Faut-il que le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix présente un seul et unique candidat à la prochaine présidentielle ? Le débat refait surface, avec le développement de l'actualité politique faite entre autres de l'annonce de la création d'un parti unifié regroupant les quatre partis du RHDP (PDCI-RDA, RDR, UDPCI et MFA). Au sein même du RHDP, deux écoles s'affrontent discrètement à travers deux thèses différentes.
La bataille n'est pas encore tranchée, mais force est de reconnaître que de part et d'autre, les arguments ne manquent pas pour étayer les thèses défendues. Faut-il que le RHDP présente un seul et unique candidat à la prochaine présidentielle, pour avoir une chance de l'emporter ? Les experts et observateurs sortent de la réserve pour répondre. Récemment, dans les colonnes de votre journal de choix, le député Allomo Kouassi Paulin, membre du Bureau Politique du PDCI-RDA, a donné sa vision de la question. Et pour lui, la candidature unique, dans les circonstances actuelles et vu l'adversaire en face, prêt à tout pour flouer tout le monde, la candidature unique serait dans beaucoup de mesures le moindre mal pour le RHDP. " … "
En face par contre, M. Joël N'guessan, membre de la Direction du Rdr et porte-parole du candidat Alassane Ouattar, a soutient tout le contraire. Voilà comment il étaye sa position anti candidature unique, dans les colonnes de Le Patriote du mercredi 09 juin : " Présenter une candidature unique constitue un risque à ne pas prendre. Il pourra utiliser ses soldats Blé Goudé pour réaliser le hold-up électoral le soir même du vote avant la proclamation officielle des résultats…Il est totalement impossible que M. Laurent Gbagbo s'autoproclame vainqueur au premier tour quand l'on sait le poids électoral de ses deux principaux adversaires… Il faut s'en tenir aux termes de la plate-forme signée à Paris lors de la création du RHDP qui disent entre autres "pour l'élection présidentielle, le RHDP reconnait à chaque parti le droit de présenter son candidat au premier tour…les adeptes de la candidature unique n'ont pas proposé un mode opératoire précis et clair…En règle générale en Afrique et principalement en Côte d'Ivoire, les militants des partis politiques sont attachés à leurs leaders avant d'être attachés à l'appareil du parti qui les porte. Ils sont avant tout alassanistes ou bédiéistes. Comment ces militants vont-ils réagir s'ils apprennent du jour au lendemain que leurs leaders se sont volontairement désistés pour un autre ?... "
Ces deux hommes ne sont pas les seuls. Ils ont, chacun derrière lui, des militants de leurs partis respectifs et sans aucun doute des membres influents de la direction desdits partis. De par leur statut au sein de leurs partis, l'on ne peut nier qu'ils traduisent les convictions d'une bonne frange de l'électorat de leurs bords respectifs. M. Allomo est député et membre de la Commission technique du PDCI-RDA, il est membre du Bureau politique et semble être à tous les rendez-vous de décisions de son parti. Peut-il prendre le risque d'évoquer une question, s'il n'est pas sûr d'avoir la caution qu'il faut ? M. Joël N'guessan est le porte-parole du candidat Ouattara. Peut-il se mettre à dire des choses, sans qu'il ne prenne préalablement langue avec le candidat au nom duquel il parle et qu'il engage dans tout ce qu'il dira ? A travers ces deux personnalités, ce sont le PDCI-RDA et le RDR qui échangent de fait. Mais en réalité, le débat entre les instances des partis leaders du RHDP ne va pas être fait à travers la presse. Toutefois, on ne peut empêcher des hommes politiques, citoyens avant tout et intellectuels de surcroit d'avoir leur opinion sur un sujet. Quitte à ce que les thèses défendues de part et d'autre soient partagées par des centaines de milliers d'autres militants ou observateurs. De ce point de vue, M. Allomo et M. N'guessan animent un débat d'intérêt national. On attend ce qu'en diront les partis eux-mêmes. En attendant, pour M. Allomo, il faut bien prendre en compte la préoccupation de M. N'guessan et le rassurer. " Ce qu'il évoque, ce sont des inquiétudes que nous avons déjà étudiées "
