Dans cette deuxième et dernière partie de l’interview qu’il nous a accordée, Dr Patrick N’Gouan, coordonnateur national de la Convention de la société civile ivoirienne (Csci) lève un coin de voile sur la part prise, ces derniers temps, par la société civile pour l’enracinement de la démocratie en Côte d’Ivoire. S’appuyant surtout sur les dispositions de la constitution, il en appelle à la réouverture des candidatures à la présidentielle.
En quoi est-ce que le forum de réconciliation nationale de 2001 a été, selon vous, une farce ?
Ce n’était pas un forum. Quand on parle de forum, cela veut dire qu’il y a des échanges. Or, dans celui de 2001, chacun est venu se défouler et à la fin, le directoire a pris 14 résolutions. Sur quelles bases ? Est-ce qu’il y a eu des plénières, des discussions, des débats ? Rien du tout. Ces méthodes unilatérales de tricherie, de mise en scène, exactement comme ce qui s’est passé au niveau de la destruction des armes à Bouaké. Ce ne sont que des mises en scène. On ne veut pas attaquer les problèmes de fond. Une crise, ce n’est pas de la plaisanterie ! Ce n’est pas une conjoncture ! Ce qui caractérise une crise, c’est que les fondamentaux de la société sont touchés. Sinon, on aurait pu parler de conjoncture. Quand on parle de crise, c’est que c’est plus sérieux, c’est plus profond. Donc, on ne peut pas, par des méthodes cosmétiques, des tape-à-l’œil, des trompe-l’œil, flatter les gens. Cela vous rattrapera après. Et, c’est ce qu’on a toujours fait de 1990 à aujourd’hui. Nous avons connu une croissance économique et une stabilité politique de 1960 à 1980. Nous avons connu une crise économique avec une relative stabilité politique de 1980 à 1999. Et, nous avons connu la pire des situations, c’est-à-dire une crise économique et sociale associée à une crise institutionnelle et politique. Ce sont des situations d’extrême gravité. A-t-on besoin de réfléchir par deux fois pour savoir qu’il faut avoir un minimum de bon sens pour revoir le système ? Nous sommes bloqués ! Nous sommes dans l’impasse. Je veux qu’on s’asseye, qu’on appelle cela “concertation nationale’’, “asseyons-nous et discutons’’, “dialogue national’’, “vivre ensemble’’, comme vous voulez. Il faut que les Ivoiriens puissent définir un minimum de règles pour repartir sur de nouvelles bases. Nous sommes plus intelligents qu’on ne le pense.
En tant que société civile, que faites-vous pour que cette concertation que vous appelez de tous vos vœux puisse avoir lieu ?
Nous avons fait toutes sortes de démarches auprès de l’Union africaine, des Nations Unies, de la Cedeao, auprès de chaque parti politique que nous avons visité au moins trois ou quatre fois, entre 2004 et 2009. Nous avons rencontré chaque leader politique au moins quatre ou cinq fois. Nous avons rencontré le patronat, le secteur privé, les confessions religieuses, les chefs coutumiers pour leur expliquer le bien-fondé d’élaborer un nouveau contrat social pour la Côte d’Ivoire. Parce que les méthodes anciennes ne peuvent plus nous permettre d’évoluer. Regardez tous les indicateurs sociaux, les indicateurs économiques, tout se dégrade. ! On a fait le tour. En 2005, 2006, le Conseil de sécurité des Nations Unies a demandé qu’il soit organisé un forum de dialogue national. Nous avons suggéré cela à Seydou Diarra, à Banny, à Soro Guillaume, à tous les Premiers ministres. On nous dit qu’on a bien compris et après, on ne le fait pas. Nous sommes plus intelligents qu’on ne le pense. A cet effet, la Convention de la Société Civile Ivoirienne (Csci) a pris l’initiative d’organiser en mai 2009, les Journées de Consensus National qui ont réuni la classe politique, les organisations professionnelles, les syndicats, les confessions religieuses, la chefferie traditionnelle et les ONG. Nous avons adopté cinquante recommandations et résolutions sur lesquelles nous voulons un engagement de tous les participants afin d’en faire une proposition de loi-cadre qui constituerait la base du nouveau contrat social pour la renaissance ivoirienne. Alors, je pense qu’une telle démarche qui est pédagogique a permis de sortir une recommandation qu’on a appelée le nouveau contrat social. Il faut qu’on accepte de s’engager là-dessus. C’est pourquoi nous allons organiser, au plus tard, fin juillet-début août, une cérémonie pour obtenir la signature, l’engagement de tous les participants aux journées de consensus national sur ces recommandations. Si cela est fait, après les élections, nous allons demander au futur gouvernement d’en faire une loi-cadre qui va servir de nouveau contrat social pour relancer la Côte d’Ivoire afin qu’elle soit plus compétitive. Parce que la Côte d’Ivoire ne l’est plus.
