L’ex-Premier ministre Charles Konan Banny, membre du bureau politique du PDCI-RDA, sera-t-il candidat indépendant à l’élection présidentielle comme l’affirme une certaine opinion au sein de l’ex-parti unique ? Sans totalement infirmer cette information, un proche collaborateur de Banny s’est voulu cependant précis : «Il y a des courants au sein du parti (PDCI-RDA) qui veulent que le Premier ministre Charles Konan Banny soit candidat à l’élection présidentielle, car ils savent que le produit Bédié n’est plus crédible. Pour le moment, Banny est à l’écoute. Nous sommes au laboratoire.
Certes, il est sollicité par la base qui veut qu’il fasse acte de candidature en tant qu’indépendant, surtout après ce qui s’est passé à la maison du parti à Cocody, le 14 juillet dernier, lors de la réunion du bureau politique. Mais aucune décision n’a encore été prise. Nous ne privilégions aucune piste et on ne néglige pas de piste. Mais sachez que nous pensons à la candidature».
S’agissant d’une éventuelle médiation entre Bédié et Banny que des sources affirment qu’un doyen du PDCI-RDA pourrait conduire au cours d’une rencontre ce week-end à Daoukro, ce proche de Banny est formel : «aucun déplacement à Daoukro n’est prévu ce week-end sur l’agenda du Premier ministre».
Les relations entre l’ex-chef de l’Etat, Henri Konan Bédié, président du PDCI, et Charles Konan Banny, ancien gouverneur de la BCEAO, se sont dégradées lorsqu’au cours de la cérémonie d’investiture, à Yamoussoukro, il y a quelques semaines, de l’association des cadres PDCI originaires du centre, Banny a dénoncé, du haut de la tribune, la peur du débat au sein du parti créé par feu Houphouët-Boigny. Il n’en fallait pas plus pour irriter Bédié et ses partisans. Qui ont perçu en cette déclaration de Banny la mise à nu de son intention longtemps camouflée de contrôler le PDCI et de susciter une autre candidature à l’élection présidentielle au sein du parti en opposition à celle de Henri Konan Bédié. La crise a pris des proportions sérieuses, le 14 juillet 2010, à l’occasion du bureau politique du PDCI à Cocody. Réunion en marge de laquelle, dans une atmosphère surchauffée, des jeunes militants du PDCI acquis à la cause de Bédié ont scandé des slogans hostiles à Banny. Les partisans de l’ex-Premier ministre qui étaient également venus devant la maison du PDCI, ont apporté la réplique. D’où la tension qui a prévalu ce jour-là. Charles Konan Banny a d’ailleurs quitté la salle de réunion avant terme arguant, après s’être excusé auprès de Bédié via son protocole, qu’il a un impératif familial à honorer. Dès qu’il a quitté la réunion, ce 14 juillet 2010, Banny a pris automatiquement la direction de Yamoussoukro.
Selon une source introduite, Bédié n’a pas apprécié ce départ de Banny qu’il aurait assimilé à «une irrévérence d’un cadet à l’égard de son aîné». Toutes les tentatives de Bédié via Niamkey Koffi (porte-parole du PDCI) de joindre Banny se sont avérées infructueuses, a-t-on appris.
A la vérité, Charles Konan Banny aurait claqué la porte de cette réunion du bureau politique du PDCI parce qu’il se serait aperçu que tout était verrouillé par le clan Bédié.
Djédjé Mady, le secrétaire général du PDCI, et Kacou Guikahué notamment avaient tout préparé pour une réaffirmation du plébiscite de Bédié comme candidat naturel du PDCI à la présidentielle en présence de Banny. Les premiers intervenants ont d’ailleurs démontré cela. Des membres du bureau politique, qui avaient auparavant apporté, sous cape, leur soutien à Banny dans sa volonté de récupérer le PDCI, sont restés invisibles dans la salle. Face à ce climat pro-Bédié, Banny a préféré s’en aller. Depuis lors, la morosité se poursuit entre les deux hommes.
Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr
Certes, il est sollicité par la base qui veut qu’il fasse acte de candidature en tant qu’indépendant, surtout après ce qui s’est passé à la maison du parti à Cocody, le 14 juillet dernier, lors de la réunion du bureau politique. Mais aucune décision n’a encore été prise. Nous ne privilégions aucune piste et on ne néglige pas de piste. Mais sachez que nous pensons à la candidature».
S’agissant d’une éventuelle médiation entre Bédié et Banny que des sources affirment qu’un doyen du PDCI-RDA pourrait conduire au cours d’une rencontre ce week-end à Daoukro, ce proche de Banny est formel : «aucun déplacement à Daoukro n’est prévu ce week-end sur l’agenda du Premier ministre».
Les relations entre l’ex-chef de l’Etat, Henri Konan Bédié, président du PDCI, et Charles Konan Banny, ancien gouverneur de la BCEAO, se sont dégradées lorsqu’au cours de la cérémonie d’investiture, à Yamoussoukro, il y a quelques semaines, de l’association des cadres PDCI originaires du centre, Banny a dénoncé, du haut de la tribune, la peur du débat au sein du parti créé par feu Houphouët-Boigny. Il n’en fallait pas plus pour irriter Bédié et ses partisans. Qui ont perçu en cette déclaration de Banny la mise à nu de son intention longtemps camouflée de contrôler le PDCI et de susciter une autre candidature à l’élection présidentielle au sein du parti en opposition à celle de Henri Konan Bédié. La crise a pris des proportions sérieuses, le 14 juillet 2010, à l’occasion du bureau politique du PDCI à Cocody. Réunion en marge de laquelle, dans une atmosphère surchauffée, des jeunes militants du PDCI acquis à la cause de Bédié ont scandé des slogans hostiles à Banny. Les partisans de l’ex-Premier ministre qui étaient également venus devant la maison du PDCI, ont apporté la réplique. D’où la tension qui a prévalu ce jour-là. Charles Konan Banny a d’ailleurs quitté la salle de réunion avant terme arguant, après s’être excusé auprès de Bédié via son protocole, qu’il a un impératif familial à honorer. Dès qu’il a quitté la réunion, ce 14 juillet 2010, Banny a pris automatiquement la direction de Yamoussoukro.
Selon une source introduite, Bédié n’a pas apprécié ce départ de Banny qu’il aurait assimilé à «une irrévérence d’un cadet à l’égard de son aîné». Toutes les tentatives de Bédié via Niamkey Koffi (porte-parole du PDCI) de joindre Banny se sont avérées infructueuses, a-t-on appris.
A la vérité, Charles Konan Banny aurait claqué la porte de cette réunion du bureau politique du PDCI parce qu’il se serait aperçu que tout était verrouillé par le clan Bédié.
Djédjé Mady, le secrétaire général du PDCI, et Kacou Guikahué notamment avaient tout préparé pour une réaffirmation du plébiscite de Bédié comme candidat naturel du PDCI à la présidentielle en présence de Banny. Les premiers intervenants ont d’ailleurs démontré cela. Des membres du bureau politique, qui avaient auparavant apporté, sous cape, leur soutien à Banny dans sa volonté de récupérer le PDCI, sont restés invisibles dans la salle. Face à ce climat pro-Bédié, Banny a préféré s’en aller. Depuis lors, la morosité se poursuit entre les deux hommes.
Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr