Laurent Gbagbo à propos du scrutin présidentiel : “On ne sortira pas de 2010 sans les élections”

« Il n`y a pas ce que je souhaite. Il y a ce qui doit se faire. Et, ce qui doit se faire est en train de se faire. On ne sortira pas de l`année 2010 sans faire les élections. J`en suis certain », a répondu Laurent Gbagbo à Rfi, ce week-end. Le chef de l`Etat a, en effet, accordé une interview à la radio française dans laquelle il a fait des précisions sur la tenue du scrutin présidentiel. Il a également parlé d`autres sujets dont le désarmement. Pour le président, personne n`est plus préoccupé que lui par la question du vote « S`il vous plaît, faites comprendre à tous ceux qui vous écoutent qu`ils ne peuvent pas être plus soucieux de la sortie de crise en Côte d`Ivoire que les Ivoiriens », a-t-il exhorté ses interlocuteurs, Norbert Navarro et Madeleine Mukamabano. Laurent Gbagbo a également rassuré l`opinion internationale, en présentant les étapes qui restent à franchir avant la tenue effective de la présidentielle. Après le contrôle de la liste électorale provisoire, à travers le contentieux sur la liste grise, viendront la réunification du pays et l`installation des postes de douanes sur la frontière. Il faudra, ensuite, donner le pouvoir de gestion dans les départements aux préfets, a-t-il relevé. Selon le président, les préparatifs de la réunification du territoire par l`intégration militaire sont bouclés. « J`ai signé les décrets pour intégrer dans l`armée nationale ceux qui en étaient sortis avant 2000. Je leur ai même fait des rappels de solde et je les ai alignés sur leurs compagnons d`armes », a-t-il attesté. Ceci dit, il reste que les bénéficiaires desdites lois traduisent dans les faits leur engagement à intégrer l`armée nationale, a souhaité le chef de l`Etat.


Parlant du passage de la Bad dans son pays, du 27 au 28 mai, Laurent Gbagbo s`est félicité de la tenue effective à Abidjan des assemblées annuelles de l`institution bancaire. « Il y en a qui voulaient voir l`état de la Côte d`Ivoire, celui d`Abidjan ; voir si c`est l`insécurité qu`on décrie, voir si la situation se normalise. Et nous sommes heureux, la ville d`Abidjan n`est pas plus dangereuse que beaucoup d`autres où il n`y a pas la guerre. (…) C`est pour démontrer ce qu`est la Côte d`Ivoire. C`est tout. Elle n`est ni meilleure, ni pire que les autres parties du monde », s`est-il satisfait.

Bidi Ignace

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