Rude soirée pour les policiers du Commissariat du 2ème arrondissement de Yamoussoukro ce jeudi 27 mai 2010. Alors que les bureaux sont plongés dans l’obscurité pour délestages aux alentours de 19 heures, des centaines de jeunes gens envahissent le commissariat devant des policiers interloqués. « Certains avaient des gourdins et d’autres des bâtons simples et ils criaient à tue-tête», nous apprend A. Koné, un riverain. Ces jeunes, du quartier N’Zuessy (220 Logements), étaient accompagnés de quelques personnes âgées. Ils avaient été conduits devant le commissariat par 6 à 7 bennes. Certains étaient arrivés à pied.
Au comptoir, les plus téméraires se sont mis à proférer des propos hostiles à l’administration préfectorale et policière. «Nous sommes chez nous ! Préfet voleur, police dehors ! », scandaient-ils, en tapant du pied le comptoir derrière lequel des agents attendaient, atones parce que surpris par l’invasion. Il a fallu l’intervention du commissaire Doumbia et de son adjoint Diomandé pour calmer les esprits. Les officiers se sont entretenus avec les personnes âgées parmi les assaillants et, suite à cet entretien, ont libéré les sieurs Kouadio Konan Modeste et Konan Yao Rossignol.
Les prévenus avaient été interpellés pour occupation illicite de terrain, destruction de biens d’autrui et vol de matériau de construction au préjudice de Kaboré Ali. Le hic, c’est que Kouadio Konan Modeste est un notable de Yamoussoukro, quartier N’Zuessy. Et les jeunes de son quartier ne pouvaient pas accepter son interpellation et sa garde-à-vue dans un commissariat.
Comment en est-on arrivé là ?
Le 20 janvier dernier, Kaboré Ali, 49 ans, chauffeur, domicilié au Quartier Energie de Yamoussoukro porte plainte contre X pour occupation illicite de terrain urbain et destruction de matériau de construction. Kaboré est, en effet, attributaire du lot n° 1966, îlot 143 d’une superficie de 1.250 m2 situé au quartier Kokrenou. Un terrain acquis auprès de la commission départementale d’attribution et de retrait des lots lors de sa session du 3 février 2009. Ce, suite au procès verbal n°005 PY/CAB du mardi 18 septembre 2007 de la dite commission. Suivi par le communiqué n°52 PY/CAB du 6 décembre 2007 par lequel le préfet, président de la commission d’attribution et de retrait des terrains urbains de la ville de Yamoussoukro informait les attributaires de lots urbains que ceux attribués depuis plus de 10 ans qui n’ont pas été mis en valeur dans un délai de 2 mois, seront retirés et réattribués à d’autres demandeurs, sans une quelconque indemnisation. Or, ce lot n° 1966 appartenait à Kouadio Konan Modeste depuis 1982 et n’avait, jusque-là, pas eu un début de mise en valeur.
Dans un premier temps, le notable va occuper une partie du terrain et le bâtir avec les matériaux de Kaboré. Suite à la plainte de ce dernier, au lieu de se rendre au commissariat, Kouadio Konan Modeste tente le règlement à l’amiable. C’est ainsi que les deux protagonistes sont reçus à la préfecture de région où, au nom du préfet, le secrétaire général 2 les reçoit en avril dernier. L’administrateur civil, chargé du domaine, soucieux d’apaiser les esprits, promet d’attribuer un autre lot à Kouadio. Non sans l’avoir débouté et lui avoir intimé l’ordre de ne plus entraver les travaux du nouveau propriétaire qu’est Kaboré Ali. Fort de cela, le chauffeur poursuit sa construction. A sa grande surprise, le 25 mai dernier, il constate que son chantier a été vandalisé. 8 tonnes et demie de ciment de parpaing entièrement épandues. Le bâtiment de 3 pièces x 3 déjà haut de 8 rangées de briques entièrement détruit. Le matériel des ouvriers du chantier saccagé ou emporté.
