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Paul Koffi Koffi, directeur de cabinet adjoint du PM chargé des programmes de sortie de crise :“Nous avons des opérations communes”

Nous avons de très bons rapports avec la Cei. Nous avons des opérations communes, notamment l'opération d'identification et de recensement électoral. Tout cela est compris dans l'Apo dont le Premier ministre a la charge (…) Il faut s'asseoir et regarder froidement les tâches qui restent à accomplir. En fonction de ce qu'il y a à faire, définir un chronogramme rationnel. Il ne faut pas qu'il se fasse au pif. On décide de faire telle chose précise tel jour. Mais en décidant, il faut qu'on soit sûr de pouvoir le respecter.


Damana Pickass, commissaire de la Cei :“Il ne faut pas que les Ivoiriens s'inquiètent”

La Cei va organiser les élections cette année. Il ne faut pas que les Ivoiriens s'inquiètent ! Nous sommes en train de parfaire l'un des plus grands chantiers, c'est-à-dire, la liste électorale. La Cei n'a pas les mains liées. Comprenez-le très bien, elle ne peut pas être une commission indépendante au sens absolu du terme. Nous sommes dans un contexte de crise, et la primature est quand-même responsable de la sortie de crise. Donc, nous sommes des collaborateurs de la primature. C'est tout à fait justifié qu'elle ait un droit de regard sur ce que nous faisons. Je ne dirai pas qu'elle nous donne des injonctions, mais plutôt qu'elle nous fait des suggestions pour améliorer le processus. C'est un travail de collaboration parfaite entre la primature et nous. En tout état de cause, nous avons le dernier mot concernant l'organisation pratique des élections. Moi qui suis à la Cei, je ne me suis pas encore rendu compte qu'elle est extrêmement budgétivore. C'est une grosse machine administrative ! Il ne faudrait pas que les gens voient exclusivement les 31 membres de la commission centrale. C'est aussi une administration décentralisée dans les régions, départements et sous-préfectures, etc.


Philippe Légré, Sg Mfa :“Nous continuons de faire confiance à la Cei”

La Cei est l'organe qui a été mis en place pour nous conduire aux élections. Nous continuons de lui faire confiance. Aujourd'hui, nous sommes à un stade de gestion de la liste blanche qui est une étape importante dans la marche vers l'élection. Il y a des structures qui sont impliquées à ce niveau. Il faut pouvoir mettre les moyens à leur disposition pour le succès de leur mission.


Alassane Salif N'Diaye, Sg Udpci :“Les choses bougent”

N'oublions pas que le patron de la Cei est un diplomate. Peut-être que cela pourrait expliquer certaines lenteurs, si je puis dire. Lenteur pas dans le sens péjoratif et négatif, mais une bonne lisibilité avant de prendre des décisions. Nous ne devrions pas dès lors que nous avons expliqué que nous nous en tenions aux dispositions prises par le maître d'ouvrage qu'est le Premier ministre. Etant donné que nous sommes dans la phase de vérification de la liste blanche, bien que cela paraisse lent, les choses bougent. Alors, indiquer qu'elle est pléthorique, je pense que c'est une querelle qui vient en retard. Je pense qu'il fallait en parler avant. Et, la Cei a quand-même existé. Puisqu'aux tristes événements de février dernier, où sans motif valable, elle a été démantelée. Donc, qu'elle soit pléthorique, je pense que c'est un problème que ceux qui n'étaient pas intelligents n'ont pas pu cerner dès le départ.

Propos recueillis par Bamba K.Inza & MAE