Le scrutin présidentiel tant attendu en Guinée et censé apporter la paix et la réconciliation entre les filles et fils de ce pays pourrait finalement être la base de graves dissensions. En effet, une semaine seulement après la tenue de cette élection, 21 partis politiques réunis au sein de ‘’l’Alliance pour le changement’’ ont produit une déclaration conjointe le 02 juillet dernier pour s’insurger contre les fraudes massives constatées lors du dépouillement. Décryptage d’une autre crise à l’horizon qui risque d’atomiser le pays d’Ahmed Sékou Touré.
L’espoir suscité par la tenue de l’élection présidentielle du 27 juin 2010 dernier risque de laisser la place au scepticisme et à l’affrontement. C’est en tout cas, le moins qu’on puisse dire après les plaintes formulées par 21 partis politiques guinéens sur les 24 qui ont pris part au scrutin du 27 juin dernier. Dans une déclaration conjointe rendue publique en Guinée, ces partis dénoncent, outre les votes multiples de certains électeurs, les bourrages des urnes assorties de fraudes massives. « Nous, partis politiques signataires de l’Alliance pour le changement venons porter à la connaissance de l’opinion nationale, les faits graves suivant ayant émaillés le processus électoral en cours et émanant de certains cadres de la CENI » indique ladite déclaration. Pour l’Alliance, des cartes d’électeurs scannées, des résultats valides sans procès verbal, des saisines des urnes bourrées dont 161 à Matoto et 109 à Rotoma, l’usage de photocopieurs en couleur pour la reproduction de récépissés… ont été constatés lors du déroulement de ce scrutin. Fort donc de cela, l’Alliance pour le changement
Célou Darlein Diallo visé ?
demande aux autorités guinéennes de prendre leurs responsabilités et de veiller au respect scrupuleux de la loi électorale. Cette déclaration rendue publique le vendredi 02 juillet 2010 soit cinq (5) jours seulement après le déroulement du scrutin présidentiel a créé la psychose au sein des populations guinéennes. D’autant plus de cette coalition est composée des partis politiques significatifs tels le RPG de l’opposant historique Alpha Condé, du NGR de Ibrahim Abé Sylla, du RDR de El Hadj Para Koly Kouroumah, etc… Chose curieuse, au sein de cette alliance, ne figure nullement l’Union des forces de Guinée (UFDG) de Célou Darlein Diallo qui est arrivé en tête de ce scrutin avec 39% des suffrages exprimés suivi d’Alpha Condé avec 20,72%. Dès lors, tout porte à croire que les fraudes massives que dénoncent fermement les 21 partis politiques pourraient être imputables au leader du l’UFDG. En tout cas, le parti de Célou continue de garder le silence sur les accusations de fraudes alors même que l’Union des forces républiques de l’ex-Premier ministre Sydia Touré est montée sur ses grands chevaux pour dénoncer cet état de fait. Mieux, le leader de l’UFR a récemment indiqué sur les radios étrangères que les résultats du scrutin du 27 juin 2010 ne seront pas reconnus par son parti tant que les recours en annulation formulés auprès de la Cour Suprême ne donnent pas les résultats escomptés. Or, pendant que tous les candidats en lice dénoncent les irrégularités constatées lors du déroulement de ce scrutin, Célou Darlein Diallo et son parti restent étrangement muets. Quoiqu’il en soit, si les fraudes énumérées par l’Alliance pour le changement étaient avérées, cela serait dommage pour la Guinée qui, après plus de 50 ans de dictature, avait par le biais de cette élection, une occasion de renouer avec la démocratie. Car de Sékou Touré à Sékouba Konaté en passant par Lansana Conté et Moussa Dadis Camara, c’est la première fois qu’un scrutin présidentiel auquel participent 24 candidats est organisé dans ce pays. Une véritable aubaine que devrait saisir la Guinée qui, malheureusement, est encore une fois en train de passer à côté de l’histoire. En tous les cas, les Guinéens continuent de se perdre en conjectures sur les velléités de fraudes dont se seraient rendues coupable, la Commission nationale électorale indépendante (CENI) comme le dénoncent les partis politiques membres de l’Alliance pour le changement. Pour quelle véritable raison, la CENI serait enclin à frauder alors même que la junte militaire a pris ses responsabilités pour offrir désormais la vraie démocratie aux Guinéens ? Pour sûr, la CENI pourrait porter l’entière responsabilité des cas irrégularités si elle ne veille pas à régulariser la situation avant qu’il ne soit trop tard.
