Après la présidence, une autre réunion s’est tenue hier à la Primature, sur le processus électoral. Au terme de cette rencontre, Guillaume Soro et ses hôtes ont fait faux bond à la presse.
Pour la fixation de la date de la présidentielle ivoirienne, les réunions se succèdent et se ressemblent. 24 h après une réunion au sommet tenue à la présidence de la République autour du numéro 1 ivoirien, c’était au tour de son Premier ministre de faire hier une autre réunion à son cabinet avec toutes les structures en charge de ce processus. Ils étaient tous là. A commencer par Youssouf Bakayoko, président de la Commission électorale indépendante en passant par Meleu Mathieu de l’Ins, Benjamin Djobo Essoh de l’Oni, Yua Koffi de la Cnsi, Sidi Kagnassi de Sagem Sécurité et Boureïma Badini, représentant spécial du facilitateur. Comme il fallait s’y attendre, aucune décision concrète n’est sortie de cette énième réunion sur le processus électoral. On peut même dire que la scène qui s’est produite hier a eu la particularité de ressembler à une mise en scène où les acteurs ont élégamment joué leur rôle. Comme s’ils s’étaient passé le mot, aucun responsable n’a voulu s’adresser à la presse au terme de cette réunion. Guillaume Soro, le maître des lieux, a été le premier à sortir de la salle de réunion. Sourire en coin, le chef du gouvernement salue amicalement les journalistes et leur annonce que celui qui doit faire le point de la rencontre est encore dans la salle. « Vous nous poursuivez partout ! Vous avez été invités ? Moi j’ai parlé hier. C’est ceux qui sont à l’intérieur qui doivent parler », a lancé Soro aux journalistes avant de se diriger vers son command car. Il est aussitôt suivi par le président Youssouf Bakayoko. Malgré les sollicitations des hommes des médias, ‘‘monsieur ni aphone, ni autiste’’ se dirige lui aussi vers son véhicule de commandement et quitte les lieux. Ce ne sont ni Yua Koffi, ni Benjamin Essoh Djobo encore moins Meleu Mathieu qui vont faire le contraire. « Mais c’est quelle affaire ça ? On nous a appelés ici pour quoi alors ? » S’interroge un aîné de la Rti visiblement désabusé par cette mise en scène. Désormais livrés à eux-mêmes, les journalistes vont jeter leur dévolu sur le ‘‘pauvre’’ Sidi Kagnassi qui saluait un confrère. Celui-ci ne parviendra pas à leur échapper. « C’était le début d’une réunion qui se terminera lundi prochain. L’ordre du jour, c’est la vérification du contenu des différentes listes. La première phase est terminée et nous avons exposé les résultats au Premier ministre. Il a demandé des éléments complémentaires pour dimanche », a indiqué le patron de la société Sagem avant de s’éclipser lui-aussi. Voyant que les journalistes étaient livrés à eux-mêmes et fulminaient contre son patron et ses hôtes, Koffi Koffi Paul, directeur de cabinet adjoint du Premier ministre, vient aux nouvelles. Après un bref exposé, celui-ci improvise une réaction pour donner de la matière aux hommes des médias en ces termes : « La réunion a porté sur la suite de la rencontre entre le chef de l’Etat et les leaders des partis politiques. Le Premier ministre a convoqué l’ensemble des structures pour la mise en œuvre des décisions qui ont été prises hier ; à savoir des gages et des assurances sur l’opération de vérification qui a démarré sur le fait que les structures pourront respecter les délais à savoir qu’au plus tard le 26 juillet tous ces travaux soient réalisés, finis et remis au Premier ministre ». C’est sur ces faits que les journalistes ont quitté les lieux, même s’ils semblaient ne pas être totalement satisfaits.
Kra Bernard
Légende : Soro et les siens ont fui la presse hier.
Pour la fixation de la date de la présidentielle ivoirienne, les réunions se succèdent et se ressemblent. 24 h après une réunion au sommet tenue à la présidence de la République autour du numéro 1 ivoirien, c’était au tour de son Premier ministre de faire hier une autre réunion à son cabinet avec toutes les structures en charge de ce processus. Ils étaient tous là. A commencer par Youssouf Bakayoko, président de la Commission électorale indépendante en passant par Meleu Mathieu de l’Ins, Benjamin Djobo Essoh de l’Oni, Yua Koffi de la Cnsi, Sidi Kagnassi de Sagem Sécurité et Boureïma Badini, représentant spécial du facilitateur. Comme il fallait s’y attendre, aucune décision concrète n’est sortie de cette énième réunion sur le processus électoral. On peut même dire que la scène qui s’est produite hier a eu la particularité de ressembler à une mise en scène où les acteurs ont élégamment joué leur rôle. Comme s’ils s’étaient passé le mot, aucun responsable n’a voulu s’adresser à la presse au terme de cette réunion. Guillaume Soro, le maître des lieux, a été le premier à sortir de la salle de réunion. Sourire en coin, le chef du gouvernement salue amicalement les journalistes et leur annonce que celui qui doit faire le point de la rencontre est encore dans la salle. « Vous nous poursuivez partout ! Vous avez été invités ? Moi j’ai parlé hier. C’est ceux qui sont à l’intérieur qui doivent parler », a lancé Soro aux journalistes avant de se diriger vers son command car. Il est aussitôt suivi par le président Youssouf Bakayoko. Malgré les sollicitations des hommes des médias, ‘‘monsieur ni aphone, ni autiste’’ se dirige lui aussi vers son véhicule de commandement et quitte les lieux. Ce ne sont ni Yua Koffi, ni Benjamin Essoh Djobo encore moins Meleu Mathieu qui vont faire le contraire. « Mais c’est quelle affaire ça ? On nous a appelés ici pour quoi alors ? » S’interroge un aîné de la Rti visiblement désabusé par cette mise en scène. Désormais livrés à eux-mêmes, les journalistes vont jeter leur dévolu sur le ‘‘pauvre’’ Sidi Kagnassi qui saluait un confrère. Celui-ci ne parviendra pas à leur échapper. « C’était le début d’une réunion qui se terminera lundi prochain. L’ordre du jour, c’est la vérification du contenu des différentes listes. La première phase est terminée et nous avons exposé les résultats au Premier ministre. Il a demandé des éléments complémentaires pour dimanche », a indiqué le patron de la société Sagem avant de s’éclipser lui-aussi. Voyant que les journalistes étaient livrés à eux-mêmes et fulminaient contre son patron et ses hôtes, Koffi Koffi Paul, directeur de cabinet adjoint du Premier ministre, vient aux nouvelles. Après un bref exposé, celui-ci improvise une réaction pour donner de la matière aux hommes des médias en ces termes : « La réunion a porté sur la suite de la rencontre entre le chef de l’Etat et les leaders des partis politiques. Le Premier ministre a convoqué l’ensemble des structures pour la mise en œuvre des décisions qui ont été prises hier ; à savoir des gages et des assurances sur l’opération de vérification qui a démarré sur le fait que les structures pourront respecter les délais à savoir qu’au plus tard le 26 juillet tous ces travaux soient réalisés, finis et remis au Premier ministre ». C’est sur ces faits que les journalistes ont quitté les lieux, même s’ils semblaient ne pas être totalement satisfaits.
Kra Bernard
Légende : Soro et les siens ont fui la presse hier.
