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Politique Publié le samedi 12 juin 2010 | Le Patriote

Réunion du Comité exécutif du FPI autour de l’affaire Koulibaly

© Le Patriote Par DR
Sortie de crise: les accords politiques de Ouagadougou mis à rude épreuve
Photo d`archives. Le président Pascal Affi N`Guessan (FPI)
Pugilat verbal et même physique. Ils sont partis divisés au Comité exécutif, ils en sont sortis plus divisés. Cette réunion à l’initiative du Président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, a vu la présence des hauts cadres du parti à l’exception de Bohoun Bouabré, non convoqué. Exceptionnellement, le Comité exécutif est passé de 11 membres à 24. N’empêche, la réunion a accouché d’une souris. « Parce qu’elle a été convoquée tard, dit-on et que le débat a été mal mené », note un des participants. Effectivement, selon nos sources, la réunion a même failli avorter dès son entame vers 21h jeudi soir. Le Président du FPI a débuté la réunion en commentant la missive du Professeur Mamadou Koulibaly. Interpellé entre autre par Simone Gbagbo et Aboudrahamane Sangaré, Affi N’Guessan a refusé de revenir sur sa méthodologie. Toute chose qui a irrité le Président de l’Assemblée Nationale, qui a exprimé sa volonté de quitter la réunion. Ce n’est qu’après plusieurs minutes de palabres que le patron du parti au pouvoir a accepté de revoir sa méthode et Koulibaly de se rassoir. Invité à expliquer ses motivations quant à sa récente prise de position, le Professeur a indiqué le contexte. Pour lui, il lui était demandé de se prononcer sur la responsabilité des hommes politiques et qu’il ne pouvait prendre les exemples que dans son propre camp. Et c’est ce qu’il a fait en s’appuyant sur un rapport de la fédération FPI d’Issia (pour ce qui est de l’Ecole de Police) dont il a remis copie à chaque membre de l’assistance. Selon notre source, le Président du Parlement a insisté pour dire que le Chef de l’Etat l’a interpellé publiquement, il y a plusieurs mois, à Tiassalé pour qu’il s’occupe du problème de corruption. Il devrait d’ailleurs mettre sur pied une commission d’enquête parlementaire. Pour ce qui est de sa position sur l’accord politique de Ouagadougou, Koulibaly a expliqué que sa position n’est pas nouvelle. Et que c’est Alcide Djédjé qui, le premier, a annoncé la « mort de Ouaga » la veille de la dissolution du Gouvernement, lors d’une réunion nocturne avec le Chef de l’Etat. « Lorsque Alcide a dit que Ouaga est mort, Gbagbo et moi nous nous sommes regardés sans rien dire. Tagro était présent, il ne l’a pas contesté », a déclaré le 3ème vice-président du FPI. Pour le reste, il ne retire rien de ce qu’il a dit. De l’avis d’un participant, le ministre Désiré Tagro lui a ensuite répondu « sèchement et avec arrogance ». «Koulibaly n’est rien, il n’est que dans la théorie et ce n’est pas ce qui va faire gagner Gbagbo ». Sans vraiment contester ce qui lui était reproché, le ministre Tagro a dit que lui « travaillait pour le parti » alors que des gens comme Koulibaly amassaient l’argent et ne feraient rien pour la base. Une position mollement appuyée par Simone Gbagbo et autres, qui ont invite Koulibaly à la modération. En revanche, comme dans son texte paru dans le quotidien « le Temps », Bertin Kadet n’est pas allé du dos la cuillère. « Koulibaly est contre Gbagbo sinon, il ne peut pas dire ce qu’il a dit », a-t-il crié. Déjà en courroux contre Tagro, Diabaté Bêh a dénoncé le « tribalisme qui prend de grandes proportions dans le parti ». Un discours avec lequel Sangaré s’est dit en phase et promis de le combattre partout avec véhémence. Bêh a également traité d’« irresponsable » tout le monde. Il s’est étonné qu’au lieu de convoquer cette réunion, les uns et les autres ont préféré répondre dans la presse à Koulibaly. Devant ce spectacle de désapprobation du discours de Koulibaly, le ministre Alphonse Douati a déclaré qu’il fallait lui accorder une oreille attentive car ce discours « a plutôt eu un écho favorable dans la base ». D’accord sur leur désaccord le Président du FPI et certains autres ont tout de même demandé à Koulibaly de « présenter ses excuses » à Tagro. Une démarche qui a profondément choqué le ministre Lida Kouassi. « Depuis quand on présente des excuses dans ce parti, s’est-il fâché. J’ai été vilipendé puis blanchi par le comité de contrôle personne ne m’a présenté des excuses ». En colère selon un participant, il a même failli porter main à Odette Sauyet, l’un de ses pourfendeurs selon lui, n’eut été l’intervention de certains participants. Pour sa part, Koulibaly a insisté qu’il ne présenterait ses excuses à personne. Il a affirmé à Affi qu’il pouvait le démettre de la vice-présidence du FPI si cela l’enchantait. « J’irai militer à la base », a-t-il ajouté. Et aussi qu’on peut demander à Gbagbo de le démettre de la présidence de l’Assemblée Nationale. « Je reprendrai la craie pour enseigner », a-t-il précisé. Lorsqu’Affi N’Guessan se décide à mettre fin à la réunion vers 4h du matin, « les camarades » étaient plus divisés qu’à 21h à l’entame. La guéguerre devrait continuer les prochains jours. De bonne source, le ministre Tagro a entrepris de mettre de son côté « la galaxie patriotique ». « Il ne fait que ça. Il leur a remis de l’argent afin qu’il passe d’agora en agora pour exiger la démission de Koulibaly », dénonce un membre du comité central du FPI. Par ailleurs, le Président du FPI chercherait à publier un communiqué de condamnation de Koulibaly. Alors que selon des pro-Koulibaly cela n’est guère de la prérogative du Comité exécutif. Comme on le constate, le FPI traditionnellement solidaire est en train de perdre sa sérénité.

KIGBAFORY Inza
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