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Société Publié le samedi 19 juin 2010 | Le Quotidien d’Abidjan

Chu de Bouaké / Gynécologie : La maternité brille à nouveau

Quasiment jeté aux oubliettes, le service de gynécologie du chu de Bouaké a fait peau neuve pour les éventuelles patientes.

Service de gynécologie du Chu de Bouaké, hier, sous le coup de 14 h. Grâce à une réhabilitation du Fnuap, l’intérieur du bâtiment a fière allure. Avec de nouvelles couches de peinture, portes, fenêtres et murs brillent. Couvert de nouveaux carreaux, le sol est éclatant. Dans l’allée principale, l’on assiste à moins de va- et-vient. La période des visites des parents aux malades, vient de s’achever. La ronde du vigile, contraint les derniers les visiteurs à quitter les lieux. M. Blé,
chef d’équipe du jour, continue son repos. Sous le couvert de l’anonymat, l’homme à la blouse blanche satisfait par le nouveau cadre de travail offert par l’organisme onusien. « Cela nous donne une réelle envie de travailler et de se reposer pendant les heures de pause », se réjouit-il. Il
indique que le cadre n’est pas le seul point de satisfaction.

Outre les travaux de réhabilitation, les capacités du service de gynécologie du Chu de Bouaké à l’en croire, ont été renforcées, grâce à d’autres dons notamment une table d’anesthésie, des boites d’instruments comprenant des paires de ciseaux et autres matériels, deux coupoles scialytiques.

Grâce à cet équipement, informe-t-il, les interventions ont lieu dans un environnement approprié. «Notre service peut effectuer en moyenne, 60 interventions chirurgicales par mois.
Avant, on avait des problèmes pour voir le champ opératoire, avec l’arrivée des coupoles scialytiques, cette difficulté fait partie du passé. Les opérations se font plus vite avec aisance »,
se réjouit-il. Malgré cette aide du Fnuap, il précise que des accouchements continuent de tourner au cauchemar pour bon nombre de femmes, dans son service. «Les femmes ne viennent pas tôt ici, elles attendent le dernier moment. Elles se laissent entre les mains des matrones qui les tripotent, ne sachant pas le danger que court une femme enceinte d’un enfant mal positionné. Il est tard, la femme arrive et le médecin fait son constat. Elle est ensuite conduite dans le bloc pour intervention. En cas de rupture utérine, la situation devient assez complexe », avertit-il. Pour le chef infirmier, outre le retard pris du fait des matrones, le problème de kits continue la seconde raison des pertes de vie au cours des interventions chirurgicales au sein du bloc opératoire. « Quant la femme arrive ce qui peut retarder l’intervention, c’est le problème de kits (kits césariennes et kits Gu). En général, les parents qui accompagnent la femme, ne viennent pas avec des
kits. Sur le champ, ils n’ont non plus d’argent pour s’en procurer auprès de la pharmacie. On est obligé d’attendre qu’ils retrouvent trouver les moyens, pour l’achat de kits », indique-t-il. Et d’ajouter : « On peut attendre souvent 5 heures du temps. On est contraint souvent de sauver la vie de la mère au détriment du celle du bébé. Le bébé meurt dans bon nombre de cas surtout en cas de rupture utérine. Dans ce genre de situation, il n’y a plus de communication entre le bébé et la
mère. Souvent la mère peut perdre sa vie des suites d’hémorragie. Pour juguler cette situation, on demande aux bonnes volontés de doter le service de gynécologie du Chu, en kits. On évite des pertes de temps et on sauve des vies humaines ». Cette sauvegarde des vies lors des accouchements anormaux, poursuit-il, passe aussi par la réhabilitation d’une seconde salle opératoire. « Sur les trois salles conçues pour les opérations, seules une est opérationnelle. Nous plaidons pour la réhabilitation d’une seconde salle. Cela va permettre d’opérer deux femmes en même temps. Les patientes ne seront plus contraintes d’attendre », précise l’infirmier.

Marcel Konan
Correspondant régional
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