Le Président du conseil d`administration de l`Autorité de régulation du coton et de l’anacarde (Areca), Sori Kouyaté incite les producteurs à la création d`unités de transformation de leurs produits.
Que fait l`Areca au-delà de sa mission classique de structure régulatrice au niveau des filières coton et anacarde ?
L`Autorité de régulation du coton et et de l’anacarde (Areca) est un démembrement du ministère de l`agriculture. Nous sommes chargés d`élaborer les règles qui régissent le coton et l`anacarde. En clair, nous jouons le rôle de gendarme entre les acteurs. notamment les producteurs, acheteurs et exportateurs. En quelque sorte, nous sommes les yeux et les oreilles de l`administration. Au-delà de cette mission, nous effectuons des visites de terrain pour appréhender les difficultés des opérateurs. Nous vérifions aussi l`application stricte du prix aux producteurs fixé par l`interprofession, qui regroupe d`une part, les producteurs et d`autre part, les acheteurs et les industriels. L`une de nos missions, c`est aussi la vérification des intentions de production, la mise en place des intrants, tout en veillant aux respects des différents engagements des uns et des autres. En gros, nous avons mission de surveiller ces deux filières. Si vous le remarquez, ce n`est pas le Président du conseil d`administration que je suis, ni le Directeur général de l`Areca qui fixe le prix. C`est le Président du conseil d`administration de l`intercajou, une décision qui se prend avec l`ensemble des trois collèges qui vient annoncer le prix. Mais, nous jouons comme je l`ai dit un peu plus haut, le rôle de l`arbitre. Au niveau du coton, le mécanisme est différent de l`anacarde. Ici, l`Etat intervient dans la fixation du prix du kilogramme. Compte tenu des appuis que l`Etat apporte aux producteurs de cette filière.
Quelle est la situation réelle sur le terrain ? Puisque depuis le déclenchement de la crise en septembre 2002, une partie de ces deux produits n`arrive plus au port d`Abidjan ?
Dans l`ensemble, ces deux filières se portent bien. Cependant, des fuites ont été constatées au niveau de l`anacarde. Plusieurs tonnages ont traversé la zone de Bondoukou vers le Ghana. Cela s`explique du fait de l`amélioration du prix de la noix de cajou dans ce pays. Au niveau des zones Cno, les responsables font des prélèvements sur les produits. Cette situation fait que les acheteurs ont du mal à exercer convenablement leurs activités sur le terrain. Cependant, ils essaient de faire de leur mieux afin d`envoyer leurs produits vers le port d`Abidjan.
Plusieurs producteurs ont dénoncé la mauvaise pratique de certains acheteurs qui payent à vil prix leurs récoltes. Concrètement, qu`est-ce que l`Areca fait pour sanctionner ces acheteurs véreux ?
C`est l`Etat qui a la clé de ce problème. Nous ne sommes qu`un instrument de l`Etat. Nous ne pouvons rien faire. Si l`Etat ne prend pas des mesures compte tenu de la situation du pays, nous ne pouvons pas exercer notre pouvoir au-delà de la ligne tracée. Nous essayons avec l`arrivée des différents Préfets dans les zones sous contrôle des Forces nouvelles de sensibiliser les populations à produire mieux.
La Côte d`Ivoire est le 1er pays producteur africain et 2e exportateur brut mondial de l`anacarde. Malheureusement, il n`y a pas de politiques cohérentes pour une industrialisation. Que faites-vous dans ce sens ?
La transformation est notre cheval de bataille. Nous ne voulons pas tomber dans l`erreur de la filière café-cacao. C`est pourquoi, nous estimons qu`il faut sensibiliser nos producteurs et autres exportateurs à mettre en place de petites unités de transformation. Si vous vous souvenez, le Président de la République, Laurent Gbagbo a été inaugurer il y a quelques années, à Bondoukou, une usine de transformation. Dans nos différentes tournées, nous demandons à nos paysans de se mettre en des organisations coopératives. Parce que, ces unités de transformations ne peuvent être fonctionnelles qu`en coopérative. Aujourd`hui, nous sommes à une dizaine d`unités de transformation. Il est bien beau de dire que nous sommes les premiers producteurs africains de l`anacarde. Mais, il est aussi beau d`aller à la transformation. Parce que si l`Inde qui est le premier acheteur atteint son quota, nous aurons nos produits sous la main.
Vous êtes l`un des piliers du Front populaire ivoirien dans la région de Séguéla. Aujourd`hui, quel bilan pourriez-vous établir sur l`implantation de ce parti dans cette région réputée être un des bastions du Rdr ?
Cette région était un bastion du Rdr. Ce n`est plus le cas actuellement. Parce que après les accords de Ouagadougou en 2007, tous les acteurs du Fpi de la région ont investi les lieux. Si les élections ont lieu à la date d`aujourd`hui, je peux vous assurer que le Président Laurent Gbagbo peut avoir 70% des suffrages. Parce que nous sommes allés vers nos parents pour leur inculquer la politique de développement du parti. Et, les populations ont compris que ceux qui viennent les entretenir n`ont pas de programmes et de politiques cohérents pour elles.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
Que fait l`Areca au-delà de sa mission classique de structure régulatrice au niveau des filières coton et anacarde ?
