Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'Union africaine (UA) ne supporte plus la lenteur du processus de sortie de crise. Et, la subtilité diplomatique utilisée pour le dire peine à le dissimuler. C'est en tout cas ce que laisse transparaître le communiqué qui a sanctionné la 234ème réunion de son Conseil de paix et de sécurité, tenue le 28 juin dernier. Dans lequel elle « exprime sa préoccupation face à l'absence de progrès dans le processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire, depuis sa réunion du 3 mai 2010 ». « (Le Conseil) souligne à nouveau la nécessité pour les parties ivoiriennes d'engager le dialogue et de placer l'intérêt de la Côte d'Ivoire et de ses populations au-dessus de toute autre considération afin de mener à son terme le processus de sortie de crise, et de mettre en œuvre les engagements pris aux termes de l'Accord politique de Ouagadougou et de ses Accords complémentaires », stipule le communiqué qui rapporte cette décision relative à la Côte d'Ivoire. Comme pour faire pression, le Conseil de paix exige des acteurs du processus de sortie de crise, qu'une date soit fixée « sans délai » pour la tenue de l'élection présidentielle courant cette année 2010 : « (Le conseil) demande instamment à la Commission électorale indépendante et aux parties ivoiriennes concernées de convenir, sans délai, d'un calendrier électoral et de tout mettre en œuvre pour organiser l'élection présidentielle au cours de l'année 2010 ». Pour l'organisation africaine, les parties doivent travailler à créer un climat favorable à la tenue d'élections ouvertes, libres, transparentes et équitables. Il a réitéré son soutien au président Blaise Compaoré dans son rôle de Facilitateur « pour les efforts qu'il ne cesse de déployer en vue de l'application intégrale de l'Accord politique de Ouagadougou et de ses Accords complémentaires ». Non sans l'avoir encouragé à poursuivre et à intensifier son travail en vue de la résolution rapide des difficultés qui font obstacle à la tenue des élections en 2010. Les acteurs ivoiriens du processus ont été invités à collaborer franchement avec les organisations internationales pour une sortie de crise rapide.
Bamba .K.Inza
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