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Politique Publié le mercredi 14 juillet 2010 | Le Patriote

Joël N’Guessan (Porte-parole d’ADO) à propos de la présidentielle - “La CEI a une lisibilité claire pour fixer la date”

Même si la volonté du clan présidentielle de ne pas aller aux élections est toujours perceptible, la remise de la liste électorale provisoire au président de la CEI constitue tout de même une avancée. C’est pourquoi, le ministre Joël N’Guessan, le porte-parole d’ADO soutient que la structure en charge des élections a maintenant une lisibilité pour fixer la date de la présidentielle.

La liste électorale provisoire a été remise au président de la CEI avant-hier. Un grand pas dans l’avancée du processus de sortie de crise n’est ce pas?
JN: Si on se met sous l'angle de l'énorme retard accumulé pour produire cette liste provisoire on peut dire que cela constitue une avancée. Cependant, il ne faut pas pavoiser vite car les Refondateurs nous ont habitués à créer des situations de blocage pour éviter d'aller aux élections. On nous apprend qu'ils envisagent remettre en cause le mode opératoire de révision de cette liste provisoire alors qu'ils l'ont adoptée. C'est vous dire qu'il faut rester en permanence vigilant car la volonté de Laurent Gbagbo de ne pas aller aux élections est réelle, malgré ses belles déclarations publiques.

Ne pensez-vous pas que le président de la CEI devrait profiter de cette occasion pour fixer la date des élections?
JN: Le Président de la CEI dispose de tous les moyens pour publier le chronogramme précis devant nous conduire aux élections. Il est, au regard des textes de loi, seul responsable de la fixation de la date. C'est pourquoi nous sommes surpris de le voir tergiverser et surtout s'en remettre à Laurent Gbagbo pour fixer cette date. Nous avons maintenant une liste provisoire. Il reste à prendre en compte les quelques réclamations des uns et des autres. A mon avis, à ce stade du processus, le Président de la CEI a une lisibilité claire pour fixer cette fameuse date que tous les Ivoiriens attendent avec impatience. Toute hésitation de sa part ferait douter une fois de plus la communauté nationale et internationale sur la capacité de cette structure à organiser des élections en Côte d'Ivoire malgré les dizaines de milliards de francs investis déjà dans cette opération.

Le Premier ministre a déclaré dans une interview à un magasine international que les élections auront lieu en octobre. Cela vous rassure-t-il?
JN: Le Premier Ministre, en sa qualité d'acteur principal du processus électoral fait bien de tenter à chaque étape de rassurer les Ivoiriens et la communauté internationale. Nous ne pouvons que le prendre au mot et espérer que cette énième déclaration ne soit pas purement politique car ce n'est pas la première fois que nous entendons cela. Nous sommes à trois mois de octobre 2010. Pour rendre crédible sa déclaration, nous attendons la liste électorale définitive et surtout le décret convoquant le collège électoral. Les Ivoiriens attendent leurs cartes d'identités et leurs cartes d'électeurs. C'est à partir de cet instant que nous accorderons un crédit à quelques déclarations que ce soit. Comprenez donc que nous observions une certaine prudence quand on nous annonce des dates alors même que nous savons que les refondateurs s'apprêtent à créer de nouveaux obstacles pour ne pas aller aux élections.

Les jeunes, les femmes exigent à travers des déclarations les élections. Que pensez-vous de cet appel?
JN: Je soutiens totalement les jeunes et les femmes qui réclament les élections. Ils constituent la frange la plus importante de la population qui souffre tous les jours des affres de refondation. Le pilotage à vue opéré par les refondateurs n'est pas rassurant pour l'avenir des jeunes. C'est pourquoi ils veulent que les élections se tiennent dans les plus brefs délais pour les sortir de ces situations d'incertitude. Il ne faut pas s'étonner que les femmes et les jeunes décident de prendre leur responsabilité pour pousser la CEI à fixer une date. Ce serait d'ailleurs salutaire pour nous tous car il faut mettre fin à la prise d'otage dont nous sommes tous l'objet parce que Laurent Gbagbo ne veut pas d'élection.

Quel est votre avis sur le contentieux sur cette liste qui s’ouvre bientôt?
JN: Le contentieux sur la liste est normal. Ce qui serait anormal c'est que le mode opératoire arrêté d'un commun accord avec chacune des parties ne soit pas respecté. Par ailleurs, il faut que la CEI, tout en veillant à ce qu'il n'y ait pas de dénonciations calomnieuses, donne une date butoir pour la fin du contentieux électoral. Je le dis en connaissance de cause. Les laboratoires de fabrique de faux du FPI font circuler actuellement des listes de personnes supposées être des fraudeurs à la liste électorale. Ils n'apportent aucune preuve à leurs allégations et ils envisagent de passer outre le mode opératoire pour faire exclure des ivoiriens de la liste électorale. C'est pourquoi j'ai parlé tout à l'heure de vigilance. Par ailleurs, si la CEI ne se donne pas une date butoir, nous risquons de nous éterniser sur cette opération de contentieux. Pour éviter tout cela, il faut que la CEI fixe la date de l'élection présidentielle. A partir de cette date, tous les acteurs sont tenus de mettre tout en oeuvre pour remplir leurs engagements. J'entends par acteurs, le Premier Ministre, le Président de la République, les Structures techniques chargées de produire les documents administratifs pour aller aux élections, la CEI chargée d'organiser matériellement les élections.
Yves-M. ABIET
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