Les électeurs guinéens ont pris d'assaut hier, les bureaux de vote, dans un scrutin historique qui doit tourner la page à plus d'un demi-siècle de régime autoritaire. Les résultats provisoires sont attendus " au plus tard " mercredi.
Taouyah, commune de Ratoma, à Conakry. Il est un peu plus de 10H. A l'école primaire publique du quartier, il y a du monde. Quatorze bureaux de vote sont ouverts dans cette école, qui fait face à la rue qui mène tout droit au domicile privé du général Sékouba Konaté, président de la Transition guinéenne.
A cette heure de la journée, de longues files d'attente se dessinent devant les bureaux de vote. A l'intérieur du bureau de vote 456, situé au premier étage de l'un des quatre bâtiments de l'école, le président du bureau de vote et ses assesseurs sont présents. Cependant, huit représentants de candidats sur les vingt-quatre, qui devraient venir superviser le processus de vote, pour le compte de leurs candidats respectifs, sont absents.
L'urne transparente qui reçoit les bulletins (uniques) de vote est au tiers plein. Plus de cent personnes, à en croire le président du bureau de vote, ont déjà accompli leur devoir civique.
Les Guinéens sont mobilisés pour ce scrutin historique, le premier véritablement démocratique, ouvert et équitable, depuis l'indépendance du pays le 2 octobre 1958.
" J'ai le cœur serré, j'ai la chair de poule parce que je vois que le peuple de Guinée est engagé à tourner définitivement la page. 52 ans d'indépendance, 52 ans de misère, ça suffit ! Le peuple de Guinée est déterminé ", lâche au bord des larmes, Mme Rabiatou Serah Diallo, la présidente du Conseil national de la transition (CNT), après avoir voté à Taouyah. Un sentiment largement partagé par les Guinéens. Au premier rang desquels, le général Sékouba Konaté, président de la Transition. Samedi, il a réuni les candidats à Sékhoutouréya, le palais présidentiel, sis à Kaloum, en présence du corps diplomatique et du gouvernement de transition au grand complet. Il a encore réitéré sa promesse de céder le pouvoir au président élu.
Le constat à Ratoma à quelques différences près, est identique à celui observé dans les quatre autres communes (Dixinn, Kaloum, Matam, Matoto) de Conakry, la capitale de la Guinée.
La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) dirigée par Ben Sékou Sylla promet les résultats provisoires au plus tard mercredi. " La loi ne nous donne pas un autre délai ", précise Thierno Seydou Bayo, le chef du département de l'information de la Ceni.
Les résultats définitifs doivent être proclamés par la cour suprême.
Si aucun candidat n'obtient la majorité absolue au premier tour, un second tour sera organisé, le 18 juillet prochain, pour départager les deux candidats arrivés en tête du scrutin.
Ce sont au total 4.297.688 d'électeurs qui sont appelés aux urnes. Ils doivent choisir entre vingt-quatre candidats parmi lesquels une femme (Saran Daraba), deux grands favoris (Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé) et aucun membre de la Transition.
Echos de la campagne
Taouyah, commune de Ratoma, à Conakry. Il est un peu plus de 10H. A l'école primaire publique du quartier, il y a du monde. Quatorze bureaux de vote sont ouverts dans cette école, qui fait face à la rue qui mène tout droit au domicile privé du général Sékouba Konaté, président de la Transition guinéenne.
A cette heure de la journée, de longues files d'attente se dessinent devant les bureaux de vote. A l'intérieur du bureau de vote 456, situé au premier étage de l'un des quatre bâtiments de l'école, le président du bureau de vote et ses assesseurs sont présents. Cependant, huit représentants de candidats sur les vingt-quatre, qui devraient venir superviser le processus de vote, pour le compte de leurs candidats respectifs, sont absents.
L'urne transparente qui reçoit les bulletins (uniques) de vote est au tiers plein. Plus de cent personnes, à en croire le président du bureau de vote, ont déjà accompli leur devoir civique.
Les Guinéens sont mobilisés pour ce scrutin historique, le premier véritablement démocratique, ouvert et équitable, depuis l'indépendance du pays le 2 octobre 1958.
" J'ai le cœur serré, j'ai la chair de poule parce que je vois que le peuple de Guinée est engagé à tourner définitivement la page. 52 ans d'indépendance, 52 ans de misère, ça suffit ! Le peuple de Guinée est déterminé ", lâche au bord des larmes, Mme Rabiatou Serah Diallo, la présidente du Conseil national de la transition (CNT), après avoir voté à Taouyah. Un sentiment largement partagé par les Guinéens. Au premier rang desquels, le général Sékouba Konaté, président de la Transition. Samedi, il a réuni les candidats à Sékhoutouréya, le palais présidentiel, sis à Kaloum, en présence du corps diplomatique et du gouvernement de transition au grand complet. Il a encore réitéré sa promesse de céder le pouvoir au président élu.
Le constat à Ratoma à quelques différences près, est identique à celui observé dans les quatre autres communes (Dixinn, Kaloum, Matam, Matoto) de Conakry, la capitale de la Guinée.
La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) dirigée par Ben Sékou Sylla promet les résultats provisoires au plus tard mercredi. " La loi ne nous donne pas un autre délai ", précise Thierno Seydou Bayo, le chef du département de l'information de la Ceni.
Les résultats définitifs doivent être proclamés par la cour suprême.
Si aucun candidat n'obtient la majorité absolue au premier tour, un second tour sera organisé, le 18 juillet prochain, pour départager les deux candidats arrivés en tête du scrutin.
Ce sont au total 4.297.688 d'électeurs qui sont appelés aux urnes. Ils doivent choisir entre vingt-quatre candidats parmi lesquels une femme (Saran Daraba), deux grands favoris (Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé) et aucun membre de la Transition.
Echos de la campagne
