Non respect des engagements de l’Etat - La décharge d’Akouédo ferme mercredi

Les tas d’immondices pulluleront à nouveau dans les quartiers du District d’Abidjan. La décharge publique d’Akouédo ferme ses portes mercredi prochain. Ce, conformément au Décret n°2007-600 du 5 Novembre 2007 qui ordonnait la réouverture de cette décharge, pour une période de 30 mois. La jeunesse de ce village était face à la presse samedi dernier à leur quartier général pour informer l’opinion nationale sur cette fermeture.Venus massivement à cette rencontre, les jeunes tenaient visiblement à la fermeture de cette décharge. « Nous sommes fatigués. Les populations d’Akouédo souffrent depuis quarante-cinq ans des affres de cette décharge. Nous avons donné 30 mois (soit 911 jours) au gouvernement pour qu’il trouve une autre décharge. Le Décret du 5 Novembre consacre cette fermeture » a indiqué le président des jeunes d’Akouedo, M. Aguédé Adja Blaise. Il a également relevé que nombre d’engagements pris par l’Etat à l’issue de la signature du Protocole d’accord n’ont pas été respectés. Il s’agit entre autres, du bitumage des voies annexes du village, de l’érection du dispensaire en un centre de santé communautaire, la construction d’un foyer polyvalent pour les jeunes ou d’un hangar pour les femmes. Toutefois, M. Adja Blaise a précisé que la présidence a payé les 210 millions Fcfa que la ville d’Abidjan devait au village au titre des arriérés des frais d’exploitation de la décharge. Sans oublier le paiement de 3 millions Fcfa par mois pendant le délai d’exploitation (30 mois). En tout cas, la jeunesse d’Akouédo a décidé de célébrer cette fermeture. Une marche au flambeau, un match de gala et une opération du coup balai sont prévus à cet effet. Le président de la fédération Atchan des Victimes de déchets Toxiques et de la nuisance de la décharge d’Akouedo (FAVIDETOX-NDA) M.Yves Paulin Aguédé a pour sa part déploré qu’aucune victime des déchets toxiques d’Akouédo n’ait été indemnisée.
Anzoumana Cissé