Faut-il aller d’abord aux élections et après s’asseoir pour discuter ?
Nous avons voulu organiser les journées de consensus national avant les élections et nous l’avons fait parce qu’après les élections, les gens vont raisonner par rapport à leurs positions du moment. S’ils sont du gouvernement, ils vont chercher à défendre certaines positions acquises. S’ils sont dans l’opposition, par contre, ils vont chercher à tout remettre en cause. Comme aujourd’hui nous sommes dans une période de transition où on ne sait pas qui sera au pouvoir ou dans l’opposition après les élections, il vaut mieux chercher l’intérêt général. Et c’est effectivement ce qui s’est passé, en ce sens que tous les partis politiques ont recherché l’intérêt général. Par exemple, nous avons demandé une révision de la Constitution pour rééquilibrer les trois pouvoirs. Parce que le pouvoir actuel est totalement dominé par l’exécutif. Nous avons demandé aussi que le parlement ait plus de pouvoir au niveau de certaines prérogatives. Nous avons fait beaucoup de recommandations. Au niveau de la sortie de crise, au niveau de la gestion de la gouvernance post-crise, au niveau de la relance de l’économie, de la gestion de la cohésion nationale, des relations diplomatiques de la Côte d’Ivoire, de l’espace sous-régional, du développement de l’école, de la santé, etc.
Pour revenir sur la question du rééquilibre des pouvoirs, on a vu l’expérience au Niger où les gens ont essayé d’équilibrer les différents pouvoirs. Mais, à la fin, on a abouti au même blocage.
Le Niger est un cas d’exception. La règle générale en Afrique, c’est l’accaparement de la plupart des pouvoirs par l’exécutif. C’est ce qui crée le déséquilibre au niveau de la démocratie et qui fait que l’Afrique a une mauvaise gouvernance ! L’Afrique, en général, est très mal classée en matière de bonne gouvernance. Avant la colonisation, c’est l’une des causes du retard actuel de l’Afrique. La mauvaise gouvernance qui est issue des régimes “patrimonialistes’’, des régimes de dictature constitutionnelle que nous voyons partout en Afrique. Si le Niger a essayé et que ça a échoué, d’autres pays l’ont essayé et puis ça marche. Il ne faut donc pas une exception pour généraliser. Je pense qu’il faut vraiment rééquilibrer les poids entre les trois pouvoirs, mais également entre la classe politique et la société civile, entre l’homme et la femme. La démocratie ivoirienne a beaucoup de faiblesses qu’il faut corriger. Vous avez dit, tout à l’heure que j’ai fait un bilan négatif du multipartisme. Mais le multipartisme n’est pas mauvais en soi. Il est, de loin, meilleur au monopartisme. Même quand l’or tombe dans le déchet, on a besoin de dégager celui-ci pour ressortir l’or. Le multipartisme en Côte d’Ivoire, a été semé sur un terrain épineux. Il faut donc fertiliser le terrain et on ne peut le faire que de manière consensuelle. Il faut tout recommencer pour qu’on puisse tirer les meilleurs avantages du multipartisme en le redressant. Voilà un peu mon message.
