Plus rien ne sera comme d’ordinaire dans le fonctionnement des associations de la société civile de Boundiali. Une palpable prise de conscience vient de s’opérer au sein de ces populations, qui se sont toujours inscrites dans les registres des grandes luttes de la marche du pays d’Houphouët-Boigny sur le chemin du combat pour les libertés et la démocratie. Dembélé Nangana Salimata, porte-parole du Dr Alassane Dramane Ouattara pour la jeunesse est passée par là. La jeune porte-parole d’ADO, en qui Boundiali et Kouto, sa région natale, découvre d’indéniables qualités d’oratrice en politique était sans surprise l’invité d’une quinzaine d’associations de femmes et d’élèves dont elle parrainait les activités le samedi 03 juillet dernier. En bonne marraine qui prodigue de bons conseils à ses filleuls, elle a fourni à son assistance la ligne de conduite qui incombe à la société civile ivoirienne dont le destin ne peut être abandonné aux mains des seuls politiciens. A en juger par les applaudissements qui accompagnaient son discours, la fille de Boyo (département de Kouto) a convaincu les hommes et femmes qui ont fait le déplacement de la place de la gare routière de Boundiali que chaque ivoirien à quelque niveau qu’il soit doit se lever pour exiger les élections, qui sont la seule porte de sortie du marasme sociopolitique dans lequel se noie le pays tout entier. En effet, dans un raisonnement à la logique imbattable, Sali comme on l’appelle, a prouvé et démontré à son assistance que le président Gbagbo n’ira jamais aux élections. Pour elle, « Je n’irai pas aux élections comme un mouton qu’on conduit à l’abattoir » est une des déclarations du président qui trahit ses pensées. Pour la collaboratrice d’ADO, la réplique à ce refus qui ne dit pas son nom réside dans cette autre attitude : «Si le moutons refuse d’aller à l’abattoir, on l’attache pour l’y conduire ». Et l’oratrice de proposer : « il faut qu’on attache Gbagbo et sa suite pour les emmener aux élections ». Pour Mlle Dembélé, la société civile qui paye le plus lourd tribut de la mal gouvernance en terre d’Eburnie doit s’impliquer dans le combat de la délivrance. A ce stade de son propos, la diplômée de la faculté de droit de l’Université de Cocody a donné la preuve de la grande force de la société civile qui s’ignore. Pour elle, aucune société ne peut se dérober de la volonté des femmes. Par ailleurs, la population ivoirienne est en majorité constituée de jeunes. Les femmes et les jeunes étant la grande constituante de la société civile, celle-ci (société civile) dispose d’une grande force qui peut changer le cours de la vie du pays. « C’est la société civile qui peut décanter le blocage du processus électoral » a-t-elle dit. Pour elle donc, il est temps que la société civile se lève pour exiger les élections. Ces élections que l’ensemble des Ivoiriens attend pour confier la destinée du pays au Dr Alassane Dramane Ouattara, qui a déjà fait le diagnostic du mal dont souffre ce pays. Un mal dont il détient les solutions. Aux dires de Sali, réclamer les élections est la seule et actuelle exigence des Ivoiriens. Elle invite les populations à ne pas tomber dans la « diversion dite moralisation de la vie publique » dans laquelle le FPI veut embarquer tout le pays. Pour Salimata, « c’est par les élections qu’on fera la véritable moralisation de la vie publique ». La lutte pour les élections et le développement est un noble combat que nul ne peut le mener seul aux yeux de Mlle Dembélé. Dans cette perspective donc, elle a appelé les fils de la région au pardon mutuel et à la cohésion. Un appel qu’elle-même traduit en acte en commençant ses activités dans la cité du N’Goron par une longue liste de visites aux autorités traditionnelles et religieuses qui de leur coté, à l’image du chef de canton Koné Tenan, ont apporté une caution et un soutien appréciable à son action.
Mack Dakota, Correspondant
Mack Dakota, Correspondant