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Politique Publié le mardi 22 juin 2010 | Le Mandat

Dossier/ Affaire ‘’Désiré Tagro cité dans un litige foncier à Agboville’’ : Konaté Vassiliki opérateur économique explique l’intervention de la BAE

‘‘Abus de pouvoir : plus de 40 policiers pour déloger un opérateur économique. Le ministre Tagro Désiré indexé’’. C’est le titre d’un article paru dans ‘’ Le Mandat ‘’ N°284 du mercredi 09 juin 2010. Il n’en fallait pas plus pour faire surgir propriétaire du site litigieux. Monsieur Konaté Vassiliki, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a décidé de donner sa version des faits. Après plusieurs tentatives infructueuses de rencontre physique, c’est finalement par voie téléphonique que sa déclaration dont voici la teneur a été enregistrée. Selon lui, « l’affaire date de 1997, précisément du 18 décembre. A l’époque, nous avions une société, une plantation à Abengourou, précisément sur l’axe Akoupé-Abengourou. Le site existe toujours. J’en suis propriétaire aidé, de mes partenaires dont des Américains. A cette époque, nous avions eu besoin d’une extraction de Bergamote. C’est dans ce souci-là, que nous avons voulu acheter une unité d’extraction d’huile, d’essence de Citronnette. C’est ainsi que Madame Rembert Michelle Marie Clémentine, alors Directrice de la Société SAIM , nous a fait la promesse de nous en procurer. Car, dit-elle, la Société Plantivoir vendait une unité à Agboville. Nous l’avons envoyée en mission, aidée d’un technicien, afin de voir si cette unité répondait à nos besoins. Selon le compte rendu de la mission, il ressortait que c’est ce qu’il nous fallait. L’unité étant beaucoup convoitée et compte-tenu de l’urgence, il fallait parer au plus pressé. Nous avons donc libellé un chèque de 20 millions Fcfa à l’ordre de Dame Rembert, afin de le verser au Notaire. Les revendeurs ont exigé le reliquat, de sorte à pouvoir nous établir l’acte de vente. Nous avons donc émis un autre chèque de 100 millions de francs, par le biais du Notaire et c’est Dame Rembert qui était chargée de faire la transaction. Cette dernière nous a donné l’assurance que la transaction s’est bien effectuée et qu’il n’y avait plus de souci, quant à l’acquisition de l’unité. Seulement, a-t-elle précisé, il y a quelques hypothèques sur le site qu’il fallait d’abord lever, avant de nous inscrire au Livre foncier. Or, entre temps, Dame Rembert a créé parallèlement, une Société qu’elle a nommée SCI la Fermière, dans laquelle elle était actionnaire avec M. Francis Roche. Ce dernier était Directeur technique à la SAIM. De 1997 à 1998, Dame Rembert faisait de la résistance refusant de nous donner les documents de la transaction. Et puis, elle a estimé qu’étant née en 1934, elle était fatiguée et donc, travailler dans la Société, ne l’intéressait pas. Elle a alors demandé à partir. Ainsi, ses droits et ceux de son conjoint ont été payés. Dès lors, on lui a demandé de nous mettre à disposition, les dossiers afférents à l’unité afin que nous puissions poursuivre la procédure de la transaction qui avait été effectuée par ses soins entre notre société et la société Plantivoir. Malgré notre insistance, elle faisait toujours des difficultés pour nous rendre les documents en question. Nous avons approché le Notaire qui nous a confié qu’il avait bien reçu les chèques de 20 millions et 200 millions de francs de Dame Rembert. Et que cette dernière disait qu’elle faisait l’achat pour elle-même et non pour une tierce personne. C’est ainsi que nous nous sommes rendus à l’évidence de ce qui se tramait. Mais, comme nous n’avions pas les éléments de preuve, ni les statuts de la SCI la fermière qu’elle a créée clandestinement, il nous était difficile de prouver qu’elle avait inscrit la SCI la fermière en lieu et place de notre Société, la SAIM.

Nous avons donc assigné Dame Rembert en réédition de compte en 1999. Sur ce fait, le Tribunal d’Agboville a été saisi à l’effet de signer une ordonnance pour la mise sous séquestre des titres fonciers 755 et 389 appartenant à Plantivoir, concernés par le litige. La Dame a fait une rétraction à l’ordonnance de mise sous séquestre. Mais le Tribunal d’Agboville a confirmé la mise sous séquestre des deux titres fonciers. Dame Rembert a, par la suite, saisi le Tribunal de 1ère Instance d’Abidjan qui a rendu son jugement le 12 janvier 2001. Le dit jugement dispose que, « c’est en fraude des droits et intérêts des Sociétés que Dame Rembert a acquis les biens litigieux en son propre nom. Elle doit être condamnée en conséquence, en réédition de compte. Entendu que, en ce qui concerne la responsabilité de la SCI la Fermière dans l’opération commandée, les témoignages ne rapportent pas la preuve de ce que Dame Rembert s’est substituée à cette Société dans l’achat des biens, dès lors, il convient de la mettre hors de cause’’. M. Amon Seka Seka, Expert comptable, a été commis par le Tribunal pour diligenter une enquête à cet effet.

