Considéré comme la finale de la tournée d'Alassane Ouattara dans le Worodougou, le meeting de samedi au Stade Lossény Soumahoro de Séguéla a tenu toutes ses promesses. Comme hier, à Mankono.
C'était sans surprise. Ne nous attardons donc pas sur la grande mobilisation des militants venus écouter, samedi au Stade Lossény Soumahoro de Séguéla, le message du président du Rassemblement des républicains (Rdr), Alassane Ouattara. Déjà la veille, des motocyclistes et quelques véhicules avaient commencé leur parade à travers la capitale du Worodougou. Jusque tard dans la nuit. Le lendemain, jour du meeting, la presque totalité des magasins et boutiques ont baissé pavillon. Le marché est désert. Un confrère qui s'y est rendu, s'en rend compte, il devra reporter ses emplettes à plus tard. Par groupes d'affinité socioprofessionnelle, les militants se rendent, à travers un défilé, au Stade où doit avoir lieu, dans quelques instants, la grand'messe. D'autres rallient la place seul ou en compagnie d'amis. La parade des motos a repris de plus belle. Entre inquiétude et frayeur pour les pilotes et les piétons. A l'entrée du Stade, les militants sont en rang. Les éléments des forces de défense et de sécurité des Forces nouvelles palpent chacun avant de le laisser entrer. Question de sécurité certes mais aussi d'ordre.
Il est 11 heures 38 minutes quand le candidat du Rdr fait son entrée au stade. Les allocutions commencent. Le premier adjoint au maire, Bakayoko Vaflany a, dans son mot de bienvenue, exprimé le « soutien total » du Worodougou à leur hôte. Selon son directeur départemental de campagne, Yaya Méité, un amour fort lie la région à Alassane Ouattara. « Le nombre de militants du parti se confond à celui des habitants de Séguéla », a-t-il relevé. Dosso Lossény, président du conseil général de Séguéla, a parlé au nom de la population. Il a dressé un tableau des plus sombres de la situation social et économique de la ville et du pays : absence d'emplois pour les jeunes, manque d'eau courante (seulement deux villes du département ont de l'eau courante), écoles en mauvais état. « Les enfants vont à la retraite sans avoir travaillé », a-t-il commenté. Pour les sortir de ces difficultés, a fait remarquer Dosso Lossény, il faut un homme travailleur. Qui fait ce qu'il dit et ne dit que ce qu'il peut faire. Ce dernier, a-t-il précisé, ne pourra venir que s'il y a des élections pour faire partir le président actuel. Il a donc interpellé, au nom des parents, le président de la Commission électorale indépendante (Cei), l'organe qui a la charge de l'organisation du scrutin. Youssouf Bakayoko qui est fils de la région. « Nous exigeons de notre fils, Youssouf Bakayoko, la distribution des cartes d'identité et d'électeur et la fixation de la date des élections au plus grand tard en septembre 2010 », a mis en garde l'intervenant qui a justifié cet ultimatum de la façon la plus simple qui soit : « Car, nous sommes fatigués ». Au président de son parti, il a assuré qu'il bénéficiera de tous les suffrages de la population. Alassane Ouattara, visiblement ému par cette mobilisation, a dit ne pas être surpris. Il a félicité le Worodougou pour son soutien historique. Et lui a demandé de poursuivre jusqu'à son arrivée au palais présidentiel. L'économiste a confié qu'il est convaincu d'être le prochain locataire de la présidence. « J'ai des solutions à vos problèmes », a-t-il martelé à l'endroit de l'assistance. Des solutions d'une valeur de 192 milliards pour Séguéla et Kani et 350 milliards pour la région (dont 100 milliards pour les routes). Il a rassuré les sceptiques en disant qu'il n'est pas un « politicien professionnel », qu'il ne fait pas de promesse en l'air. Dans l'après-midi, vers 15 heures 30 minutes, le cap est mis sur Mankono. 71 km de route impraticable parcourus en près de 2 heures 30 minutes. 223 motocyclistes, selon l'un d'entre eux, accueillent l'enfant de Kong. A la place publique, les vieux lui demandent les nouvelles avant de lui donner la route pour le meeting du lendemain à la place de la gare. Le matin, comme la veille, des convois continuent d'affluer des villages environnants. Alassane Ouattara a promis 116 milliards pour le développement du département. A Mankono, comme à Séguéla, l'on peut se passer d'insister sur la mobilisation. Ce serait redondant.
Bamba K. Inza, envoyé spécial dans le Worodougou
C'était sans surprise. Ne nous attardons donc pas sur la grande mobilisation des militants venus écouter, samedi au Stade Lossény Soumahoro de Séguéla, le message du président du Rassemblement des républicains (Rdr), Alassane Ouattara. Déjà la veille, des motocyclistes et quelques véhicules avaient commencé leur parade à travers la capitale du Worodougou. Jusque tard dans la nuit. Le lendemain, jour du meeting, la presque totalité des magasins et boutiques ont baissé pavillon. Le marché est désert. Un confrère qui s'y est rendu, s'en rend compte, il devra reporter ses emplettes à plus tard. Par groupes d'affinité socioprofessionnelle, les militants se rendent, à travers un défilé, au Stade où doit avoir lieu, dans quelques instants, la grand'messe. D'autres rallient la place seul ou en compagnie d'amis. La parade des motos a repris de plus belle. Entre inquiétude et frayeur pour les pilotes et les piétons. A l'entrée du Stade, les militants sont en rang. Les éléments des forces de défense et de sécurité des Forces nouvelles palpent chacun avant de le laisser entrer. Question de sécurité certes mais aussi d'ordre.
Il est 11 heures 38 minutes quand le candidat du Rdr fait son entrée au stade. Les allocutions commencent. Le premier adjoint au maire, Bakayoko Vaflany a, dans son mot de bienvenue, exprimé le « soutien total » du Worodougou à leur hôte. Selon son directeur départemental de campagne, Yaya Méité, un amour fort lie la région à Alassane Ouattara. « Le nombre de militants du parti se confond à celui des habitants de Séguéla », a-t-il relevé. Dosso Lossény, président du conseil général de Séguéla, a parlé au nom de la population. Il a dressé un tableau des plus sombres de la situation social et économique de la ville et du pays : absence d'emplois pour les jeunes, manque d'eau courante (seulement deux villes du département ont de l'eau courante), écoles en mauvais état. « Les enfants vont à la retraite sans avoir travaillé », a-t-il commenté. Pour les sortir de ces difficultés, a fait remarquer Dosso Lossény, il faut un homme travailleur. Qui fait ce qu'il dit et ne dit que ce qu'il peut faire. Ce dernier, a-t-il précisé, ne pourra venir que s'il y a des élections pour faire partir le président actuel. Il a donc interpellé, au nom des parents, le président de la Commission électorale indépendante (Cei), l'organe qui a la charge de l'organisation du scrutin. Youssouf Bakayoko qui est fils de la région. « Nous exigeons de notre fils, Youssouf Bakayoko, la distribution des cartes d'identité et d'électeur et la fixation de la date des élections au plus grand tard en septembre 2010 », a mis en garde l'intervenant qui a justifié cet ultimatum de la façon la plus simple qui soit : « Car, nous sommes fatigués ». Au président de son parti, il a assuré qu'il bénéficiera de tous les suffrages de la population. Alassane Ouattara, visiblement ému par cette mobilisation, a dit ne pas être surpris. Il a félicité le Worodougou pour son soutien historique. Et lui a demandé de poursuivre jusqu'à son arrivée au palais présidentiel. L'économiste a confié qu'il est convaincu d'être le prochain locataire de la présidence. « J'ai des solutions à vos problèmes », a-t-il martelé à l'endroit de l'assistance. Des solutions d'une valeur de 192 milliards pour Séguéla et Kani et 350 milliards pour la région (dont 100 milliards pour les routes). Il a rassuré les sceptiques en disant qu'il n'est pas un « politicien professionnel », qu'il ne fait pas de promesse en l'air. Dans l'après-midi, vers 15 heures 30 minutes, le cap est mis sur Mankono. 71 km de route impraticable parcourus en près de 2 heures 30 minutes. 223 motocyclistes, selon l'un d'entre eux, accueillent l'enfant de Kong. A la place publique, les vieux lui demandent les nouvelles avant de lui donner la route pour le meeting du lendemain à la place de la gare. Le matin, comme la veille, des convois continuent d'affluer des villages environnants. Alassane Ouattara a promis 116 milliards pour le développement du département. A Mankono, comme à Séguéla, l'on peut se passer d'insister sur la mobilisation. Ce serait redondant.
Bamba K. Inza, envoyé spécial dans le Worodougou