10 milliards de Fcfa, c’est la somme que l’Union européenne vient de décaisser pour aider l’Etat ivoirien à moderniser et à rationnaliser la gestion de l’hydraulique villageoise dans la Côte d’Ivoire profonde.
Une révolution se prépare en Côte d’Ivoire dans la gestion de l’hydraulique villageoise. De nouveaux opérateurs interviendront, à partir du mois d’août, pour moderniser la distribution et la gestion de l’eau potable dans les zones rurales. Le préfet de Bouaké, Konin Aka, a procédé récemment au ‘’Foyer Jeune Viateur’’ à l’ouverture des travaux sur la réalisation de ce projet dénommé «la mise en œuvre de la professionnalisation de l’exploitation et de la gestion des ouvrages d’hydraulique rurale». C’était en présence de Kouacou Djah Guillaume, directeur de l’Office national de l’eau potable (Onep) l’organe étatique chargé de la mise en œuvre de ce projet en partenariat avec les conseils généraux de Bouaké, Béoumi, Dabakala, Katiola, Mankono, Sakassou et Zuénoula, bénéficiaires dudit projet.
L’UE offre 10 milliards Fcfa
Mais aussi, avec le concours financier de l’Union européenne à travers l’Unicef qui a mis, selon le directeur de l’Onep, 10 milliards Fcfa à la disposition de l’Etat ivoirien. La rencontre du jour, selon Kouacou Djah Guillaume, avait pour objectif d’échanger avec les opérateurs économiques intéressés par la gestion et l’exploitation d’ouvrages de système d’hydraulique rurale par rapport à l’appel à proposition lancé depuis le 2 juin 2010. L’Onep a vu le jour en 2006 pour améliorer le cadre de vie des populations ivoiriennes en leur offrant des conditions optimales de fourniture en eau potable. Dans le cadre de ce projet, la professionnalisation a pour but de pérenniser la fourniture de l’eau potable aux populations rurales à des prix raisonnables. Cette opération s’appréhende aussi comme la gestion professionnelle des ouvrages d’hydraulique rurale par la délégation à un opérateur économique qui doit assurer la fourniture d’eau potable de manière permanente. La professionnalisation met en présence trois entités outre les collectivités décentralisées ; à savoir l’Onep, les opérateurs économiques et le village. Le village contracte directement avec l’opérateur économique et l’assistance des collectivités décentralisées. Le choix de l’opérateur se fait après un appel d’offres qui a pour objet la sélection d’opérateurs économiques pour l’exploitation, l’entretien et la maintenance des ouvrages d’hydraulique rurale, la gestion et la commercialisation des pièces détachées de pompes à motricité humaine. Ne peuvent prendre part à l’appel d’offres que toute personne physique ou morale figurant sur la liste issue de la manifestation d’intérêt, lancé en février 2010 ou tout opérateur économique des départements de Bouaké, Béoumi, Katiola, Sakassou, Dabakala, Mankono, Zuénoula ou de la Côte d’Ivoire pour autant qu’il justifie des capacités requises et qu’il satisfasse aux conditions et règlements en vigueur en Côte d’Ivoire. Deux types de lots sont susceptibles d’être gérés par le soumissionnaire retenu. Il s’agit des systèmes d’hydraulique villageoise (HV) qui concernent les puits et forages équipés de pompes à motricité humaine (PMH). A ce lot, s’ajoute la commercialisation des pièces détachées de pompes à motricité humaine. Les systèmes d’hydraulique villageoise améliorée (HVA) sont constitués d’un forage équipé d’une pompe électrique immergée, d’un manifold, d’un château d’eau, d’un mini-réseau, de bornes-fontaines et de quelques abonnés individuels. Le marché sera attribué au soumissionnaire qui aura obtenu la note finale la plus élevée. En cas d’égalité, le marché sera attribué au soumissionnaire qui aura obtenu la meilleure note au niveau des rubriques. Trois types de contrats fondent les relations entre les trois entités que sont les collectivités décentralisées, l’opérateur économique et le village. Il y a d’une part, le contrat entre la collectivité décentralisée et l’opérateur économique contresigné par l’Onep. D’autre part, le contrat entre le village et l’opérateur économique. Enfin, la collectivité décentralisée et le revendeur de pièces détachées contresigné aussi par l’Onep. Il y a aussi entre les collectivités décentralisées et l’Onep un contrat au travers d’une convention de partenariat. La rémunération de l’exploitant varie selon qu’il est de type HV ou HVA. L’exploitant HV sera rémunéré sur la base d’une organisation qu’il mettra en place en tenant compte des principes de la vente d’eau ou de la prime annuelle par pompe et par village. Au terme du projet, la rémunération de l’opérateur économique établie par le contrat est de 100.000 F Cfa par an et par pompe. Les modalités de paiement par le village peuvent être annuelles, mensuelles, par ménage ou par la vente d’eau à la pompe. Quant à l’exploitant HVA, il sera rémunéré sur la base d’une organisation qu’il va mettre en place en tenant compte de la clé de répartition qui considère la part de l’exploitant, celle du renouvellement, de la réhabilitation et du développement du patrimoine hydraulique. Il y a aussi la part du développement villageois et celle de l’assistance ou de l’appui-conseil. Les prix varient également en fonction des systèmes. Dans les systèmes d’hydraulique villageoise (HV), le seau d’eau coûtera de 5 à 10 francs Cfa et la bassine de 15 à 25 francs Cfa. Dans le système d’hydraulique villageoise améliorée (HVA), le prix du seau d’eau varie de 10 à 15 francs Cfa, la bassine de 15 à 25 francs Cfa et le mètre cube d’eau de 350 à 500 francs Cfa. Selon Kouacou Djah, ce nouveau système d’exploitation permettra de faire des économies de plus de 100 milliards Cfa. Car, avec l’ancienne gestion confiée aux communautés villageoises depuis 1989, l’on avait un taux de pannes élevé de 40% dont la réparation équivalait aux montants ci-dessus énumérés. C’est ce qui a aussi suggéré la réforme avec la naissance de l’Onep. Le projet entrera dans sa phase effective, au mois d’août. Il reste 4 étapes avant le démarrage. Du 23 au 29 juin, l’on a procédé à l’ouverture et à l’analyse des offres. Ensuite, du 12 au 14 juillet, il a été procédé à la signature des contrats.
Ce que chaque acteur va gagner
Les opérateurs économiques choisis ont été installés dans leurs départements d’exercice respectifs depuis le 19 juillet et ce, jusqu’au 22. Et, à partir du 22 juillet, des campagnes de sensibilisation des populations seront entreprises par l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus. Maintenant, il sera surtout question de présenter la nouvelle organisation ainsi que les nouvelles responsabilités de chaque acteur. Ainsi, les collectivités décentralisées veilleront désormais à la bonne exécution du contrat opérateur-villages. Elles prendront part ainsi à la sensibilisation des villages du département et à la professionnalisation. Le village paiera les services d’eau par l’acquittement des factures et des cotisations. Il procèdera également à l’entretien et à l’hygiène autour des ouvrages d’hydraulique rurale. Quant à l’opérateur économique, il devra fournir régulièrement de l’eau potable aux populations. Tout en veillant au fonctionnement, à la maintenance et à l’entretien des installations d’hydraulique. L’entreprise retenue après l’appel d’offres devra aussi procéder au recouvrement des factures du village et collecter des données techniques et financières. Le revendeur des pièces détachées de pompes d’origine devra s’assurer que des stocks de pièces sont disponibles afin d’éviter toute rupture. L’Onep appuiera techniquement les collectivités décentralisées. Elle suivra et évaluera le dispositif tout en participant à la sensibilisation et à la régularisation du secteur.
Allah Kouamé à Bouaké
Une révolution se prépare en Côte d’Ivoire dans la gestion de l’hydraulique villageoise. De nouveaux opérateurs interviendront, à partir du mois d’août, pour moderniser la distribution et la gestion de l’eau potable dans les zones rurales. Le préfet de Bouaké, Konin Aka, a procédé récemment au ‘’Foyer Jeune Viateur’’ à l’ouverture des travaux sur la réalisation de ce projet dénommé «la mise en œuvre de la professionnalisation de l’exploitation et de la gestion des ouvrages d’hydraulique rurale». C’était en présence de Kouacou Djah Guillaume, directeur de l’Office national de l’eau potable (Onep) l’organe étatique chargé de la mise en œuvre de ce projet en partenariat avec les conseils généraux de Bouaké, Béoumi, Dabakala, Katiola, Mankono, Sakassou et Zuénoula, bénéficiaires dudit projet.
L’UE offre 10 milliards Fcfa
Mais aussi, avec le concours financier de l’Union européenne à travers l’Unicef qui a mis, selon le directeur de l’Onep, 10 milliards Fcfa à la disposition de l’Etat ivoirien. La rencontre du jour, selon Kouacou Djah Guillaume, avait pour objectif d’échanger avec les opérateurs économiques intéressés par la gestion et l’exploitation d’ouvrages de système d’hydraulique rurale par rapport à l’appel à proposition lancé depuis le 2 juin 2010. L’Onep a vu le jour en 2006 pour améliorer le cadre de vie des populations ivoiriennes en leur offrant des conditions optimales de fourniture en eau potable. Dans le cadre de ce projet, la professionnalisation a pour but de pérenniser la fourniture de l’eau potable aux populations rurales à des prix raisonnables. Cette opération s’appréhende aussi comme la gestion professionnelle des ouvrages d’hydraulique rurale par la délégation à un opérateur économique qui doit assurer la fourniture d’eau potable de manière permanente. La professionnalisation met en présence trois entités outre les collectivités décentralisées ; à savoir l’Onep, les opérateurs économiques et le village. Le village contracte directement avec l’opérateur économique et l’assistance des collectivités décentralisées. Le choix de l’opérateur se fait après un appel d’offres qui a pour objet la sélection d’opérateurs économiques pour l’exploitation, l’entretien et la maintenance des ouvrages d’hydraulique rurale, la gestion et la commercialisation des pièces détachées de pompes à motricité humaine. Ne peuvent prendre part à l’appel d’offres que toute personne physique ou morale figurant sur la liste issue de la manifestation d’intérêt, lancé en février 2010 ou tout opérateur économique des départements de Bouaké, Béoumi, Katiola, Sakassou, Dabakala, Mankono, Zuénoula ou de la Côte d’Ivoire pour autant qu’il justifie des capacités requises et qu’il satisfasse aux conditions et règlements en vigueur en Côte d’Ivoire. Deux types de lots sont susceptibles d’être gérés par le soumissionnaire retenu. Il s’agit des systèmes d’hydraulique villageoise (HV) qui concernent les puits et forages équipés de pompes à motricité