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Politique Publié le samedi 10 juillet 2010 | Le Patriote

Reprise du contentieux pour le 20 juillet : Le ras-le-bol de la CEI

© Le Patriote Par DR
Commission électorale indépendante - Bamba Yacouba, le porte-parole face à la presse
Jeudi 6 mai 2010. Abidjan, Cocody. Siège de la CEI.
La diversion ne passera pas. C’est ainsi qu’on peut analyser le sens du communiqué de la CEI annonçant la reprise du contentieux le 20 juillet. Nonobstant les manœuvres dilatoires du camp présidentiel qui refuse de reconnaître les résultats de l’opération de vérification de la liste de 1.792.356, faite avec la participation de toutes les structures techniques, la CEI vient de rendre publique la date du démarrage du contentieux sur la liste électorale. « Cette publication (liste électorale provisoire) sera suivie de l’affichage de la liste dans chacun des 11 000 lieux d’enrôlement sur l’ensemble du territoire national et dans les 23 Représentations Diplomatiques Ivoiriennes à l’étranger où s’est déroulé l’enrôlement des pétitionnaires, puis de l’ouverture de la phase de réception et de traitement des réclamations et du contentieux de l’inscription sur la liste électorale provisoire, à compter du mardi 20 juillet 2010 », mentionne le communiqué de la CEI. Mieux, elle apprend que « la phase préparatoire à la confection de la liste électorale provisoire (liste ‘’blanche’’ finale) est achevée ». Et que « la liste électorale provisoire (liste ‘’blanche’’ finale) prend en compte les pétitionnaires de la liste ‘’grise’’ dont les dossiers de réclamation ont été validés par les Comités de Réclamation (CEI, CNSI, ONI, INS et SAGEM) lors du pré-contentieux ayant porté sur le traitement de la liste ‘’grise’’ ».

Le président de la commission électorale indépendante, Youssouf Bakayoko et ses collègues semblent en avoir assez des tergiversations du camp présidentiel dont les experts ont également assez menti à Laurent Gbagbo. Pour cacher son incompétence notoire et l’erreur politique grave qu’elle a commise en boycottant les audiences foraines, la camarilla frontiste (le FPI) a bâti toute sa stratégie autour de l’accusation de fraude de l’opposition qui aurait inscrit des milliers d’étrangers sur la liste électorale.

D’où les multiples récriminations suivies d’exigences farfelues à la limite du ridicule que ne cesse de faire ce parti depuis le début du processus électoral. L’opposition étant convaincue qu’elle n’a pas de cadavres dans le placard, s’est pliée à toutes les exigences du FPI et de ses mouvements satellites.

Ainsi, de l’exigence de croisement de la liste électorale avec les fichiers historiques à la vérification appelée audit de la liste électorale, en passant par l’exigence des photocopies des jugements supplétifs, le débarquement de l’ancien président de la CEI, Beugré Mambé, le FPI a joué au cache-cache avec l’opinion nationale. « Je n’irai pas aux élection comme un mouton à l’abattoir » a prévenu le chef de l’Etat sortant, Laurent Gbagbo, dans « Jeune Afrique » en date du 27 décembre 2009. Les manœuvres à n’en point finir de son parti, ne vont que dans ce sens. Personne n’est en réalité surpris par ce tango du camp présidentiel relativement au processus électoral. Toutefois, les Frontistes et leurs obligés doivent se rappeler cette citation à valeur historique d’Abraham Lincoln : « on peut tromper quelques personnes tout le temps, mais on ne peut tromper tout le monde tout le temps ».

Ibrahima B. Kamagaté
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