Les Ivoiriens attendent les élections

Le verbe trahit toujours Laurent Gbagbo. A la question de savoir si le retour de la Banque africaine de développement (BAD) était lié à la situation sécuritaire, voici ce que répond le n°1 Ivoirien : « (..)Moi, je crois même que c’est insultant qu’on nous pose une telle question. Je disais à quelqu’un, il n’y a pas longtemps qu’à Paris, les banlieues ont brûlé, pendant à peu près un mois ou un mois et demi. Et pendant ce temps, on continuait les réunions à l’UNESCO. Vous avez vu les scènes à la télévision, en Grèce. Mais les gens continuent d’aller à Athènes pour voir comment il faut leur apporter des aides. Madame, vous savez qu’on a eu 17 ans de guerre civile en Ethiopie. On n’a pas délocalisé le siège de l’OUA (NDLR Organisation de l’Unité Africaine). La guerre civile a fait rage à Brazzaville. ON n’a pas délocalisé le siège de l’OMS (NDLR Organisation Mondiale de la Santé) »
Dans le fond, pour une fois, Laurent Gbagbo a raison. Parce que ces pays cités qui connaissent ou ont connu des convulsions, n’ont pas non plus renoncé aux élections. Par conséquent, aucun préalable ne devrait justifier un quelconque report de la présidentielle en Côte d’Ivoire. Si tant est que la crise est derrière nous, et Laurent Gbagbo n’a cessé de le ressasser, les Ivoiriens attendent avec impatience, les élections. Le temps des préalables est donc passé. Si la BAD peut revenir parce que la crise est finie, selon Laurent Gbagbo, on peut donc aller aux élections sans problème.
Coulibaly Brahima