«Le président de la République m’a indiqué que dans quelques jours, sans doute la semaine prochaine, il recevra le président de la Commission électorale indépendante (Cei) et le Premier ministre pour leur demander de nous fixer une date pour les élections». Ces propos sont du Premier ministre, Alassane Dramane Ouattara, candidat à la magistrature suprême. Il les a prononcés le 17 mai au sortir d’un entretien avec le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, qui s’était, pour la circonstance, rendu au domicile du leader du Rdr. Mercredi, tous les regards étaient tournés vers le Palais présidentiel où une réunion s’est tenue au sommet entre Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié, Alassane Dramane Ouattara et Guillaume Soro pour donner un coup de fouet au processus électoral. Tout le monde avait le secret espoir que de cette réunion découlerait, enfin, le calendrier électoral. Mais, les attentes ont été vaines. Guillaume Soro qui s’est adressé à la presse à la fin a servi à la presse une déclaration qui a rendu plus d’un dubitatif.
«(…) La réunion a instamment chargé le président de la Commission électorale indépendante de démarrer sans délais le contentieux électoral et le conduire à bonne fin pour que la liste électorale définitive dans les plus brefs délais soit élaborée et produite. Aussi avons-nous décidé, vu la bonne ambiance qui a eu cours pendant cette réunion, de nous revoir dans quelques semaines et enfin sur proposition du président de la Commission électorale indépendante de décider de la date de l’élection présidentielle», a laissé entendre le chef du gouvernement.
Gbagbo conduit le processus à son rythme
En clair, il faudra attendre encore des semaines et des semaines pour espérer une fumée blanche (date) sortir de ces rencontres qui commencent à éprouver les nerfs des Ivoiriens.
Le leader de l’Udpci, Albert Mabri Toikeusse, ne croyait pas si bien dire en affirmant que les promesses de Laurent Gbagbo n’engagent que ceux qui y croient. Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara ont cru que dans «quelques jours» Laurent Gbagbo ferait diligence auprès de la Cei pour qu’elle ‘‘accouche’’, enfin, de la date des élections. Ils font, une fois encore, l’amère expérience d’une autre promesse non tenue. Mercredi, ils ont été projetés dans l’inconnu. Avec eux, les Ivoiriens qui devront attendre dans «quelques semaines» qu’une autre réunion se tienne pour décider de la date des élections. «Bédié, Ouattara, Soro… comment Gbagbo va tous les fatiguer». Empruntons ce titre d’un article de La lettre du continent n°591 du 1er juin 2010 pour dire que Bédié et Ouattara se lanceront de leurs starting-blocks pour la course au fauteuil présidentiel très diminués à force de courir après Laurent Gbagbo pour qu’il se résolve à mettre son fauteuil en jeu. La communauté internationale, elle, a fait les frais de Laurent Gbagbo qui l’a eue à l’usure. Aujourd’hui, elle se borne à pondre des communiqués et autres déclarations laconiques qui ont plutôt une force morale que contraignantes. Et, le chef de l’Etat s’en accommode si bien qu’il conduit le processus de sortie de crise à son rythme, aux petits trots. Au finish, il pourra se bomber la poitrine pour avoir fait deux mandats à la tête de la Côte d’Ivoire.
K. Marras. D
«(…) La réunion a instamment chargé le président de la Commission électorale indépendante de démarrer sans délais le contentieux électoral et le conduire à bonne fin pour que la liste électorale définitive dans les plus brefs délais soit élaborée et produite. Aussi avons-nous décidé, vu la bonne ambiance qui a eu cours pendant cette réunion, de nous revoir dans quelques semaines et enfin sur proposition du président de la Commission électorale indépendante de décider de la date de l’élection présidentielle», a laissé entendre le chef du gouvernement.
Gbagbo conduit le processus à son rythme
En clair, il faudra attendre encore des semaines et des semaines pour espérer une fumée blanche (date) sortir de ces rencontres qui commencent à éprouver les nerfs des Ivoiriens.
Le leader de l’Udpci, Albert Mabri Toikeusse, ne croyait pas si bien dire en affirmant que les promesses de Laurent Gbagbo n’engagent que ceux qui y croient. Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara ont cru que dans «quelques jours» Laurent Gbagbo ferait diligence auprès de la Cei pour qu’elle ‘‘accouche’’, enfin, de la date des élections. Ils font, une fois encore, l’amère expérience d’une autre promesse non tenue. Mercredi, ils ont été projetés dans l’inconnu. Avec eux, les Ivoiriens qui devront attendre dans «quelques semaines» qu’une autre réunion se tienne pour décider de la date des élections. «Bédié, Ouattara, Soro… comment Gbagbo va tous les fatiguer». Empruntons ce titre d’un article de La lettre du continent n°591 du 1er juin 2010 pour dire que Bédié et Ouattara se lanceront de leurs starting-blocks pour la course au fauteuil présidentiel très diminués à force de courir après Laurent Gbagbo pour qu’il se résolve à mettre son fauteuil en jeu. La communauté internationale, elle, a fait les frais de Laurent Gbagbo qui l’a eue à l’usure. Aujourd’hui, elle se borne à pondre des communiqués et autres déclarations laconiques qui ont plutôt une force morale que contraignantes. Et, le chef de l’Etat s’en accommode si bien qu’il conduit le processus de sortie de crise à son rythme, aux petits trots. Au finish, il pourra se bomber la poitrine pour avoir fait deux mandats à la tête de la Côte d’Ivoire.
K. Marras. D