Les Guinéens de la capitale de la paix n'ont pas voulu rester en marge de la révolution pacifique qui se prépare dans leur pays. Dimanche, au groupe scolaire de Sokoura, ils étaient nombreux à venir donner leurs voix au candidat de leur choix. A l'entrée de l'école qui sert ce jour de lieu de vote, l'engouement est de taille. Un drapeau rouge, jaune, vert en bande verticale indique que nous sommes sur un territoire guinéen. Le Centre de commandement intégré (Cci) veille au grain. Un important dispositif a été déployé sur les lieux. Armes au point, ces soldats dont l'une des missions est la surveillance des élections veille au grain. L'un d'entre eux estime même que c'est une occasion d'expérimenter ce qui serait la tenue des élections futures en Côte d'Ivoire. Deux rangs impressionnants pour un seul bureau de vote. Un pour les hommes. Et l'autre pour les femmes. Ces dernières sont assisses sur des bancs de fortune que l'on a sorti des salles de classe. Il n'y a pas de brouhaha. «Vas-tu voter pour Alpha Condé ou pour Dalein Diallo», osons nous demander à un jeune gérant de boutique venu prendre part au vote. «La campagne est terminée. Mais moi je vote pour Dalein Diallo», dévoile-t-il. Un ami guinéen qui nous sert de guide au cours de cette journée électorale confie : «Tous ceux-là, (indiquant un groupe de personnes), ce sont des peuls. Ils votent traditionnellement Dalein Diallo». Pour vérifier cette assertion, nous multiplions notre sondage. Sur une vingtaine de présumés votants interrogés, le nom de Cellou Dalein Diallo est revenu plus de 15 fois. Il a été suivi de celui d'Alpha Condé et de Sydia Touré. A part ces trois noms, les 21 autres candidats semblent méconnus à Bouaké.
Allah Kouamé à Bouaké
Allah Kouamé à Bouaké