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Faits Divers Publié le vendredi 4 juin 2010 | Nord-Sud

Infidélité : Il surprend la femme de son oncle dans le lit conjugal

Ça sent le roussi à Man. La brigade de gendarmerie a connu une ambiance particulière le mercredi 02 juin 2010. Environ 300 Burkinabè, en colère, ont pris d’assaut la brigade de gendarmerie mixte de Man pour, dit-on, réclamer la tête d’un certain Kramoko Dio plus connu sous le pseudonyme de « Kra », de nationalité malienne. A l’origine de cette situation, le nommé Kra a commandité l’enlèvement d’un jeune burkinabé, celui que nous appelons Simon. Il a voulu l’éliminer pour, dit-il, régler ses comptes. Et les choses ont tourné en sa défaveur. Les Burkinabè qui n’ont pas apprécié la tentative d’assassinat de leur compatriote sont allés à la brigade mixte de gendarmerie où est détenu le nommé Kra pour réclamer sa tête. L’homme a été interpellé par les hommes du lieutenant Koné Moussa commandant de la brigade mixte de gendarmerie avec lui deux éléments des FAFN impliqués dans l’affaire de tentative d’assassinat au moment où il tentait de quitter la ville. Le CB, avec l’appui du commandant adjoint de la zone 6, le capitaine Diarrassouba Adama Tuo et les chefs de communauté burkinabè sont parvenus à calmer les jeunes surexcités qui voulaient coûte que coûte en découdre avec ceux qui ont voulu faire la peau à leur frère.

Le film de l’adultère…

La victime, Simon, que nous avons rencontré au CHR de Man raconte : « mardi nuit vers 20 heures, j’étais en train d’aller à la maison. Arrivé au carrefour du Privilège, je me suis arrêté pour acheter de la cigarette lorsque des hommes en tenue m’ont arrêté pour me conduire manu militari à bord d’un véhicule de type 4x4. Une fois dans la voiture, ils ont condamné les portières pour me conduire vers le collège municipal dans un bas-fond. Une fois en ces lieux, ils ont appelé « Kra » qui n’a pas tardé à arriver avec une autre personne à moto. « Kra » tenait en main deux gourdins. J’ai reconnu parmi mes ravisseurs Oumar et son « garde du corps » qui sont tous deux des ex- combattants des FAFN. Deux d’entre eux possédaient des pistolets automatiques. Ils m’ont fait descendre du véhicule pour me mettre à la disposition de «Kra» qui a commencé à me battre à coups de bâton. J’ai tenté de fuir pour une première fois mais l’un des hommes en tenue m’a immobilisé en me donnant un coup de pied avec sa godasse « rangers » au bas ventre. «Kra», après m’avoir suffisamment tabassé a demandé à son frère de lui passer une paire de pinces qu’il comptait utiliser pour me sectionner le sexe. C’est à ce moment que j’ai pris la fuite et Dieu merci, nous n’étions pas loin du goudron. Pendant qu’il me poursuivait, deux éléments des FAFN qui circulaient à moto sont arrivés à mon niveau et m’ont secouru en disant à «Kra» et à ses complices qu’ils n’avaient plus le droit de me toucher. Je leur ai demandé de me conduire là où j’ai été enlevé pour que ceux qui ont été témoins de mon enlèvement, voient dans quel état j’étais. Ayant constaté que j’étais mal en point, ils m’ont conduit à la gendarmerie. Là, la gravité de mes blessures a été constatée. Et mon évacuation immédiate au CHR de Man a été ordonnée », a expliqué Simon. A ce jour, celui-ci souffre de traumatismes au niveau du crâne et de ses bras. Son œil gauche est tuméfié. L’un de ses frères qui était à son chevet nous a laissé entendre que sa vie est hors de danger. Mais comment en est-on arrivé là ?

C’était le lundi 29 avril vers 23heures 30. Simon terminait sa promenade. Il devait passer la nuit chez son oncle qui était en voyage au pays des hommes intègres. A son arrivée, il a croisé « Kra » qui sortait de la chambre conjugale de son oncle. A moitié nu. « Lorsque j’ai garé ma moto, j’ai entendu des coups de klaxons. Le voisin qui était dans la chambre conjugale de mon oncle avait visiblement reçu l’alerte. Quand il m’a aperçu, il a voulu prendre la clé des champs. J’ai trouvé son comportement suspect et je l’ai fauché. Quand il est tombé, je me suis battu avec lui et les voisins sont venus nous séparer. J’ai remarqué, au passage, que ma belle sœur Alice n’avait attaché qu’un seul pagne. Quelque temps après, vers une heure du matin, des éléments des FAFN sont venus m’interpeller et j’ai été conduit à la gendarmerie. Ce, à la demande d’Alice. J’ai été entendu le lendemain matin. C’est à 17 heures que j’ai été libéré suite à plusieurs interventions des membres de ma famille. Quelques jours après, « Kra » m’a menacé en me disant «je vais te faire tuer avec 5.000 francs CFA…». C’est ainsi que sa menace a été mise à exécution », nous a relaté Simon. Après avoir entendu la victime, nous nous sommes rendus au quartier général des jeunes burkinabè. Là-bas, la tension était vive entre les chefs de communautés et leurs compatriotes. Après de chaudes discussions, les uns et les autres ont fini par mettre de l’eau dans leur vin tout en promettant de suivre de très près le déroulement de cette affaire. Le commandant de la brigade mixte de gendarmerie et le commandant adjoint de la zone ont rassuré les Burkinabè et promis que justice sera rendue. Leurs hommes ont bouclé la ville afin de mettre la main sur les trois autres complices de « Kra », actuellement en cavale. Le commandant Losséni Fofana en mission à Bouaké a appelé au calme. Il compte rencontrer les burkinabè dès son retour dans la cité des montagnes. En attendant, la tension est électrique. Jusqu’à quand ?

Bahi K
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