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Afrique Publié le samedi 26 juin 2010 | Le Nouveau Réveil

Bamba Souleymane (président du Mja) auteur des articles contre le Président Bédié : “Le président Bédié m`a parlé, j`ai compris ses conseils”

Auteur d'articles dans la presse pour réclamer un congrès ou une convention en vue de changer le candidat du Pdci Rda à l'élection présidentielle, Bamba Souleymane, président du Mouvement de la jeunesse active du Pdci Rda, a eu une rencontre, hier, avec le président Henri Konan Bédié. A sa sortie d'audience, Bamba Souleymane dit avoir pris bonne note des conseils que " son père " lui a donnés.

Vous avez été reçu par le président du Pdci Rda, peut-on savoir les raisons qui ont motivé cette audience ?

Le président Bédié m'a reçu relativement à notre désir de se voir tenir un congrès et une convention pour désigner un nouveau candidat du Pdci Rda aux élections présidentielles. La rencontre a été conviviale. Le président Bédié m'a donné des conseils. Nous nous sommes parlé comme un père parle à son fils. J'ai compris ses conseils et il m'appartient de rencontrer mes camarades militants membres du Mja et les instances qui nous soutiennent afin de voir quelle conduite tenir après cette audience. Le Pdci ne sortira que grandi de cette rencontre.

Le président Bédié vous a-t-il reproché certaines choses ?

Oui, le président Bédié nous a reproché le fait que nous ne soyons pas venus le rencontrer avant et que nous nous soyons répandus dans la presse. Je me suis expliqué. Peut-être c'est la fougue et notre jeunesse qui font que nous ne sommes pas toujours avisés par rapport à certaines situations qui nous ont poussé à nous répandre dans la presse. Mais je pense que dorénavant, nous allons prendre les dispositions pour que nous puissions nous faire entendre à l'intérieur du parti.

Est-ce que vous regrettez votre acte ?

Non, je n'ai pas de regret parce que je l'ai fait en pleine conscience. J'étais conscient de ce que je faisais. Il n' y a pas de regret. Je pense que le président Bédié a compris et moi également, j'ai compris ce que le président Bédié m'a dit.

Vous êtes jeune, vous vous attaquez au président de votre parti. C'est quand même curieux, qu'est-ce qui vous a poussé à aller aussi loin ?

Je ne pense pas être allé aussi loin et que je ne me suis pas attaqué au président Bédié. Un groupe de militants demande la tenue d'un congrès, c'est ce que j'ai relaté. Je ne me suis pas attaqué à la personne du président Bédié.

A part votre mouvement, qui sont ceux qui composent le groupe de militants dont vous parlez ?
Il y a des secrétaires de sections, des membres de la direction du parti, des élus.

Peut-on avoir des noms ?

Je ne trouve pas nécessaire ici de citer des noms parce que ce serait ma parole contre la parole de ces personnes.

L'initiative était-elle personnelle ou c'est le bureau du Mja qui a décidé de réclamer la tenue du congrès ?
C'est notre bureau qui a eu l'initiative.

Donc vous pouvez citer des noms de membres du bureau, puisque vous n'étiez pas seul à décider ?

Pour l'heure, je vais me garder de citer des noms. Parce que comme je l'ai dit, c'est moi qui ai eu le courage de me repandre dans la presse et c'est moi qui suis en vue. Donc je pense que l'initiative n'est pas personnelle, mais je ne dirai pas le nom de qui que ce soit pour des raisons qui me sont propres.

Mais à travers vos déclarations, vous indiquez qu'il y a des barons du Pdci qui travaillent contre le président Bédié, ne pensez-que vous avez fait du tort à ces personnes-là ?

Moi, je n'ai cité aucun nom de baron. C'est le journal " l'Inter " qui a repris et qui a dit au conditionnel que des noms circulent. Dans ma déclaration, je n'ai fait allusion à aucun baron du Pdci.

Avec votre aveu, est-ce qu'on ne pourrait pas dire qu'il y a un complot contre le président du Pdci-Rda ?
Complot ? C'est une terminologie, mais moi, je ne pense pas qu'il y a un complot. Des militants veulent s'exprimer. Voilà c'est tout. Il n' y a pas de complot.

Est-ce que c'est réel que les militants veulent un nouveau congrès ou est ce que ça a été fabriqué ?
C'est à vous d'en juger.

Mais c'est vous qui nous donnez l'information ?

Moi, je n'ai pas d'information à vous donner. Je vous dis ce que mon mouvement a ressenti et ce que les militants nous ont exprimé. Si maintenant, vous interprétez cela comme un complot…

Vous êtes venu seul sans le bureau du Mja. Vous avez eu une audience avec le président. Est-ce que vous ne craignez pas que le bureau vous reproche cette démarche personnelle ?

