Elections ivoiriennes : Pdci, Rdr, Pit dans l`attente d`une date « respectable »

Au Parti démocratique de Côte d`Ivoire (Pdci) et au Rassemblement des républicains (Rdr), on apprécie diversement la réunion au sommet de mercredi entre les quatre grands (MM Gbagbo, Bédié Ouattara et Soro) de la scène politique. Pour Djédjé Mady, il s`agissait pour Guillaume Soro de présenter aux autres membres du Cadre permanent de concertation (Cpc) la méthodologie prévue pour la vérification de la liste électorale. Aussi, le timing pour son exécution devait-il être abordé. « Mais je ne crois pas que l`objet de la réunion était forcement de fixer une étape du premier tour », a apprécié le secrétaire général du Pdci. « Vous avez vu qu`ils se donnent encore quelques semaines pour réfléchir parce que la prochaine date qui va être fixée, il faut qu`elle soit respectée. Il ne faut pas que ce soit encore une date qu`on fixe sans prendre en compte les difficultés pour faire plaisir à quelqu`un », a-t-il souhaité. Du côté du Rdr, l`on « n`est pas du tout satisfait » par le communiqué final de la rencontre. Selon Brahima Doumbia, secrétaire national adjoint chargé des élections, son parti, en se rendant à la réunion, espérait la date de la présidentielle. Il a confié toutefois que le parti de la rue Lepic fait confiance au Premier ministre pour la fixation d`une date dans les semaines à venir. « Au cours de la réunion, des décisions ont été arrêtées notamment débuter rapidement le contentieux qui permettra d`avoir une liste définitive qui est une étape importante du processus. A partir de là, il y aura des perspectives pour la fixation de la date. Nous ne doutons donc pas que dans quelques semaines, il y ait une date raisonnable qui nous permette d`organiser les élections au cours de cette année 2010 », a-t-il soutenu, optimiste. Quant au Parti ivoirien des travailleurs (Pit), s`il salue le cadre de concertation interne, il apprécie moins que le processus soit entre les mains de quatre personnes. « Nous insistons pour dire que le Cpc, dans sa configuration ancienne, ne correspond plus aux exigences des avancées du processus. De sorte qu`aujourd`hui, personne n`est sûre que le processus aboutira à un résultat concluant », a estimé son secrétaire général, François Kouablan. De l`avis de qui « Il faut aller rapidement au contentieux. Une liste ne peut pas être à 100% infaillible. Si nous avons le minimum pour aller aux élections afin de sortir de cette situation, il faut y aller ».

Bamba K. Inza