Le point de presse hebdomadaire de l’Onuci d’hier a eu pour cadre la salle de mariage de la mairie de Brobo, localité située à 20 km de Bouaké. Le porte-parole de l’Opération des nations unies en Côte d’ Ivoire(Onuci) en a profité pour défendre une fois de plus la fiabilité de la liste électorale blanche. Car, pour lui, elle est la résultante d’un travail technique correctement mené. Toutefois, selon Hamadoun Touré, ce document pourrait comporter des défaillances. «La liste blanche est fiable. Je le répète après mon chef. On parle de procédure technique. Sur ce plan, la liste a été bien faite. Cependant, cette liste n’est pas définitive et infaillible. Voilà pourquoi on parle de liste provisoire», s’est-il justifié. Se prononçant sur les velléités d’abandon du rôle de facilitateur, le porte-parole de l’Onuci a trouvé qu’il n’y avait pas de feu en la demeure, car le président Gbagbo a lui-même désigné 2010 comme année des élections. «Je ne commente jamais une interview d’un chef de l’Etat. Le facilitateur a noté des progrès. Il a dit que le gouvernement et la Cei, ont fait des progrès. Il s’agit de restaurer la confiance. Le président Gbagbo a même parlé de 2010, comme date des élections. Ses propos sont encourageants», a-t-il dit. Sur les conditions financières à remplir, évoquées par le général Soumaila Bakayoko, pour le succès du processus de regroupement annoncé pour le 15 juin à Korhogo, l’Onuci, selon son porte-parole, ne saurait contraindre l’Etat de Côte d’Ivoire à débloquer tel ou tel fonds. De son coté, son organisation a fait tout ce qui lui a été demandé. «L’Onuci a toujours appuyé le mouvement de réunification. L’encasernement n’est pas un point isolé (…) Il nous a été demandé de réhabiliter les sites. On l’a fait», a précisé M Hamadoun. A ceux qui pensent que l’organisation basée à l’hôtel Sebroko d’Attécoubé se plaît dans cette situation de ni paix ni guerre, il révèle que «pour son fonctionnement en Côte d’Ivoire, l’Onuci débourse près de 50 millions de dollars par mois. On n’est pas là pour nous amuser». Le sort des éléments des Forces de sécurité de la Côte d’Ivoire, impliquées dans les tueries de manifestants, au cours des dernières révoltes anti-Gbagbo, a été également abordé. Hamadoun Touré a invité les parents des victimes et les organisations œuvrant au le respect des droits de l’Homme à plus de patience. «L’enquête se poursuit. Il faut faire un travail minutieux. Il y a un faisceau d’intervenants qui exigent que vous fassiez avec professionnalisme et froideur. Il faut du temps pour que l’enquête aboutisse à des résultats vrais », a-t-il demandé. Pour clore, il a montré la voie à Charles Blé Goudé, Eugène Djué et au commandant Fofié Kouakou, en vue de la levée des sanctions qui pèsent sur eux. «Il y a une procédure de levée de sanctions. Ce sont les personnes concernées qui doivent engager la procédure de levée. En saisissant le comité de sanction. C’est ce comité qui décide», a-t-il indiqué.
Marcel Konan
Correspondant régional
Marcel Konan
Correspondant régional