Les populations de Côte d'Ivoire, dans leur ensemble, sont exaspérées dans l'attente de la date de la tenue des élections qu'elles trouvent latente. Cette préoccupation, la coordination des organisations de la société civile de la capitale des Montagnes a tenu à l'exprimer au préfet de région, préfet du département de Man ce lundi 05 juillet 2010 à travers une marche qu'elle a organisée. Dès le matin, aux alentours de 8 heures, des barricades ont été dressées pour obstruer les artères principales de la ville, le bruit aigu de sifflets de tout genre a fait savoir à tous que la journée serait mouvementée. En effet, des jeunes de la société civile sortis en nombre, des banderoles et écriteaux sur lesquels on peut lire " Gbagbo, arrête la diversion, on veut aller aux élections " " On veut nos papiers, on veut voter… " en main ont convergé vers la place de la paix où un meeting a été tenu pour expliquer aux populations l'intérêt de la marche. Pour la société civile de Man, il n'y a point d'arguments de la part du camp présidentiel pour continuer de retarder la tenue des élections. C'est pourquoi elle trouve ces dernières affaires de moralisation de la vie publique qui touchent le ministre de l'Intérieur M. Désiré Tagro et qui tendent à incriminer le premier ministre Guillaume Soro, " de manœuvres dilatoires et de tentatives de sabotage de l'Accord Politique de Ouagadougou que pilote avec dextérité et habilité le premier ministre. De la place de la paix, la société civile s'est rendue à la préfecture où elle a lu et rendu au 1er secrétaire de la préfecture, M. Acho Oké, en l'absence du préfet, deux motions. Elle a par ailleurs exigé la production, l'affichage immédiat et sans délai de la liste électorale définitive avec la délivrance des cartes nationales d'identité et d'électeurs mais aussi et surtout l'organisation d'élections générales dans un bref délai. Le secrétaire général de la préfecture N°1, qui a reçu ces motions s'est félicité de cette marche pacifique et a assuré de faire un compte rendu fidèle à son chef hiérarchique afin que leur préoccupation monte jusqu'au président Gbagbo.
Jean Marc Sahi
Jean Marc Sahi