Le bureau ne me reprochera pas une démarche personnelle. Le président Bédié a cherché à parler avec son fils. Je suis venu écouter le président Bédié, il m'a donné des conseils, j'aviserai le bureau.
Je voudrais, à la faveur de cette rencontre, préciser certaines choses. Le frère Lance Touré du journal " Le Mandat " a, dans son article, dit que je n'étais pas connu des fichiers du Pdci Rda, et que je ne suis pas militant. Je voudrais tout de suite recadrer les choses. J'ai commencé à militer en 1997 avec Atsé Jean Claude au Mjf Pdci (Mouvement de la jeunesse en formation) qui regorgeait en son sein les élèves et étudiants du Pdci Rda. J'ai donc dirigé le Mjf Pdci au niveau du Zanzan en tant que président régional, donc depuis Tanda, Bouna, Bondoukou, Téhini et Doropo, s'étendait mon pouvoir.

Après cela, j'ai été président Jpdci de Bondoukou. J'ai créé le mouvement " Campus pour Bédié ", un mouvement qui regorgeait les élèves et les étudiants résidant au campus pour soutenir le président Bédié avant son retour d'exil. Nous avons, avec le grand frère Kkb, alors président du Mng, M Tapé Koulou, M Kouakou Abonouan dit Empirus et le grand frère Adama Boiry, actuellement commissaire régional au niveau du Zanzan, milité ardemment pour le retour du président Bédié pendant que des responsables de la direction du parti empêchaient le retour du président Bédié. C'est après cela que nous avons été reçus par le président Bédié et nous avons été félicités. A la marche de 2006, pendant que la Jpdci était absente sur le terrain, nous, nous avons marché d'Adjamé avec mon mouvement pour venir garder la maison du Pdci Rda. Mme Essouboh et le secrétaire général en sont témoins lorsque nous avons été encerclés par les cars de M Laurent Gbagbo. Tous ces événements et j'en passe, ne font pas de moi, un membre du bureau politique. Mais je suis un militant du Pdci Rda de père et une mère militante du Pdci-Rda. Et mes grands-parents sont militants du Pdci Rda. Mon grand-père est secrétaire de section à Bloléquin Bably-Vahia. Ma mère est décédée au cours d'une mission du Pdci Rda. Je n'ai jamais dit à quiconque que comme ma mère est décédée ainsi, cela va altérer mon militantisme. Je voudrais donc demander au camarade Lance Touré de mener des enquêtes avant de publier de telles affirmations. Tous ceux qui sont témoins de mon militantisme sont vivants.

Mais d'où vient-il que subitement, vous veuillez couper la tête du Pdci ?

Couper la tête du Pdci ? Je ne pense pas. Je vous l'ai dit, des militants se sont regroupés. J'ai adhéré à leur pensée. Aujourd'hui, le président Bédié m'a donné des conseils, j'ai compris.

C'est donc fini. Vous ne ferez plus de déclarations ?

Ça dépend de beaucoup de choses. Est-ce qu'après il y aura un dialogue en interne entre les hauts responsables du Pdci pour que les choses soient aplanies ? On verra. J'ai oublié de vous dire aussi que j'ai été membre fondateur du Pdci édition nouvelle, un courant de pensée au sein du Pdci Rda. J'étais secrétaire national du Pdci édition nouvelle, chargé de la jeunesse et président de la Jpdci, édition nouvelle aux côtés de Dr Ehoussou Narcisse. Donc ce n'est pas aujourd'hui que je cherche à décapiter entre griffes la tête du Pdci Rda. Ce n'est pas mon intention. Je pense que quand on a des idées, on doit les exprimer en interne et puis trouver des solutions.

Continuerez-vous à demander un congrès ou une convention ? Quelle est votre position au sortir de cette audience?

Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, ce n'était pas une initiative personnelle. Je vais me référer à mon bureau et incessamment, je vais convoquer une conférence de presse pour annoncer officiellement la position de mon bureau. Dans tous les cas, à mon niveau, en tant qu'individu, je crois que j'ai compris les conseils que le président Bédié m'a donnés. Entre autres régler les situations en interne que de se répandre dans la presse. Maintenant après moi, peut-être que si mon secrétaire général prend la parole, il dira non, peut-être qu'il n' a pas compris, c'est pourquoi, je dis que je vais réunir un bureau exécutif ce dimanche et le lundi, je donnerai la position du bureau. Mais je pense quand même pouvoir emmener les uns et les autres à la raison.

Propos recueillis par Diarrassouba Sory
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