Lentement mais sûrement, le processus électoral s'est remis en marche pour offrir aux Ivoiriens, les élections de sortie de crise tant attendues.
Cette fois-ci, les Ivoiriens semblent tenir le bon bout, même si certains n'y croient plus trop. En effet, passé les moments d'incompréhensions qui ont conduit à sa paralysie, le processus électoral a repris sa marche qui devrait aboutir aux élections tant attendues depuis cinq ans. Pour faire l'économie d'une énième crise qui retarderait le rendez-vous des urnes, les différentes parties prenantes à la sortie sont convenues de la vérification de la liste électorale et de la relance du contentieux. Et, tout en travaillant à la conduite de ces opérations, les opérateurs en charge du processus s'activent à préparer la confection des cartes nationales d'identité et des cartes d'électeurs. Selon une source proche de l'un de ces opérateurs, une réunion est prévue dans les jours qui viennent (probablement cette semaine), pour statuer sur les mentions que doit comporter la nouvelle pièce d'identité ivoirienne. Une information qui vient battre en brèche les rumeurs qui faisaient état de la préfabrication desdites cartes. Autour de la table de discussion pour dessiner les contours de la nouvelle carte d'identité (format, couleur, mentions, etc.,), il devrait certainement avoir la Commission électorale indépendante (Cei), maître d'ouvrage du processus électoral, Sagem Sécurité, l'Office national d'identification (Oni), l'Institut national de la statistique (Ins), la Commission nationale de supervision de l'identification (Cnsi)…Les sujets de discussions devraient sans doute porter également sur les cartes d'électeurs qui doivent être fabriquées en même temps que les cartes d'identité. Outre les documents administratifs, la question des matériels électoraux serait aussi, toujours selon notre source, au cœur des préoccupations qui sont prises à bras-le-corps par la Cei et par les services de la primature. Les démarches entreprises viseraient à compléter les matériels déjà disponibles depuis début mai 2009, notamment les 25.000 urnes transparentes, 50.000 isoloirs, 400 ordinateurs, 400 imprimantes et 400 onduleurs, les groupes électrogènes, 400 téléphones combinés de fax et scanner, etc.». Les efforts à consentir visent à renforcer ce matériel, proportionnellement aux 11.000 bureaux de vote prévus. La récente démission temporaire du chef du gouvernement de son poste de secrétaire général des Forces nouvelles entre donc dans cette dynamique électorale qui se crée de part et d'autre. Et, pour ne pas voir ses efforts ruinés par l'immobilisme de certains acteurs engagés dans le processus, il mobilise, selon le besoin, ses collaborateurs, pour ''aller au charbon''. Ce qui justifie sans doute la montée au front, la semaine dernière, de son conseiller spécial, Alain Lobognon pour ''éteindre un feu à la Cnsi''. En dépit de sa volonté plus ou moins affichée de prendre son indépendance, la Cei pourrait avoir droit, elle aussi à son coup de fouet.
Marc Dossa
Cette fois-ci, les Ivoiriens semblent tenir le bon bout, même si certains n'y croient plus trop. En effet, passé les moments d'incompréhensions qui ont conduit à sa paralysie, le processus électoral a repris sa marche qui devrait aboutir aux élections tant attendues depuis cinq ans. Pour faire l'économie d'une énième crise qui retarderait le rendez-vous des urnes, les différentes parties prenantes à la sortie sont convenues de la vérification de la liste électorale et de la relance du contentieux. Et, tout en travaillant à la conduite de ces opérations, les opérateurs en charge du processus s'activent à préparer la confection des cartes nationales d'identité et des cartes d'électeurs. Selon une source proche de l'un de ces opérateurs, une réunion est prévue dans les jours qui viennent (probablement cette semaine), pour statuer sur les mentions que doit comporter la nouvelle pièce d'identité ivoirienne. Une information qui vient battre en brèche les rumeurs qui faisaient état de la préfabrication desdites cartes. Autour de la table de discussion pour dessiner les contours de la nouvelle carte d'identité (format, couleur, mentions, etc.,), il devrait certainement avoir la Commission électorale indépendante (Cei), maître d'ouvrage du processus électoral, Sagem Sécurité, l'Office national d'identification (Oni), l'Institut national de la statistique (Ins), la Commission nationale de supervision de l'identification (Cnsi)…Les sujets de discussions devraient sans doute porter également sur les cartes d'électeurs qui doivent être fabriquées en même temps que les cartes d'identité. Outre les documents administratifs, la question des matériels électoraux serait aussi, toujours selon notre source, au cœur des préoccupations qui sont prises à bras-le-corps par la Cei et par les services de la primature. Les démarches entreprises viseraient à compléter les matériels déjà disponibles depuis début mai 2009, notamment les 25.000 urnes transparentes, 50.000 isoloirs, 400 ordinateurs, 400 imprimantes et 400 onduleurs, les groupes électrogènes, 400 téléphones combinés de fax et scanner, etc.». Les efforts à consentir visent à renforcer ce matériel, proportionnellement aux 11.000 bureaux de vote prévus. La récente démission temporaire du chef du gouvernement de son poste de secrétaire général des Forces nouvelles entre donc dans cette dynamique électorale qui se crée de part et d'autre. Et, pour ne pas voir ses efforts ruinés par l'immobilisme de certains acteurs engagés dans le processus, il mobilise, selon le besoin, ses collaborateurs, pour ''aller au charbon''. Ce qui justifie sans doute la montée au front, la semaine dernière, de son conseiller spécial, Alain Lobognon pour ''éteindre un feu à la Cnsi''. En dépit de sa volonté plus ou moins affichée de prendre son indépendance, la Cei pourrait avoir droit, elle aussi à son coup de fouet.
Marc Dossa
