En lieu et place d'une réunion du CPC, comme cela se doit en cas de blocage, les quatre principaux leaders politiques ivoiriens se sont retrouvés le mercredi 30 juin dernier. Mais ils n'ont pu sortir une décision de leur entretien de deux heures d'horloge au palais de la présidence. En dehors des sourires, rien d'autre pour rassurer les Ivoiriens quand ils sortiront de cette longue et lassante attente des élections. Que se passe-t-il ? Pourquoi n'ont-ils rien pu arrêter ?
C'est le cas de le dire, la montagne a accouché d'une souris. Combien étaient-ils à attendre enfin une date et un chronogramme de la présidence ? Certainement des millions d'Ivoiriens. Mais après deux heures d'échanges, rien de concret n'est sorti. La désillusion le disputait mercredi à la résignation des populations qui n'ont pu cacher leur amertume à travers des questions : Où en est-on et où va-t-on ?
Les questions sont d'autant plus fondées que chaque jour qui passe semble éloigner la certitude de la tenue des élections. En 2009, on avait comme point de mire la date du 29 novembre, après c'est fin février ou début mars 2010 que l'on avait brandi. Puis, tout a été mélangé. La CEI et le gouvernement ont été retouchés et remis en place après moult palabres et intrigues politiciennes. Le Facilitateur qui est arrivé à Abidjan a fait admettre par tous, la période de fin avril-début mai pour le scrutin. Et depuis, plus aucune lisibilité. Plus de chronogramme, plus de perspective de date. Pourtant, le Chef de l'Etat s'était lancé dans une course au domicile de ses opposants pour un dialogue dit "ivoiro-ivoirien". Mais ce dialogue a bien des allures d'une stratégie de souffler pour mieux mordre. Pour l'Ivoirien ordinaire, le blocage est total. Par la faute de qui ? Le chef de l'Etat dit qu'il attend la proposition de la CEI et de la Primature. Mais qu'ont fait ces deux institutions depuis les retouches de février 2010 ? Tout indique qu'avant, on avait des problèmes pour respecter le chronogramme qu'on se donne, mais présentement, on n'arrive même plus à se donner un chronogramme. La Primature a-t-elle ouvert des perspectives claires, comme le veut son rôle de coordination? La CEI a-t-elle proposé un plan de réalisation et un chronogramme clairs, comme le veut son rôle de conducteur du processus?
Impossible actuellement de répondre par l'affirmative. L'opposition attend Gbagbo ; Gbagbo attend la CEI et la Primature. Que font ces dernières ? Aucune communication. De fait, certains en sont à se demander si les dirigeants ont les capacités d'organiser des élections propres et dans un délai raisonnable. Car, à la lumière de tout ce qui se passe, l'on constate que ce n'est plus une question de confiance entre les dirigeants et les acteurs politiques (puisqu'ils affichent chaque fois une sorte de complicité entre eux), mais bien une question de compétence à organiser comme il se doit des élections propres.
Eddy PEHE
C'est le cas de le dire, la montagne a accouché d'une souris. Combien étaient-ils à attendre enfin une date et un chronogramme de la présidence ? Certainement des millions d'Ivoiriens. Mais après deux heures d'échanges, rien de concret n'est sorti. La désillusion le disputait mercredi à la résignation des populations qui n'ont pu cacher leur amertume à travers des questions : Où en est-on et où va-t-on ?
Les questions sont d'autant plus fondées que chaque jour qui passe semble éloigner la certitude de la tenue des élections. En 2009, on avait comme point de mire la date du 29 novembre, après c'est fin février ou début mars 2010 que l'on avait brandi. Puis, tout a été mélangé. La CEI et le gouvernement ont été retouchés et remis en place après moult palabres et intrigues politiciennes. Le Facilitateur qui est arrivé à Abidjan a fait admettre par tous, la période de fin avril-début mai pour le scrutin. Et depuis, plus aucune lisibilité. Plus de chronogramme, plus de perspective de date. Pourtant, le Chef de l'Etat s'était lancé dans une course au domicile de ses opposants pour un dialogue dit "ivoiro-ivoirien". Mais ce dialogue a bien des allures d'une stratégie de souffler pour mieux mordre. Pour l'Ivoirien ordinaire, le blocage est total. Par la faute de qui ? Le chef de l'Etat dit qu'il attend la proposition de la CEI et de la Primature. Mais qu'ont fait ces deux institutions depuis les retouches de février 2010 ? Tout indique qu'avant, on avait des problèmes pour respecter le chronogramme qu'on se donne, mais présentement, on n'arrive même plus à se donner un chronogramme. La Primature a-t-elle ouvert des perspectives claires, comme le veut son rôle de coordination? La CEI a-t-elle proposé un plan de réalisation et un chronogramme clairs, comme le veut son rôle de conducteur du processus?
Impossible actuellement de répondre par l'affirmative. L'opposition attend Gbagbo ; Gbagbo attend la CEI et la Primature. Que font ces dernières ? Aucune communication. De fait, certains en sont à se demander si les dirigeants ont les capacités d'organiser des élections propres et dans un délai raisonnable. Car, à la lumière de tout ce qui se passe, l'on constate que ce n'est plus une question de confiance entre les dirigeants et les acteurs politiques (puisqu'ils affichent chaque fois une sorte de complicité entre eux), mais bien une question de compétence à organiser comme il se doit des élections propres.
Eddy PEHE
