Il n'y était pas attendu. Mais la présence, hier, à l'hôtel communal de Cocody de Singo Maniga à la tribune des Débats du cinquantenaire, n'est pas passée inaperçue. Venu soutenir l'invité du jour, le président de la jeunesse de la Conférence Cap unir pour la réélection de Laurent Gbagbo (Cap Ur LG), Abdalah Coulibaly, l'ancien patron de la chambre nationale d'agriculture a accepté, en marge des débats, de dire quelques mots sur ses activités politiques. Plus précisément, les raisons de son soutien au candidat de la mouvance présidentielle. « Nous avons déjà fait notre vie. Mais nous avons le devoir de préparer l'avenir de nos enfants que nous encadrons actuellement, pour qu'ils deviennent les cadres de demain. C'est pour cela que je soutiens Gbagbo », a-t-il expliqué. Singo Maniga a également justifié le fait qu'il soit peu visible sur la scène politique. A l'en croire, cela s'inscrit dans la stratégie de campagne de proximité qu'il a adoptée. « Je peux être dans ton village sans que tu ne saches ce que je suis venu y faire. Je veux que mon candidat soit élu parce que je connais la politique de développement qu'il a mise en place », a-t-il expliqué. « Ceux qui font campagne se fatiguent. Ils mentent. C'est pour dépenser l'argent de Gbagbo que tu les vois chaque jour en train de parler de meeting », a-t-il critiqué, au passage, les autres collaborateurs du chef de l'Etat. Se prononçant sur la crise Tagro-Koulibaly, il a confié avoir abordé la question avec les deux hommes qu'il dit connaître. « Les deux sont mes enfants. Je leur ai déjà parlé. Je leur ai dit que ce n'est pas le moment. Qu'ils doivent arrêter. Je crois qu'ils ont compris », s'est-il exprimé. L'invité de Joseph Titi a animé le thème : « Quelle jeunesse pour quels défis dans 50 ans ? » Selon Abdalah Coulibaly, vu que la jeunesse sera à la tête du pays dans cinquante ans, elle doit occuper plus de responsabilité. Il a demandé aux aînés d'assumer leur part de responsabilité dans la crise que vit la jeunesse au lieu de lui jeter la pierre.
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza
