les étalages des femmes « Anango ». L’une d’elle confie, que généralement, le choix des hommes se porte sur les pagnes. « Il y a ceux qui choisissent les bouquets de fleurs et des petits tableaux. En tout cas, les fleurs sont ceux qui s’écoulent rapidement.», révèle-t- elle. C’est donc dans les grands magasins que les hommes n’achètent pas les cadeaux par hasard. Koné Pafolo, vendeur, confie que les hommes préfèrent les bouquets de fleurs et les cadeaux moins chers. « Les hommes viennent faire le tour du magasin et inspectent les prix. Généralement, leur choix se porte sur les tableaux et les fleurs. Ils n’achètent les complets de pagnes de qualité et, montres de valeurs, qu’après de longues hésitations, arguant du coût élevé », confie ce dernier. Au Forum d’Adjamé, Oumarou Sidibé, l’un des vendeurs, révèle que ce sont les téléphones portables qui sont les plus prisés. « Quand les hommes passent dans leurs voitures, les articles qui les attirent plus, sont les cellulaires. Les chaussures et les chaînes les attirent très peu.», explique –t-il. A Adjamé Liberté, Aïssata, vendeuse de vêtements prêt à porter, avoue que les hommes préfèrent les nouveaux modèles de ‘’bodys’’ qui ne coûtent que 10.000 ou 15.000 F Cfa. Quand les hommes demandent les prix, ils achètent sans hésiter », confie t- elle. Comme on peut le constater, la fête des mères constitue un véritable casse tête-chinois pour les hommes.Toujours à Adjamé Liberté, Koné Mariam, vendeuse de bouquets de fleurs affirme que rien ne marche en ce moment. Pourtant la fête des mères, c’est dans trois jours. Car certaines femmes qui veulent offrir des cadeaux à leurs mères se sentent obligés de harceler leurs époux.
Jean Martin Angora
