Organisation des élections - Ce qui guette Youssouf Bakayoko

Le processus électoral confié à Youssouf Bakayoko, président de la Commission électorale indépendante piétine. Avec tout l’espoir placé en lui après son élection à la tête de cette institution, le remplaçant de Robert Mambé laisse les Ivoiriens sur leur faim. Aucune lueur d’espoir en ce qui concerne les échéances électorales sous ce nouveau bureau. Ceux qui avaient reproché à l’époque le trop grand rapprochement entre Beugré Mambé et Laurent Gbagbo ne démordent pas de colère de voir encore le nouveau président de la Cei, Youssouf Bakayoko flirter avec le chef de l’Etat. Des observateurs de la vie politique ne manquent pas d’évoquer les dangers qu’encourt l’enfant de Séguéla dans la conduite du processus électoral. Il donne l’impression de ne prendre aucune initiative, de rester passif et de n’agir que selon les instructions que lui donne le président-candidat, Laurent Gbagbo. Toute chose qui ne rassure pas quant à une sortie de crise par les urnes dans les plus brefs délais. Car, il pourrait payer cher cette idylle avec le candidat de la majorité présidentielle tout comme son prédécesseur qui était à 95% de donner des élections aux Ivoiriens, et qui a été traité de tous les noms. Tout simplement parce qu’il ne faisait plus l’affaire du camp présidentiel. Ce camp a réussi à l’évincer. De ce fait, si l’actuel bureau de la Cei dirigé pas Youssouf Bakayoko attend que l’on fasse son travail à sa place, ou de recevoir des instructions afin de faire plaisir à qui que ce soit, de peur de perdre cet emploi "juteux", il est évident que les Ivoiriens ne sortiront pas de cette impasse de si tôt. Car c’est à croire qu’il est venu faire de la figuration, voire remplir son curriculum vitae. Les Ivoiriens souffrent de cette situation de ni paix ni guerre. Alors que l’on vienne en rajouter à sa souffrance en faisant preuve d’amateurisme à la tête d’une institution dont on attend beaucoup dans cette sortie de crise, serait vraiment dommage. Ce sera encore un gâchis de plus. Pourvu qu’il se ressaisisse à temps pour le bonheur des Ivoiriens.

Lance Touré