Le directeur général adjoint de l'Office national d'identification (Oni), Seri Wayoro, a entamé depuis quelque temps une tournée nationale pour se rendre compte du déroulement des travaux sur le terrain. Après les villes de Yamoussoukro, Issia et Soubré, le second patron de l'Oni est arrivé à Gagnoa. «Chaque fois que nous lançons nos équipes sur le terrain national, nous observons un délai avant de leur rendre visite», a-t-il déclaré à son arrivé dans les locaux de la préfecture. « L'Oni entreprend cette visite pour s'assurer du bon fonctionnement des comités de réclamation », a-t-il ajouté. Pour le responsable, le constat sur le terrain est amer en termes d'engouement. «On a noté que la population ne se sent pas concernée », regrette l'identificateur. Il explique ce désintéressement par le fait qu'il n'y ait pas eu une campagne de sensibilisation à l'endroit des populations. Encore pense-t-il que l'une des raisons importantes est liée au durcissement des conditions de réclamation dans cette phase-ci. « A l'époque, les partis politiques déposaient les dossiers de réclamation au nom de leurs militants. Aujourd'hui, c'est de façon personnelle que ces intéressés doivent se présenter physiquement au comité de réclamation pour déposer leurs papiers. Cela peut expliquer peut-être ce manque d'engouement », a justifié le chef de l'identification. Les conséquences de ce manque d'engouement sont très visibles lorsqu'on fait un tour dans ces comités. Des agents qui se tournent les pouces à longueur de journée. Dans le département de Gagnoa par exemple, on apprend qu'après une semaine d'activité, les réclamations dans chaque comité n'ont pas encore atteint le nombre de 100 ou à peine. Situation identique dans les autres villes du pays.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa
