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Politique Publié le mardi 8 juin 2010 | Nord-Sud

Laurent Gbagbo à Youssouf Bakayoko : "La présidentielle doit avoir lieu cette année"

© Nord-Sud Par Emma
Elections présidentielles 2010 - Les experts autour du président Laurent Gbagbo et du premier ministre, Guillaume Soro
Vendredi 4 juin 2010. Abidjan, Palais Présidentiel. Réunion des acteurs administratifs et techniques du processus électoral ainsi que des Experts de l’ONU et de la Facilitation Burkinabé
Le président du Parti démocratique de Côte d`Ivoire (Pdci-Rda) a véritablement vu juste en demandant aux jeunes de sa formation politique de garder patience. Il a eu raison de le leur demander dans la mesure où, selon toute vraisemblance, il va falloir encore un peu de patience aux Ivoiriens avant de connaître la date de la prochaine présidentielle. Car, de source proche de la rencontre que le Premier ministre, Guillaume Soro, a eue, hier dans la matinée, avec l`ancien chef de l`Etat, Henri Konan Bédié, c`est la mesure et la prudence qui ont prévalu. Dans un premier temps, Guillaume Soro a fait le point de la seconde réunion qu`il a eue, vendredi dernier, avec le chef de l`Etat en présence du président de la Commission électorale indépendante (Cei), des opérateurs techniques impliqués dans le processus électoral et des représentants du Pdci-Rda et du Rassemblement des républicains (Rdr). Poursuivant son compte rendu, Guillaume Soro aurait confié à M. Bédié, quelques détails des échanges de vendredi au palais présidentiel. Et, selon des indiscrétions, Laurent Gbagbo, tirant les expériences des échecs passés en termes de date des élections, aurait demandé à Youssouf Bakayoko de proposer un chronogramme électoral raisonnable. Le président de la Cei, évoquant les contingences financières de l`heure, se serait montré prudent. « Il faut que les élections se tiennent cette année », lui aurait répondu Laurent Gbagbo, arguant que malgré la situation difficile, la Côte d`Ivoire a toujours su faire face à ses priorités. Tout en restant dans la même posture de prudence que le président de la Cei, on peut cependant se risquer à croire que la meilleure visibilité qui permettra de risquer une date pour la présidentielle se dégagera à partir du mois de juillet. Car, en cette période, la liste électorale définitive pourra être obtenue. C`est justement sur cette base que le chef de l`Etat aurait consenti à laisser les techniciens travailler à la proposition d`un nouveau chronogramme. Dans cette veine, le Premier ministre aurait également rendu compte à son hôte que le contrôle qui est annoncé sur la liste blanche ne concernera qu`environ 1.700.000 pétitionnaires. Seront donc exclus, comme l`a souhaité le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), les Ivoiriens qui figuraient déjà sur la liste électorale de 2000, de même que ceux qui ont été croisés positifs sur les fichiers fusions historiques, notamment de la fonction publique et de la Caisse général de retraite des agents de l`Etat (Cgrae). Pour les autres, c`est-à-dire les 1.700.000, le contrôle se fera sur la base de l`extrait de naissance. Au-delà de la véracité des informations contenues dans l`extrait de naissance, le contrôle portera, par ailleurs, sur l`authenticité du document administratif (une exigence du camp présidentiel, en l`occurrence du Front populaire ivoirien). Une vérification déjà engagée par l`Office national d`identification (Oni). Et, sur la question de l`audit de la liste blanche, des participants à la réunion de vendredi dernier révèlent, sur la base des premières statistiques disponibles que ce sont environ 400.000 personnes qui ont pu être récupérées de la liste grise qui vient d`être passée au tamis. Dans ce nombre, ceux qui ont été validés lors du contentieux prématurément arrêté sont environ 278.000. Ceux qui viennent d`être repêchés constituent la différence. Toutes les questions abordées, hier, par le chef du gouvernement avec le président du Pdci-Rda seront donc, à nouveau, remises sur la table, lorsque les quatre principaux acteurs du processus de sortie de crise se croiseront.

Marc Dossa
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