Que faut-il faire pour relancer véritablement le processus électoral en panne depuis plus de cinq mois ?
Il faut que les signataires de l’Apo (Accord politique de Ouagadougou, ndlr) et les membres du Cpc (Cadre permanent de concertation, Ndlr) en général, par respect pour les citoyens que nous sommes, fassent un bilan transparent des processus militaires et électoraux. Où en est-on du désarmement des ex-combattants et du démantèlement des milices ? Où en est-on du calendrier électoral ? En tout état de cause, suite au colloque sur le bilan et les perspectives de la démocratie en Côte d’Ivoire après 20 ans de multipartisme que nous avons organisé du 2 au 4 juin 2010 à l’Assemblée nationale, nous avons, entre autres recommandations, demandé ceci : La publication sans délai du calendrier électoral ; Le désarmement des ex-combattants et le démantèlement des milices avant le 31 août 2010 ; La tenue de l’élection présidentielle avant le 31 octobre 2010. Passé ce délai, il apparaîtra nécessaire de constater l’échec des accords de paix ainsi que celui des solutions consistant à ne compter que sur la seule sagesse de la classe politique. Ce serait alors le moment de convoquer, à l’initiative de la société civile, une instance de consensus national composée de la classe politique, du secteur privé, des confessions religieuses et de la société civile pour prendre collectivement en main le dossier de sortie de crise.
Etes-vous favorable à la réouverture des candidatures pour la présidentielle comme le demande un groupe de jeunes qui milite pour la candidature de l’ancien Premier ministre, Charles Konan Banny ?
La Convention de la Société Civile Ivoirienne (Csci) estime qu’il est opportun d’appliquer la loi et y invite le Conseil Constitutionnel. Aux termes de la loi électorale, les candidatures sont closes 45 jours avant le jour du scrutin. Le scrutin, initialement prévu le 29 novembre 2009, sera reporté de près d’une année. Il est évident, toute à la fois par équité, égalité et selon la logique des choses, que les candidatures devront être rouvertes.
Entretien réalisé par Marc Dossa
En quoi est-ce que le forum de réconciliation nationale de 2001 a été, selon vous, une farce ?
Ce n’était pas un forum. Quand on parle de forum, cela veut dire qu’il y a des échanges. Or, dans celui de 2001, chacun est venu se défouler et à la fin, le directoire a pris 14 résolutions. Sur quelles bases ? Est-ce qu’il y a eu des plénières, des discussions, des débats ? Rien du tout. Ces méthodes unilatérales de tricherie, de mise en scène, exactement comme ce qui s’est passé au niveau de la destruction des armes à Bouaké. Ce ne sont que des mises en scène. On ne veut pas attaquer les problèmes de fond. Une crise, ce n’est pas de la plaisanterie ! Ce n’est pas une conjoncture ! Ce qui caractérise une crise, c’est que les fondamentaux de la société sont touchés. Sinon, on aurait pu parler de conjoncture. Quand on parle de crise, c’est que c’est plus sérieux, c’est plus profond. Donc, on ne peut pas, par des méthodes cosmétiques, des tape-à-l’œil, des trompe-l’œil, flatter les gens. Cela vous rattrapera après. Et, c’est ce qu’on a toujours fait de 1990 à aujourd’hui. Nous avons connu une croissance économique et une stabilité politique de 1960 à 1980. Nous avons connu une crise économique avec une relative stabilité politique de 1980 à 1999. Et, nous avons connu la pire des situations, c’est-à-dire une crise économique et sociale associée à une crise institutionnelle et politique. Ce sont des situations d’extrême gravité. A-t-on besoin de réfléchir par deux fois pour savoir qu’il faut avoir un minimum de bon sens pour revoir le système ? Nous sommes bloqués ! Nous sommes dans l’impasse. Je veux qu’on s’asseye, qu’on appelle cela “concertation nationale’’, “asseyons-nous et discutons’’, “dialogue national’’, “vivre ensemble’’, comme vous voulez. Il faut que les Ivoiriens puissent définir un minimum de règles pour repartir sur de nouvelles bases. Nous sommes plus intelligents qu’on ne le pense.