Eddy PEHE
La bataille n'est pas encore tranchée, mais force est de reconnaître que de part et d'autre, les arguments ne manquent pas pour étayer les thèses défendues. Faut-il que le RHDP présente un seul et unique candidat à la prochaine présidentielle, pour avoir une chance de l'emporter ? Les experts et observateurs sortent de la réserve pour répondre. Récemment, dans les colonnes de votre journal de choix, le député Allomo Kouassi Paulin, membre du Bureau Politique du PDCI-RDA, a donné sa vision de la question. Et pour lui, la candidature unique, dans les circonstances actuelles et vu l'adversaire en face, prêt à tout pour flouer tout le monde, la candidature unique serait dans beaucoup de mesures le moindre mal pour le RHDP. " … "
En face par contre, M. Joël N'guessan, membre de la Direction du Rdr et porte-parole du candidat Alassane Ouattar, a soutient tout le contraire. Voilà comment il étaye sa position anti candidature unique, dans les colonnes de Le Patriote du mercredi 09 juin : " Présenter une candidature unique constitue un risque à ne pas prendre. Il pourra utiliser ses soldats Blé Goudé pour réaliser le hold-up électoral le soir même du vote avant la proclamation officielle des résultats…Il est totalement impossible que M. Laurent Gbagbo s'autoproclame vainqueur au premier tour quand l'on sait le poids électoral de ses deux principaux adversaires… Il faut s'en tenir aux termes de la plate-forme signée à Paris lors de la création du RHDP qui disent entre autres "pour l'élection présidentielle, le RHDP reconnait à chaque parti le droit de présenter son candidat au premier tour…les adeptes de la candidature unique n'ont pas proposé un mode opératoire précis et clair…En règle générale en Afrique et principalement en Côte d'Ivoire, les militants des partis politiques sont attachés à leurs leaders avant d'être attachés à l'appareil du parti qui les porte. Ils sont avant tout alassanistes ou bédiéistes. Comment ces militants vont-ils réagir s'ils apprennent du jour au lendemain que leurs leaders se sont volontairement désistés pour un autre ?... "
Ces deux hommes ne sont pas les seuls. Ils ont, chacun derrière lui, des militants de leurs partis respectifs et sans aucun doute des membres influents de la direction desdits partis. De par leur statut au sein de leurs partis, l'on ne peut nier qu'ils traduisent les convictions d'une bonne frange de l'électorat de leurs bords respectifs. M. Allomo est député et membre de la Commission technique du PDCI-RDA, il est membre du Bureau politique et semble être à tous les rendez-vous de décisions de son parti. Peut-il prendre le risque d'évoquer une question, s'il n'est pas sûr d'avoir la caution qu'il faut ? M. Joël N'guessan est le porte-parole du candidat Ouattara. Peut-il se mettre à dire des choses, sans qu'il ne prenne préalablement langue avec le candidat au nom duquel il parle et qu'il engage dans tout ce qu'il dira ? A travers ces deux personnalités, ce sont le PDCI-RDA et le RDR qui échangent de fait. Mais en réalité, le débat entre les instances des partis leaders du RHDP ne va pas être fait à travers la presse. Toutefois, on ne peut empêcher des hommes politiques, citoyens avant tout et intellectuels de surcroit d'avoir leur opinion sur un sujet. Quitte à ce que les thèses défendues de part et d'autre soient partagées par des centaines de milliers d'autres militants ou observateurs. De ce point de vue, M. Allomo et M. N'guessan animent un débat d'intérêt national. On attend ce qu'en diront les partis eux-mêmes. En attendant, pour M. Allomo, il faut bien prendre en compte la préoccupation de M. N'guessan et le rassurer. " Ce qu'il évoque, ce sont des inquiétudes que nous avons déjà étudiées "
Eddy PEHE