Entrée en scène de Jean Louis Lopèze et Francis Roche

Entre temps, Dame Rembert a signé un acte sous seing privé, dans lequel elle dit céder ses parts à M. Jean Louis Lopèze pour échapper aux poursuites engagées contre elle. Ainsi, Jean Louis Lopèze et Francis Roche, sont devenus les deux associés de la SCI la Fermière. Elle a signé l’acte le 17 janvier, mais en réalité, c’est en septembre qu’il a été enregistré. Ils sont inscrits au Livre foncier avec l’acte qu’ils avaient en leur possession, sous le N°389. Dès lors, Lopèze et Roche estiment que le titre foncier N°389 est celui de la SCI la Fermière. Le titre foncier N°755 étant concerné par la mise sous séquestre ne les concernait pas. Un jugement a été rendu, dont j’ai copie. Et comme le Tribunal avait commis un Expert et quand ce dernier avait fini son travail, il était question, au vu de résultats que nous allions récupérer notre plantation. Une fois arrivés sur le site à Agboville, nous constatons qu’il y a des manœuvres dans la plantation en train de travailler. A ma demande, ils répondent qu’ils travaillent pour le compte de M. Yao Kouadio Marcel, et que c’est lui qui a acheté la plantation en 2005. Je trouve cela curieux parce que d’abord, le site est sous séquestre et ensuite M. Yao n’est pas propriétaire. J’ai donc sollicité les services d’un Huissier qui s’est fait accompagner de deux gendarmes, pour faire le constat. Il ressort qu’il y a deux neveux de M. Yao en plus d’une dizaine de manœuvres. M. Yao qui se trouvait, semble-t-il à l’époque, en France, aurait demandé à ses neveux de quitter la plantation. Les manœuvres, eux n’ont pas bougé. Un jour, je reçois un Avocat de M. Yao qui me brandit un acte notarié qui a été fait au nom de la SCI la Fermière. Or, depuis tous les procès antérieurs avec Dame Rembert, personne n’avait eu connaissance de l’existence de cet acte notarié. Mieux, les deux associés Lopèze et Roche ont même dit que le lot 755 ne les concernait pas. Alors d’où venait-il que subitement, un tel acte apparaisse ? J’attendais donc l’arrivée de M. Yao pour que cela soit clarifié. Dès que M. Yao arrive, il saisit directement le Procureur général, M. Anouma, qui m’adresse une convocation me demandant de me présenter au bureau n°14, près la Cour d’Appel d’Abidjan, le jeudi 09 juillet 2009 à 11 h, pour affaire me concernant. Une fois arrivé, on me demande toutes mon identité ainsi que tous les titres de la SAIM. Je fournis tout. A mon grand étonnement et comme Dieu existe, j’y retrouve Mme N’Dri Bertine, le juge qui avait rendu le jugement en 1ère Instance. Elle s’adresse à M. Yao en ces termes ‘’vraiment, je ne vous comprends pas. Vous pensez qu’un tel bien, on peut l’acheter ? Vous vous êtes fait avoir M. Yao. C’est moi qui ai rendu ce jugement, arrêtez ça’’ ! M. Yao n’a pas eu à redire. A la vérité, la Société de M. Yao, c’est TUBRIKO. Or ici, il s’agit de la SCI la Fermière.

En plus, le séquestre n’est pas encore levé. Devant le Procureur général et face aux preuves que j’ai fournies à Madame le juge, Monsieur Yao était impuissant. En fait, ce qu’il faut savoir, c’est que M. Yao est une victime des blancs. Les blancs sachant que le pays était en danger en ont profité pour mettre dans le circuit Me Dago Ziriga, un complice actif dans l’affaire. Me Dago Ziriga qui avait été radié par deux fois du Barreau, est allé une fois demander au Juge, la rectification du jugement qu’il avait rendu. Je pense que M. Yao a bien compris maintenant, c’est pourquoi, il n’assiste plus aux audiences. Car Me Dago Ziriga, maintient Yao dans le flou afin de continuer de lui soutirer de l’argent. Vous savez bien que les deux titres fonciers étaient déjà sous séquestre. D’où vient-il donc que M. Yao a pu s’inscrire au Livre foncier ? C’est pourquoi, nous avons diligenté une action en justice pour exiger la radiation de la SCI la Fermière. Le jugement a été rendu le mercredi 09 juin dernier. Donc désormais, c’est chose faite.

Qui est donc derrière Konaté Vassiliki ?

Cela fait un an que nous sommes en procès et M. Yao, au lieu de régler un problème purement de droit, passe tout son temps à chercher qui est derrière moi, comme si moi, je ne méritais pas une telle destinée. Il n’y a ni homme politique, ni ministre derrière moi. Il doit se retirer de cette affaire. Il y a déjà injecté trop d’argent et il risque d’y en injecter davantage, s’il continue de suivre Dago Ziriga.

Au sujet de 40 éléments de la BAE

Quand je suis arrivé sur le site pour faire le constat d’usage avec l’Huissier, accompagné de la gendarmerie, nous y avons trouvé les neveux de Yao et les manœuvres sur le site. Après cela, j’ai voulu faire nommer un nouveau séquestre pour protéger les intérêts de la SAIM et il m’a été signifié que ce n’était pas possible, car l’ancien séquestre n’était pas encore levé. Par la suite, M. Yao a fait venir 76 loubards pour voler, et battre les manœuvres afin d’occuper la plantation pour le compte de Yao. Parce qu’il estime que les manœuvres restés dans la plantation ont pris fait et cause pour moi. Cette descente a entraîné des blessés et des destructions.

Mais la police d’Agboville n’a pu intervenir parce qu’il y a eu des consignes fermes de la part du Procureur général. Nous avons donc saisi l’autorité judiciaire, pour dire qu’il soit mis fin à cette expédition. Ainsi, le Parquet ayant été saisi, nous pensons que c’est dans cet ordre que l’autorité judiciaire a agi pour que l’ordre revienne dans la cité de l’Agnéby. Je n’étais pas présent ce jour-là. Donc je ne peux pas vous dire exactement ce qui s’est réellement passé. Actuellement, le site est sous la surveillance de la police nationale en attendant que le Tribunal rende son verdict final. C’est donc une affaire à suivre de très près.

Tienfô Gisèle
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