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Politique Publié le vendredi 2 juillet 2010 | Nord-Sud

Processus électoral : La Cei peut-elle organiser les élections ?

© Nord-Sud Par DR
Sortie de crise: les accords politiques de Ouagadougou mis à rude épreuve
Photo d`archives. Photo d`archives. Passation de charges à la Commission électorale indépendante (CEI) entre l`ancien président, Robert Mambé Beugré et le nouveau, Youssouf Bakayoko (photo)
Quatre mois après sa reconstitution, la Commission électorale indépendante (Cei) a du mal à rassurer aussi bien l'opinion nationale qu'internationale sur sa capacité à organiser les élections de sortie de crise.

Les critiques s'accentuent. Et, au-delà des paroles, certaines organisations se réclamant de la société civile veulent protester contre ''l'inaction'' de la Cei, par des sit-in éclatés. C'est donc le signe que la période de grâce est bel et bien terminée pour Youssouf Bakayoko et son équipe. Les responsables de l'institution, en charge de l'organisation des élections en Côte d'Ivoire, ont sans doute pris la mesure de l'impatience d'une bonne partie des Ivoiriens à aller aux élections, dans la mesure où, le mercredi 23 juin dernier, le service Communication a produit un communiqué, appelant au calme et à la sérénité. « La Cei conseille le calme et la sérénité aux Ivoiriens. Elle comprend l'impatience de certains Ivoiriens qui veulent des élections tout de suite. Elle comprend aussi la prudence de ceux qui pensent que les élections ivoiriennes, qui se profilent à l'horizon sont délicates et qu'il faut faire très attention pour ne pas les bâcler. Entre les deux thèses, la Cei cherche le meilleur timing pour réussir à satisfaire tout le monde », indique la Cei dans son communiqué en date du 23 juin. Effet contre-productif d'une démarche visant à rassurer. Car, dès le lendemain, la Coalition pour le changement (Cpc), proche du Rassemblement des républicains (Rdr) a, elle aussi, produit un communiqué dans lequel elle enfonce résolument le clou de ses critiques à l'égard de l'institution en charge du processus électoral. « Dans un communiqué laconique et flou, digne d'un véritable commentateur d'un match de football, la Commission électorale indépendante appelle les Ivoiriens à la soutenir dans ''sa mission difficile''. La Coalition pour le Changement (Cpc) voudrait rappeler à monsieur Youssouf Bakayoko et à son équipe que la seule chose que les Ivoiriens attendent d'eux, c'est l'annonce d'un chronogramme électoral précis, avec la date du premier tour du scrutin présidentiel », a riposté, jeudi dernier, Constant Koffi, 1er vice-président de cette organisation dont les critiques ne sont pas sans rappeler celles faites, le 2 juin dernier, par Patrick N'Gouan.

Fin de la période de grâce

Ce jour-là, à la faveur du colloque organisé par la Convention de la société civile ivoirienne (Csci), celui-ci avait mis un doigt sur les ''plaies'' qui ne permettaient pas à la Cei de ''décoller'' du fait du nombre pléthorique de commissaires et de son caractère budgétivore. « La Cei est une institution budgétivore. Au Ghana, ils sont neuf au sein de leur commission électorale. Ce sont des experts compétents. Ici, elle est composée de trente-deux politiques qui ne comprennent rien au processus électoral et qui passent leur temps à se chamailler », a argué le coordonnateur national de la Csci lors d'un colloque organisé le 2 juin dernier à l'Assemblée nationale, avant de renchérir, sur un ton confidentiel : « depuis qu'elle est constituée, elle traîne les conséquences de ses malformations congénitales.

Marc Dossa
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