En tant que société civile, que faites-vous pour que cette concertation que vous appelez de tous vos vœux puisse avoir lieu ?
Nous avons fait toutes sortes de démarches auprès de l’Union africaine, des Nations Unies, de la Cedeao, auprès de chaque parti politique que nous avons visité au moins trois ou quatre fois, entre 2004 et 2009. Nous avons rencontré chaque leader politique au moins quatre ou cinq fois. Nous avons rencontré le patronat, le secteur privé, les confessions religieuses, les chefs coutumiers pour leur expliquer le bien-fondé d’élaborer un nouveau contrat social pour la Côte d’Ivoire. Parce que les méthodes anciennes ne peuvent plus nous permettre d’évoluer. Regardez tous les indicateurs sociaux, les indicateurs économiques, tout se dégrade. ! On a fait le tour. En 2005, 2006, le Conseil de sécurité des Nations Unies a demandé qu’il soit organisé un forum de dialogue national. Nous avons suggéré cela à Seydou Diarra, à Banny, à Soro Guillaume, à tous les Premiers ministres. On nous dit qu’on a bien compris et après, on ne le fait pas. Nous sommes plus intelligents qu’on ne le pense. A cet effet, la Convention de la Société Civile Ivoirienne (Csci) a pris l’initiative d’organiser en mai 2009, les Journées de Consensus National qui ont réuni la classe politique, les organisations professionnelles, les syndicats, les confessions religieuses, la chefferie traditionnelle et les ONG. Nous avons adopté cinquante recommandations et résolutions sur lesquelles nous voulons un engagement de tous les participants afin d’en faire une proposition de loi-cadre qui constituerait la base du nouveau contrat social pour la renaissance ivoirienne. Alors, je pense qu’une telle démarche qui est pédagogique a permis de sortir une recommandation qu’on a appelée le nouveau contrat social. Il faut qu’on accepte de s’engager là-dessus. C’est pourquoi nous allons organiser, au plus tard, fin juillet-début août, une cérémonie pour obtenir la signature, l’engagement de tous les participants aux journées de consensus national sur ces recommandations. Si cela est fait, après les élections, nous allons demander au futur gouvernement d’en faire une loi-cadre qui va servir de nouveau contrat social pour relancer la Côte d’Ivoire afin qu’elle soit plus compétitive. Parce que la Côte d’Ivoire ne l’est plus.
Faut-il aller d’abord aux élections et après s’asseoir pour discuter ?
Nous avons voulu organiser les journées de consensus national avant les élections et nous l’avons fait parce qu’après les élections, les gens vont raisonner par rapport à leurs positions du moment. S’ils sont du gouvernement, ils vont chercher à défendre certaines positions acquises. S’ils sont dans l’opposition, par contre, ils vont chercher à tout remettre en cause. Comme aujourd’hui nous sommes dans une période de transition où on ne sait pas qui sera au pouvoir ou dans l’opposition après les élections, il vaut mieux chercher l’intérêt général. Et c’est effectivement ce qui s’est passé, en ce sens que tous les partis politiques ont recherché l’intérêt général. Par exemple, nous avons demandé une révision de la Constitution pour rééquilibrer les trois pouvoirs. Parce que le pouvoir actuel est totalement dominé par l’exécutif. Nous avons demandé aussi que le parlement ait plus de pouvoir au niveau de certaines prérogatives. Nous avons fait beaucoup de recommandations. Au niveau de la sortie de crise, au niveau de la gestion de la gouvernance post-crise, au niveau de la relance de l’économie, de la gestion de la cohésion nationale, des relations diplomatiques de la Côte d’Ivoire, de l’espace sous-régional, du développement de l’école, de la santé, etc.
