x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 24 juillet 2010 | Notre Voie

Martin Sokouri Bohui à propos de l’élection présidentielle : “Les Ivoiriens vont infliger une sanction à Ouattara pour la guerre qu’il a envoyée en Côte d’Ivoire”

Dans cet entretien, le député Martin Sokouri Bohui salue la dextérité avec laquelle Sangaré Abou Drahamane a réglé l’affaire Mamadou Koulibaly-Désiré Tagro. Il en profite pour rappeler à Alassane Ouattara comment il n’est pas bon de faire la guerre à un pays dont on se réclame.

Notre Voie : Le ministre Désiré Tagro a été blanchi par le parquet d’Abidjan- Plateau dans l’affaire qui l’opposait au président Mamadou Koulibaly. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?

Martin Sokouri Bohui : Cette affaire qui a été baptisée «Affaire Koulibaly-Tagro» et qui a défrayé la chronique depuis un mois a connu son dénouement avec le verdict du procureur de la République. Après la publication du résultat de l’enquête, le FPI a produit une déclaration. Je m’en tiens à cette déclaration et je demande aux militants de rester dans l’esprit de cette déclaration.

La seule chose que nous ayons à faire aujourd’hui et qui est de loin la plus importante, c’est de se battre pour la réélection du président Gbagbo. C’est la mission qu’attendent de nous les Ivoiriens, les dirigeants africains qui pensent dans leur majorité que c’est avec Gbagbo à la tête de la Côte d’ivoire que l’Afrique peut réellement décoller. Nous avons donc une mission historique à accomplir pour la Côte d’Ivoire et pour toute l’Afrique. Abandonnons les petites querelles intestines qui ne peuvent que nous distraire. Les Ivoiriens qui se sont battus pour ne pas que leur pays sombre pendant les durs moments de la crise doivent maintenant se donner la main pour achever en beauté ce combat avec la victoire au premier tour du président Gbagbo.

Pour revenir à cette fameuse affaire, je voudrais me féliciter de la façon dont le FPI a réglé ce problème en interne avec responsabilité et sagesse. En cela, je voudrais féliciter le président Sangaré Abou Drahamane et son équipe qui n’ont ménagé aucun effort pour rapprocher les différentes parties. Je voudrais rassurer les militants, qui à juste titre ont été inquiétés par l’éclatement de cette affaire, que le FPI est un parti de critique et d’autocritique qui regorge en son sein des ressources nécessaires pour juguler les crises qui peuvent surgir dans notre famille politique. Le président Sangaré, que nous avons la chance d’avoir au sein de notre parti et qui a su trouver les mots justes pour concilier les parties, doit continuer ce travail de veille pour que toujours triomphe en notre sein l’unité. N.V. : Depuis un moment, les états-majors de candidats à la présidentielle sont sur le terrain à la chasse des voix. Le président du RDR Alassane Ouattara est dans la région du Worodougou depuis mercredi. Et le président du FPI Affi N’Guessan entame aujourd’hui même une tournée dans le Denguélé. C’est dire que les élections ne sont plus loin. En avez-vous le même sentiment ?

M.S.B. : Le contentieux et la vérification qui sont la dernière ligne droite pour arriver à la liste électorale définitive sont en marche. On est plus loin de lever cet autre obstacle à l’élection qu’est la liste électorale définitive. Je pense même qu’au mois d’août, on aura cette liste-là. Il ne restera plus qu’à sécuriser les élections par le désarmement. Et, sur ce point, toutes les structures intéressées par cette question s’activent pour y parvenir. C’est cet état de fait qui motive les états-majors des candidats à aller à la pêche des électeurs.

Cela dit, j’ai toujours dit que je suis heureux quand Alassane Ouattara fait campagne. Il est ainsi à la recherche de voix pour se faire élire. C’est en étant dans cet état d’esprit qu’il peut mériter de la Côte d’Ivoire et non en faisant la guerre. Mais les Ivoiriens, qui savent qu’il a fait la guerre avant d’en ar-river là, l’attendent pendant les élections pour le sanctionner. Les citoyens attendent des partis politiques qu’ils trouvent la solution à leurs problèmes. Alassane Ouattara et le RDR ont plutôt créé de graves problèmes aux Ivoiriens en leur envo-yant la guerre. Et c’est après cela qu’ils clament aujourd’hui avoir des solutions aux problèmes des Ivoiriens. Et quelles solutions ?

De faus-ses promesses, rien que de fausses promesses et des mensonges. Partout où il passe, il distribue des milliards qu’il n’a pas et qu’il n’aura pas. Parce qu’il ne suffit pas d’avoir travaillé au FMI pour être capable de déver-ser des milliards sur son pays. Si tel était le cas, aucun pays n’aurait des difficultés financières, parce que, dans chaque pays il y a au moins un citoyen qui a travaillé au FMI. C’est pourquoi les Ivoiriens ne le prennent pas au sérieux.

N.V. : Vous dites que les Ivoiriens ne le prennent pas au sérieux. Mais, lui, il dit qu’il va gagner l’élection présidentielle.

M.S.B. : çà c’est le slogan de tous les candidats à l’élection présidentielle. Mais la réalité du terrain est tout autre chose. Quel signe aussi petit soit-il montre que Ouattara peut gagner ces élections ? Moi, je n’en vois pas. Aucun signe ne montre à l’évidence que Ouattara peut remporter le scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire. Les ivoiriens n’ont quand même pas le nez percé pour élire un homme qui change de nationalité au gré de ses intérêts et qui de surcroît leur a envoyé la guerre pour être candidat.

Alassane Ouattara appartient à un cercle de fanatiques et d’initiés. Et on ne gagne pas une élection avec un groupe d’initiés. Ouattara le sait très bien. Mais il est derrière toute cette agitation médiatique pour préparer justement ses affidés à la contestation de la victoire inéluctable du président Gbagbo. Mais il n’aura pas l’occasion de le contester parce que la victoire du président Gbagbo sera si éclatante, même dans ses propres fiefs, qu’il n’aura personne pour le suivre cette fois-ci. Car tout le monde le voit bien, c’est par pans entiers que les militants du RDR et des autres partis se déversent dans le camp présidentiel. Alassane Ouattara aura toujours des gens pour l’accueillir avec faste dans ses tournées. Mais il connaîtra mieux les Ivoiriens au soir de l’élection présidentielle. C'est-à-dire au moment de la proclamation des résultats. N.V. : La question qui revient sur toutes les lèvres, c’est à quand cette élection ?

M.S.B. : Le président de la République a déjà dit que la présidentielle aura lieu cette année. Et nous avons plusieurs fois donné notre position quant à la fixation de la date de cette élection.

Nous avons toujours dit que fixer la date du scrutin présidentiel, d’accord, mais réunir les conditions de l’organisation d’élections transparentes d’abord. Tout le monde demande la date de la présidentielle, mais jamais personne ne pose la question de savoir à quand la fin du désarmement. Je ne comprends pas cette attitude.

Il est évident qu’on ne peut pas aller à la présidentielle si le désarmement n’est pas fait. Vous demandez à quand la date de la présidentielle. Moi, je demande à tous les acteurs engagés dans le processus électoral : à quand la fin du désarmement ? Je crois que c’est cela la seule question qu’on doit poser aujourd’hui. Parce qu’il ne sert à rien d’aller à une élection si celle-ci doit aboutir à une autre guerre. La seule chose à faire pour aller au plus vite au scrutin présidentiel, c’est de mettre la pression sur ceux qui doivent déposer les armes.

La Côte d’Ivoire a trop souffert de cette longue crise. Elle a donc besoin de sérénité, de sécurité et de transparence pour organiser cette élection de sortie de crise. On ne peut organiser une élection de sortie de crise avec des germes latents de crise. Cela dit, tout le monde s’active pour que cette élection ait effectivement lieu cette année. Les gens parlent de plus en plus du mois d’octobre. N.V. : La vérification et le contentieux ont commencé. Quelle recommandation pour les structures de campagne de votre camp pour mener à bien ces deux opérations ?

M.S.B. : nous l’avons toujours dit et nous le répétons encore une fois, l’élection présidentielle se joue au moment de la confection de la liste électorale. La liste électorale est donc déterminante pour l’organisation juste et transparente de cette présidentielle. Si des fraudeurs-électorat captif d’un candidat sont sur la liste, le jeu est faussé dès le départ. C’est pourquoi nous demandons à tout sachant de dénoncer d’éventuels pétitionnaires qui se seraient frauduleusement inscrits sur la liste électorale provisoire. Le mercredi 21 juillet, nous avons fait une réunion au Qg de campagne sur la préparation du contentieux et de la vérification de la liste électorale. Que les DDC appliquent sur le terrain les consignes qui ont été données, à savoir le suivi rigoureux de ces deux opérations qui aboutiront à la confection d’une liste électorale définitive propre.

C’est à ce prix que l’élection du président Gbagbo sera éclatante dès le premier tour.

Nous savons pouvoir compter sur le dévouement et la détermination de tous nos
respon-sables sur le terrain et de tous nos militants pour engager ensemble cette bataille que nous remporterons à coup sûr.

Réalisé par Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