L’atmosphère était tendue dans la matinée de mercredi dernier au Palais de justice de Yopougon. Des centaines de femmes représentant plusieurs organisations non gouvernementales (ONG), ont envahi le tribunal de Yopougon pour suivre l’audience du procès que leur organisation, la Confédération des femmes laïques pour la réhabilitation de la femme (CPRIF), a intenté contre Konaté Fansé, éditeur du journal érotique, 100% Hot publié en Côte d’Ivoire. « Nous sommes venues crier notre ras-le-bol face au traitement humiliant de la femme dans les colonnes de cette publication », scandaient les manifestantes, pour la plupart d’un certain âge. Dans la salle d’audience, des centaines de femmes étalées à même le sol, des centaines de femmes déterminées à ne rater aucun détail du procès. Appelée à la barre aux environs de 10h, la présidente de la Confédération des femmes laïques pour la réhabilitation de la femme (CPRIF),
l’Ong plaignante, Mme Douharou Jocelyne, n’a eu cesse de charger Konaté Fansé et sa publication. Après avoir déballé une pille de journaux à caractère pornographique, elle explique comment le mis en cause outrage les bonnes mœurs à travers les images de femmes nues qu’il publie et demander que de tels journaux soient interdits de parution. Au terme de son réquisitoire, le procureur de la République a requis un mois de prison avec sursis et 100.000f d’amende contre Konaté Fansé. Le verdict de ce procès a été ajourné au 9 juin prochain. En attendant, les femmes, accompagnées de M. Kaba Fofana, représentant le Ministère de la Femme, ont tenu un sit-in devant le tribunal de Yopougon pour maintenir la pression quant à l’issue finale de ce procès.
Jean Marc Futhey
l’Ong plaignante, Mme Douharou Jocelyne, n’a eu cesse de charger Konaté Fansé et sa publication. Après avoir déballé une pille de journaux à caractère pornographique, elle explique comment le mis en cause outrage les bonnes mœurs à travers les images de femmes nues qu’il publie et demander que de tels journaux soient interdits de parution. Au terme de son réquisitoire, le procureur de la République a requis un mois de prison avec sursis et 100.000f d’amende contre Konaté Fansé. Le verdict de ce procès a été ajourné au 9 juin prochain. En attendant, les femmes, accompagnées de M. Kaba Fofana, représentant le Ministère de la Femme, ont tenu un sit-in devant le tribunal de Yopougon pour maintenir la pression quant à l’issue finale de ce procès.
Jean Marc Futhey