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Politique Publié le samedi 5 juin 2010 | Le Nouveau Réveil

Rencontre Gbagbo-Soro-structures techniques en charge des élections, hier : Messieurs, arrêtez la fuite en avant !

Nous avons été affirmatifs, hier, en écrivant : Gbagbo, chef de l'Etat, Soro, Premier ministre, Bakayoko, président de la Commission électorale indépendante (de nom), ne donneront pas une date des élections. Leur deuxième rencontre du vendredi 04 juin 2010 nous a donné raison. Nous n'avons pas eu à jeter des cauris pour le savoir. C'est l'observation lucide et objective de la démarche des deux ponts du pouvoir ivoirien qui nous fait taper en plein dans le mille. Nous ne sommes, au demeurant, pas les seuls à " Le Nouveau Réveil " à analyser objectivement l'évolution de la crise dans notre pays.

A ce propos, un leader politique disait dès l'entame du dialogue direct (à trois) à Ouagadougou, que si le chef des rebelles devenait le Premier ministre de Côte d'Ivoire, c'en était fini de la sortie rapide de la crise ivoirienne. Comme le temps lui donne raison ! Tout ce que nous vivons aujourd'hui comme imbroglio dans la sortie de crise n'est que la matérialisation de la neutralisation des deux camps belligérants pour le partage du gâteau. Dès lors, on comprend le jeu : dire et ne pas respecter ce qu'on dit. Au besoin, on crée des conflits fictifs mésrntente pour berner le peuple.

L'accord politique de Ouagadougou a été signé le 04 mars 2007. Il nous donnait 10 mois pour conduire la Côte d'Ivoire aux élections. Nous vous épargnons les accords annexes nombreux et les incessants défilés à Ouagadougou de Gbagbo, Soro, Bédié et Ouattara. On retiendra dans ce ballet que le dernier Cadre permanent de concertation (CPC) a fixé le 1er tour de la présidentielle dans la période fin février-début mars 2010. Le 12 février 2010, la Côte d'Ivoire a assisté au jeu des deux exécutifs du pays : la dissolution de la CEI et du gouvernement par Gbagbo et surtout la timide réaction du Premier ministre. Blaise Compaoré, le Facilitateur, vient en pompier. On fixe une autre période, fin avril-début mai 2010. Mais entre-temps, la venue de la Bad en Côte d'Ivoire fait changer les données. Les langues se délient. Mamadou Koulibaly, n°2 de l'Etat, rejoint les observateurs qui soutiennent que l'accord politique de Ouagadougou a montré ses limites. Dans le même temps, le chef de l'Etat rencontre Soro et Bakayoko, le mercredi 02 juin 2010. Leur entrevue n'apporte rien de nouveau. Soro invite les Ivoiriens, au cours du point de presse qu'il donne, à s'attendre à des surprises le vendredi 04 juin. Pour la concertation du vendredi, Gbagbo fait appel, outre ses partenaires de mercredi, à toutes les structures techniques impliquées dans le processus électoral, ainsi qu'à l'Onuci et le représentant du Facilitateur. De cette rencontre, il n'en sortira rien. Oh, si ! Gbagbo met Soro en mission auprès de Bédié et Ouattara. Le message est fort : Gbagbo enclenche son dialogue inter-ivoirien. La mission de Blaise Compaoré est terminée. L'APO est mort. Vive l'API (Accord Politique Ivoirien). Mais, la question lancinante demeure : à quand les élections ? On a fixé des dates, des périodes, ici dans ce pays, pour la tenue du premier tour de l'élection présidentielle. Elles n'ont pas été tenues. Gbagbo et ses invités se concertent et ne proposent rien. On aura tout compris : les élections sont renvoyées aux calendes grecques. En tout cas, pas en 2010. A moins que Bédié et Ouattara, comme ils ont su le faire avec leurs jeunesses le 15 mai dernier, et revisitant leurs propres déclarations, n'arrivent à arracher une date à Soro, donc à Gbagbo. Le dilatoire a assez duré !

Gnanantêh
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