C’est suite à cet acte que les sieurs Kouadio Konan Modeste et Konan Yao Rossignol se sont retrouvés en garde-à-vue en attendant d’être conduits devant le parquet. De source policière, l’affaire n’en restera pas là. « Ce sera au parquet de trancher et je doute qu’il suive le notable dans son acte », nous a-t-on dit. Surtout après les actes posés au commissariat par la jeunesse de son quartier.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Au comptoir, les plus téméraires se sont mis à proférer des propos hostiles à l’administration préfectorale et policière. «Nous sommes chez nous ! Préfet voleur, police dehors ! », scandaient-ils, en tapant du pied le comptoir derrière lequel des agents attendaient, atones parce que surpris par l’invasion. Il a fallu l’intervention du commissaire Doumbia et de son adjoint Diomandé pour calmer les esprits. Les officiers se sont entretenus avec les personnes âgées parmi les assaillants et, suite à cet entretien, ont libéré les sieurs Kouadio Konan Modeste et Konan Yao Rossignol.
Les prévenus avaient été interpellés pour occupation illicite de terrain, destruction de biens d’autrui et vol de matériau de construction au préjudice de Kaboré Ali. Le hic, c’est que Kouadio Konan Modeste est un notable de Yamoussoukro, quartier N’Zuessy. Et les jeunes de son quartier ne pouvaient pas accepter son interpellation et sa garde-à-vue dans un commissariat.
Comment en est-on arrivé là ?
Le 20 janvier dernier, Kaboré Ali, 49 ans, chauffeur, domicilié au Quartier Energie de Yamoussoukro porte plainte contre X pour occupation illicite de terrain urbain et destruction de matériau de construction. Kaboré est, en effet, attributaire du lot n° 1966, îlot 143 d’une superficie de 1.250 m2 situé au quartier Kokrenou. Un terrain acquis auprès de la commission départementale d’attribution et de retrait des lots lors de sa session du 3 février 2009. Ce, suite au procès verbal n°005 PY/CAB du mardi 18 septembre 2007 de la dite commission. Suivi par le communiqué n°52 PY/CAB du 6 décembre 2007 par lequel le préfet, président de la commission d’attribution et de retrait des terrains urbains de la ville de Yamoussoukro informait les attributaires de lots urbains que ceux attribués depuis plus de 10 ans qui n’ont pas été mis en valeur dans un délai de 2 mois, seront retirés et réattribués à d’autres demandeurs, sans une quelconque indemnisation. Or, ce lot n° 1966 appartenait à Kouadio Konan Modeste depuis 1982 et n’avait, jusque-là, pas eu un début de mise en valeur.
Dans un premier temps, le notable va occuper une partie du terrain et le bâtir avec les matériaux de Kaboré. Suite à la plainte de ce dernier, au lieu de se rendre au commissariat, Kouadio Konan Modeste tente le règlement à l’amiable. C’est ainsi que les deux protagonistes sont reçus à la préfecture de région où, au nom du préfet, le secrétaire général 2 les reçoit en avril dernier. L’administrateur civil, chargé du domaine, soucieux d’apaiser les esprits, promet d’attribuer un autre lot à Kouadio. Non sans l’avoir débouté et lui avoir intimé l’ordre de ne plus entraver les travaux du nouveau propriétaire qu’est Kaboré Ali. Fort de cela, le chauffeur poursuit sa construction. A sa grande surprise, le 25 mai dernier, il constate que son chantier a été vandalisé. 8 tonnes et demie de ciment de parpaing entièrement épandues. Le bâtiment de 3 pièces x 3 déjà haut de 8 rangées de briques entièrement détruit. Le matériel des ouvriers du chantier saccagé ou emporté.
C’est suite à cet acte que les sieurs Kouadio Konan Modeste et Konan Yao Rossignol se sont retrouvés en garde-à-vue en attendant d’être conduits devant le parquet. De source policière, l’affaire n’en restera pas là. « Ce sera au parquet de trancher et je doute qu’il suive le notable dans son acte », nous a-t-on dit. Surtout après les actes posés au commissariat par la jeunesse de son quartier.
Ousmane Diallo à Yamoussoukro