Michel Ziki
L’espoir suscité par la tenue de l’élection présidentielle du 27 juin 2010 dernier risque de laisser la place au scepticisme et à l’affrontement. C’est en tout cas, le moins qu’on puisse dire après les plaintes formulées par 21 partis politiques guinéens sur les 24 qui ont pris part au scrutin du 27 juin dernier. Dans une déclaration conjointe rendue publique en Guinée, ces partis dénoncent, outre les votes multiples de certains électeurs, les bourrages des urnes assorties de fraudes massives. « Nous, partis politiques signataires de l’Alliance pour le changement venons porter à la connaissance de l’opinion nationale, les faits graves suivant ayant émaillés le processus électoral en cours et émanant de certains cadres de la CENI » indique ladite déclaration. Pour l’Alliance, des cartes d’électeurs scannées, des résultats valides sans procès verbal, des saisines des urnes bourrées dont 161 à Matoto et 109 à Rotoma, l’usage de photocopieurs en couleur pour la reproduction de récépissés… ont été constatés lors du déroulement de ce scrutin. Fort donc de cela, l’Alliance pour le changement
Célou Darlein Diallo visé ?
demande aux autorités guinéennes de prendre leurs responsabilités et de veiller au respect scrupuleux de la loi électorale. Cette déclaration rendue publique le vendredi 02 juillet 2010 soit cinq (5) jours seulement après le déroulement du scrutin présidentiel a créé la psychose au sein des populations guinéennes. D’autant plus de cette coalition est composée des partis politiques significatifs tels le RPG de l’opposant historique Alpha Condé, du NGR de Ibrahim Abé Sylla, du RDR de El Hadj Para Koly Kouroumah, etc… Chose curieuse, au sein de cette alliance, ne figure nullement l’Union des forces de Guinée (UFDG) de Célou Darlein Diallo qui est arrivé en tête de ce scrutin avec 39% des suffrages exprimés suivi d’Alpha Condé avec 20,72%. Dès lors, tout porte à croire que les fraudes massives que dénoncent fermement les 21 partis politiques pourraient être imputables au leader du l’UFDG. En tout cas, le parti de Célou continue de garder le silence sur les accusations de fraudes alors même que l’Union des forces républiques de l’ex-Premier ministre Sydia Touré est montée sur ses grands chevaux pour dénoncer cet état de fait. Mieux, le leader de l’UFR a récemment indiqué sur les radios étrangères que les résultats du scrutin du 27 juin 2010 ne seront pas reconnus par son parti tant que les recours en annulation formulés auprès de la Cour Suprême ne donnent pas les résultats escomptés. Or, pendant que tous les candidats en lice dénoncent les irrégularités constatées lors du déroulement de ce scrutin, Célou Darlein Diallo et son parti restent étrangement muets. Quoiqu’il en soit, si les fraudes énumérées par l’Alliance pour le changement étaient avérées, cela serait dommage pour la Guinée qui, après plus de 50 ans de dictature, avait par le biais de cette élection, une occasion de renouer avec la démocratie. Car de Sékou Touré à Sékouba Konaté en passant par Lansana Conté et Moussa Dadis Camara, c’est la première fois qu’un scrutin présidentiel auquel participent 24 candidats est organisé dans ce pays. Une véritable aubaine que devrait saisir la Guinée qui, malheureusement, est encore une fois en train de passer à côté de l’histoire. En tous les cas, les Guinéens continuent de se perdre en conjectures sur les velléités de fraudes dont se seraient rendues coupable, la Commission nationale électorale indépendante (CENI) comme le dénoncent les partis politiques membres de l’Alliance pour le changement. Pour quelle véritable raison, la CENI serait enclin à frauder alors même que la junte militaire a pris ses responsabilités pour offrir désormais la vraie démocratie aux Guinéens ? Pour sûr, la CENI pourrait porter l’entière responsabilité des cas irrégularités si elle ne veille pas à régulariser la situation avant qu’il ne soit trop tard.
Michel Ziki