Pour revenir sur la question du rééquilibre des pouvoirs, on a vu l’expérience au Niger où les gens ont essayé d’équilibrer les différents pouvoirs. Mais, à la fin, on a abouti au même blocage.
Le Niger est un cas d’exception. La règle générale en Afrique, c’est l’accaparement de la plupart des pouvoirs par l’exécutif. C’est ce qui crée le déséquilibre au niveau de la démocratie et qui fait que l’Afrique a une mauvaise gouvernance ! L’Afrique, en général, est très mal classée en matière de bonne gouvernance. Avant la colonisation, c’est l’une des causes du retard actuel de l’Afrique. La mauvaise gouvernance qui est issue des régimes “patrimonialistes’’, des régimes de dictature constitutionnelle que nous voyons partout en Afrique. Si le Niger a essayé et que ça a échoué, d’autres pays l’ont essayé et puis ça marche. Il ne faut donc pas une exception pour généraliser. Je pense qu’il faut vraiment rééquilibrer les poids entre les trois pouvoirs, mais également entre la classe politique et la société civile, entre l’homme et la femme. La démocratie ivoirienne a beaucoup de faiblesses qu’il faut corriger. Vous avez dit, tout à l’heure que j’ai fait un bilan négatif du multipartisme. Mais le multipartisme n’est pas mauvais en soi. Il est, de loin, meilleur au monopartisme. Même quand l’or tombe dans le déchet, on a besoin de dégager celui-ci pour ressortir l’or. Le multipartisme en Côte d’Ivoire, a été semé sur un terrain épineux. Il faut donc fertiliser le terrain et on ne peut le faire que de manière consensuelle. Il faut tout recommencer pour qu’on puisse tirer les meilleurs avantages du multipartisme en le redressant. Voilà un peu mon message.
Que faut-il faire pour relancer véritablement le processus électoral en panne depuis plus de cinq mois ?
Il faut que les signataires de l’Apo (Accord politique de Ouagadougou, ndlr) et les membres du Cpc (Cadre permanent de concertation, Ndlr) en général, par respect pour les citoyens que nous sommes, fassent un bilan transparent des processus militaires et électoraux. Où en est-on du désarmement des ex-combattants et du démantèlement des milices ? Où en est-on du calendrier électoral ? En tout état de cause, suite au colloque sur le bilan et les perspectives de la démocratie en Côte d’Ivoire après 20 ans de multipartisme que nous avons organisé du 2 au 4 juin 2010 à l’Assemblée nationale, nous avons, entre autres recommandations, demandé ceci : La publication sans délai du calendrier électoral ; Le désarmement des ex-combattants et le démantèlement des milices avant le 31 août 2010 ; La tenue de l’élection présidentielle avant le 31 octobre 2010. Passé ce délai, il apparaîtra nécessaire de constater l’échec des accords de paix ainsi que celui des solutions consistant à ne compter que sur la seule sagesse de la classe politique. Ce serait alors le moment de convoquer, à l’initiative de la société civile, une instance de consensus national composée de la classe politique, du secteur privé, des confessions religieuses et de la société civile pour prendre collectivement en main le dossier de sortie de crise.
Etes-vous favorable à la réouverture des candidatures pour la présidentielle comme le demande un groupe de jeunes qui milite pour la candidature de l’ancien Premier ministre, Charles Konan Banny ?
La Convention de la Société Civile Ivoirienne (Csci) estime qu’il est opportun d’appliquer la loi et y invite le Conseil Constitutionnel. Aux termes de la loi électorale, les candidatures sont closes 45 jours avant le jour du scrutin. Le scrutin, initialement prévu le 29 novembre 2009, sera reporté de près d’une année. Il est évident, toute à la fois par équité, égalité et selon la logique des choses, que les candidatures devront être rouvertes.
Entretien réalisé par Marc Dossa