humaine (PMH). A ce lot, s’ajoute la commercialisation des pièces détachées de pompes à motricité humaine. Les systèmes d’hydraulique villageoise améliorée (HVA) sont constitués d’un forage équipé d’une pompe électrique immergée, d’un manifold, d’un château d’eau, d’un mini-réseau, de bornes-fontaines et de quelques abonnés individuels. Le marché sera attribué au soumissionnaire qui aura obtenu la note finale la plus élevée. En cas d’égalité, le marché sera attribué au soumissionnaire qui aura obtenu la meilleure note au niveau des rubriques. Trois types de contrats fondent les relations entre les trois entités que sont les collectivités décentralisées, l’opérateur économique et le village. Il y a d’une part, le contrat entre la collectivité décentralisée et l’opérateur économique contresigné par l’Onep. D’autre part, le contrat entre le village et l’opérateur économique. Enfin, la collectivité décentralisée et le revendeur de pièces détachées contresigné aussi par l’Onep. Il y a aussi entre les collectivités décentralisées et l’Onep un contrat au travers d’une convention de partenariat. La rémunération de l’exploitant varie selon qu’il est de type HV ou HVA. L’exploitant HV sera rémunéré sur la base d’une organisation qu’il mettra en place en tenant compte des principes de la vente d’eau ou de la prime annuelle par pompe et par village. Au terme du projet, la rémunération de l’opérateur économique établie par le contrat est de 100.000 F Cfa par an et par pompe. Les modalités de paiement par le village peuvent être annuelles, mensuelles, par ménage ou par la vente d’eau à la pompe. Quant à l’exploitant HVA, il sera rémunéré sur la base d’une organisation qu’il va mettre en place en tenant compte de la clé de répartition qui considère la part de l’exploitant, celle du renouvellement, de la réhabilitation et du développement du patrimoine hydraulique. Il y a aussi la part du développement villageois et celle de l’assistance ou de l’appui-conseil. Les prix varient également en fonction des systèmes. Dans les systèmes d’hydraulique villageoise (HV), le seau d’eau coûtera de 5 à 10 francs Cfa et la bassine de 15 à 25 francs Cfa. Dans le système d’hydraulique villageoise améliorée (HVA), le prix du seau d’eau varie de 10 à 15 francs Cfa, la bassine de 15 à 25 francs Cfa et le mètre cube d’eau de 350 à 500 francs Cfa. Selon Kouacou Djah, ce nouveau système d’exploitation permettra de faire des économies de plus de 100 milliards Cfa. Car, avec l’ancienne gestion confiée aux communautés villageoises depuis 1989, l’on avait un taux de pannes élevé de 40% dont la réparation équivalait aux montants ci-dessus énumérés. C’est ce qui a aussi suggéré la réforme avec la naissance de l’Onep. Le projet entrera dans sa phase effective, au mois d’août. Il reste 4 étapes avant le démarrage. Du 23 au 29 juin, l’on a procédé à l’ouverture et à l’analyse des offres. Ensuite, du 12 au 14 juillet, il a été procédé à la signature des contrats.
Ce que chaque acteur va gagner
Les opérateurs économiques choisis ont été installés dans leurs départements d’exercice respectifs depuis le 19 juillet et ce, jusqu’au 22. Et, à partir du 22 juillet, des campagnes de sensibilisation des populations seront entreprises par l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus. Maintenant, il sera surtout question de présenter la nouvelle organisation ainsi que les nouvelles responsabilités de chaque acteur. Ainsi, les collectivités décentralisées veilleront désormais à la bonne exécution du contrat opérateur-villages. Elles prendront part ainsi à la sensibilisation des villages du département et à la professionnalisation. Le village paiera les services d’eau par l’acquittement des factures et des cotisations. Il procèdera également à l’entretien et à l’hygiène autour des ouvrages d’hydraulique rurale. Quant à l’opérateur économique, il devra fournir régulièrement de l’eau potable aux populations. Tout en veillant au fonctionnement, à la maintenance et à l’entretien des installations d’hydraulique. L’entreprise retenue après l’appel d’offres devra aussi procéder au recouvrement des factures du village et collecter des données techniques et financières. Le revendeur des pièces détachées de pompes d’origine devra s’assurer que des stocks de pièces sont disponibles afin d’éviter toute rupture. L’Onep appuiera techniquement les collectivités décentralisées. Elle suivra et évaluera le dispositif tout en participant à la sensibilisation et à la régularisation du secteur.
Allah Kouamé à Bouaké