Rendez-vous au palais présidentiel, aujourd'hui. Autour du chef de l'Etat, l'on devrait retrouver les mêmes acteurs que mercredi : entre autres, le Premier ministre, le président de la Commission électorale indépendante(Cei). L'ordre du jour sera le même : comment aller vite à la liste électorale définitive pour la tenue du scrutin présidentiel ? Mais, la rencontre de ce jour devrait marquer un tournant. Comme promis par le chef du gouvernement avant-hier, elle permettra de « finaliser » les discussions et « les propositions » qui sont sur la table. Certes, Guillaume Soro n'a pas voulu trahir le contenu des échanges, mais il en a relevé l'importance. « Vu l'urgence et la nécessité d'aller aux élections, nous avons instruit toutes les structures d'accélérer le travail à faire pour que vendredi, nous soyons à même de vous éclairer sur les perspectives immédiates, en ce qui concerne l'élection présidentielle », a-t-il lâché.
Selon un technicien qui a requis l'anonymat, plusieurs schémas sont à l'étude pour concilier les positions des différents partis sur la liste provisoire. Ainsi, pour balayer les derniers obstacles à la confection de la liste définitive, certains experts proposent de réduire le champ du nombre de personnes à revisiter. Tout en respectant le principe premier, fixé par l'Accord politique de Ouagadougou (Apo), qui est que toutes les personnes enrôlées, présentes sur la liste électorale de 2000, sont des électeurs.
Ensuite, il faudra procéder par élimination à partir des fichiers incontestés. La possibilité sera tout de même donnée aux détenteurs de la carte d'identité verte de se faire repêcher le cas échéant. En ce qui concerne les accusations de fraude portées par le Front populaire ivoirien (FPI) contre des électeurs de 2000 qui se seraient fait établir de faux extraits de naissance sur la base d'une filiation usurpée, des experts recommandent de revenir tout simplement au mode opératoire consensuel du croisement. Celui-ci ne prévoit pas les croisements complémentaires, décidés le 1er novembre 2009 à Yamoussoukro, par le président Gbagbo, le Premier ministre et l'ancien président de la CEI. Cette volonté de ne laisser aucun Ivoirien en rade du processus est aujourd'hui remise en cause par des techniciens. Eux n'excluent pas l'hypothèse de se contenter désormais des seuls résultats du premier croisement. Ce qui réduirait le nombre de personnes et les délais. Les autres personnes enrôlées seront appelées à présenter un certificat de nationalité à l'Office national d'identification (ONI) pour l'obtention de la carte nationale d'identité.
Toutes ces éventualités, mises sur la table, montrent clairement que l'exécutif et la Cei ont décidé de prendre leurs responsabilités pour aller aussi vite que possible à l'élection présidentielle. Sous la douce pression du Facilitateur du dialogue inter-ivoirien. Blaise Compaoré a affirmé dans une interview à France 24, mercredi, qu'il n'envisageait pas de poursuivre sa médiation au-delà de 2010.
Kesy B. Jacob
Selon un technicien qui a requis l'anonymat, plusieurs schémas sont à l'étude pour concilier les positions des différents partis sur la liste provisoire. Ainsi, pour balayer les derniers obstacles à la confection de la liste définitive, certains experts proposent de réduire le champ du nombre de personnes à revisiter. Tout en respectant le principe premier, fixé par l'Accord politique de Ouagadougou (Apo), qui est que toutes les personnes enrôlées, présentes sur la liste électorale de 2000, sont des électeurs.
Ensuite, il faudra procéder par élimination à partir des fichiers incontestés. La possibilité sera tout de même donnée aux détenteurs de la carte d'identité verte de se faire repêcher le cas échéant. En ce qui concerne les accusations de fraude portées par le Front populaire ivoirien (FPI) contre des électeurs de 2000 qui se seraient fait établir de faux extraits de naissance sur la base d'une filiation usurpée, des experts recommandent de revenir tout simplement au mode opératoire consensuel du croisement. Celui-ci ne prévoit pas les croisements complémentaires, décidés le 1er novembre 2009 à Yamoussoukro, par le président Gbagbo, le Premier ministre et l'ancien président de la CEI. Cette volonté de ne laisser aucun Ivoirien en rade du processus est aujourd'hui remise en cause par des techniciens. Eux n'excluent pas l'hypothèse de se contenter désormais des seuls résultats du premier croisement. Ce qui réduirait le nombre de personnes et les délais. Les autres personnes enrôlées seront appelées à présenter un certificat de nationalité à l'Office national d'identification (ONI) pour l'obtention de la carte nationale d'identité.
Toutes ces éventualités, mises sur la table, montrent clairement que l'exécutif et la Cei ont décidé de prendre leurs responsabilités pour aller aussi vite que possible à l'élection présidentielle. Sous la douce pression du Facilitateur du dialogue inter-ivoirien. Blaise Compaoré a affirmé dans une interview à France 24, mercredi, qu'il n'envisageait pas de poursuivre sa médiation au-delà de 2010.
Kesy B. Jacob