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Politique Publié le mardi 27 juillet 2010 | Le Mandat

Processus de sortie de crise vers la fraude massive aux élections : tout sur le nouveau schéma de Gbagbo

© Le Mandat Par DR
Sortie de crise: le président Laurent Gbagbo promet pour bientôt "la fin du film western"
Photo d`archives. Laurent Gbagbo
Des informations circulent selon lesquelles le Premier Ministre issu de l’Accord Politique de Ouagadougou (APO), Guillaume Soro serait à la porte de sortie de la chefferie du gouvernement.

Poste qu’il occupe depuis 2007, en sa qualité de premier responsable de la rébellion, à la suite de la signature de l’APO avec mission d’organiser les élections en 10 mois. Depuis 72 heures, Soro Guillaume n’est plus le patron des Forces Nouvelles. Il a cédé sa place à un autre, intérimaire ou non. Dès lors, il se pose le problème de la représentation des FN dans les débats sur la sortie de crise. Soro ne représentant plus les intérêts des Forces Nouvelles, peut-il encore diriger la Primature et parler au nom des ex-rebelles ? Evidemment, le départ du Premier Ministre de la tête des FN lui impose logiquement, semble-t-il,également de quitter la tête du gouvernement de Côte d’Ivoire. Or, le départ de Soro de la Primature signifierait de facto, la mort de l’APO. Parce que ledit accord ne prévoit pas une autre alternative après l’option Soro. Ce qui signifie que la nomination d’un Premier Ministre autre que Soro n’entre pas dans le cadre de l’Accord de Ouagadougou, même si elle s’impose comme impératif. Laurent Gbagbo aura une fois encore, atteint l’un de ses objectifs, à savoir, faire partir Soro et nommer un autre Premier Ministre issu de ses hommes de confiance et qui serait son choix.


Le nouveau plan de Gbagbo

Le Président de la République n’avait jamais été d’accord avec l’APO en ce sens qu’il le dépouillait de l’organisation des élections au profit de l’opposition. Or, le candidat de la majorité présidentielle n’envisage point céder son fauteuil maintenant, lui qui dit s’être battu pour limiter les mandats présidentiels à deux. Après dix ans, Gbagbo et ses thuriféraires estiment toujours être dans des conditions pour briguer un troisième mandat. Le maintien de Tagro et son ‘’ blanchissement’’ par l’enquête judiciaire trouvent leur explication dans cette ambition du Président sortant. Soro s’en va, un autre Premier Ministre, cette fois-ci, proche du chef de l’Etat, comme ce fut le cas de son ami N’dré, à la tête du conseil constitutionnel sera peut-être nominé. Et là, la charge de l’organisation des élections reviendra de manière constitutionnelle au Ministère de l’Intérieur que dirige le ‘’bon petit’’ de Gbagbo, Désiré Tagro. Ce dernier, quoi qu’on dise, reste le technocrate de la maison, spécialisé en technologie électorale ? Déjà, le clan présidentiel ne cachait jamais ses velléités de remettre en cause tout le travail abattu par la CEI jusqu’à ce jour. Parce qu’il n’aurait pas toutes les cartes en main pour garantir la victoire de son candidat à la présidentielle.

Maintenant que Soro s’en va, Laurent Gbagbo aura enfin les coudées franches pour réaménager la machine électorale à sa guise et à sa convenance. Ce ne sera qu’après cette ‘’ remise en ordre des choses’’, avec la certitude qu’il gagnera les élections, que Laurent Gbagbo songera vraiment à l’organisation des élections. Nous devons alors apprendre à nous habituer à des phrases du genre : « Nous sommes pressés d’aller aux élections, je suis l’enfant des élections etc. » Tous ceux qui aspirent à des élections équitables et transparentes sont ainsi avertis.

Rodolphe Flah
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