L`Autorité de régulation du coton et et de l’anacarde (Areca) est un démembrement du ministère de l`agriculture. Nous sommes chargés d`élaborer les règles qui régissent le coton et l`anacarde. En clair, nous jouons le rôle de gendarme entre les acteurs. notamment les producteurs, acheteurs et exportateurs. En quelque sorte, nous sommes les yeux et les oreilles de l`administration. Au-delà de cette mission, nous effectuons des visites de terrain pour appréhender les difficultés des opérateurs. Nous vérifions aussi l`application stricte du prix aux producteurs fixé par l`interprofession, qui regroupe d`une part, les producteurs et d`autre part, les acheteurs et les industriels. L`une de nos missions, c`est aussi la vérification des intentions de production, la mise en place des intrants, tout en veillant aux respects des différents engagements des uns et des autres. En gros, nous avons mission de surveiller ces deux filières. Si vous le remarquez, ce n`est pas le Président du conseil d`administration que je suis, ni le Directeur général de l`Areca qui fixe le prix. C`est le Président du conseil d`administration de l`intercajou, une décision qui se prend avec l`ensemble des trois collèges qui vient annoncer le prix. Mais, nous jouons comme je l`ai dit un peu plus haut, le rôle de l`arbitre. Au niveau du coton, le mécanisme est différent de l`anacarde. Ici, l`Etat intervient dans la fixation du prix du kilogramme. Compte tenu des appuis que l`Etat apporte aux producteurs de cette filière.
Quelle est la situation réelle sur le terrain ? Puisque depuis le déclenchement de la crise en septembre 2002, une partie de ces deux produits n`arrive plus au port d`Abidjan ?
Dans l`ensemble, ces deux filières se portent bien. Cependant, des fuites ont été constatées au niveau de l`anacarde. Plusieurs tonnages ont traversé la zone de Bondoukou vers le Ghana. Cela s`explique du fait de l`amélioration du prix de la noix de cajou dans ce pays. Au niveau des zones Cno, les responsables font des prélèvements sur les produits. Cette situation fait que les acheteurs ont du mal à exercer convenablement leurs activités sur le terrain. Cependant, ils essaient de faire de leur mieux afin d`envoyer leurs produits vers le port d`Abidjan.
Plusieurs producteurs ont dénoncé la mauvaise pratique de certains acheteurs qui payent à vil prix leurs récoltes. Concrètement, qu`est-ce que l`Areca fait pour sanctionner ces acheteurs véreux ?
C`est l`Etat qui a la clé de ce problème. Nous ne sommes qu`un instrument de l`Etat. Nous ne pouvons rien faire. Si l`Etat ne prend pas des mesures compte tenu de la situation du pays, nous ne pouvons pas exercer notre pouvoir au-delà de la ligne tracée. Nous essayons avec l`arrivée des différents Préfets dans les zones sous contrôle des Forces nouvelles de sensibiliser les populations à produire mieux.
La Côte d`Ivoire est le 1er pays producteur africain et 2e exportateur brut mondial de l`anacarde. Malheureusement, il n`y a pas de politiques cohérentes pour une industrialisation. Que faites-vous dans ce sens ?
La transformation est notre cheval de bataille. Nous ne voulons pas tomber dans l`erreur de la filière café-cacao. C`est pourquoi, nous estimons qu`il faut sensibiliser nos producteurs et autres exportateurs à mettre en place de petites unités de transformation. Si vous vous souvenez, le Président de la République, Laurent Gbagbo a été inaugurer il y a quelques années, à Bondoukou, une usine de transformation. Dans nos différentes tournées, nous demandons à nos paysans de se mettre en des organisations coopératives. Parce que, ces unités de transformations ne peuvent être fonctionnelles qu`en coopérative. Aujourd`hui, nous sommes à une dizaine d`unités de transformation. Il est bien beau de dire que nous sommes les premiers producteurs africains de l`anacarde. Mais, il est aussi beau d`aller à la transformation. Parce que si l`Inde qui est le premier acheteur atteint son quota, nous aurons nos produits sous la main.
Vous êtes l`un des piliers du Front populaire ivoirien dans la région de Séguéla. Aujourd`hui, quel bilan pourriez-vous établir sur l`implantation de ce parti dans cette région réputée être un des bastions du Rdr ?
Cette région était un bastion du Rdr. Ce n`est plus le cas actuellement. Parce que après les accords de Ouagadougou en 2007, tous les acteurs du Fpi de la région ont investi les lieux. Si les élections ont lieu à la date d`aujourd`hui, je peux vous assurer que le Président Laurent Gbagbo peut avoir 70% des suffrages. Parce que nous sommes allés vers nos parents pour leur inculquer la politique de développement du parti. Et, les populations ont compris que ceux qui viennent les entretenir n`ont pas de programmes et de politiques cohérents pour elles.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr