A la suite d'articles parus dans la presse nationale faisant état de ce que l'imam de la mosquée centrale d'Odienné aurait refusé de prier pour le président du Rassemblement des républicains (Rdr), Alassane Ouattara, nous avons rencontré le guide religieux qui donne, ici, une autre version des faits.
Comment avez-vous vécu la crise que connaît le pays depuis 2002?
J'ai toujours considéré la guerre comme un mauvais moyen pour résoudre les problèmes. Pour ce point de vue, j'ai été traité de tous les noms. On a dit que j'étais le marabout de Gbagbo. On a dit aussi que je prie pour Gbagbo. A cause de cela, les militaires de la rébellion s'en sont pris à moi. Ils ont encerclé ma concession. Mais Dieu merci, ils ne m'ont rien fait de mal. Je pense qu'ils ont fini par comprendre qu'on ne prend pas position pour un parti à mon âge. Mon parti, c'est celui de Dieu, celui de la vérité.
Il se raconte que vous avez refusé de prier pour A1assane Ouattara et que vous avez prédit l'échec de la rébellion. Qu'en est-il réellement?
Alassane Ouattara n'est jamais venu me voir depuis qu'il vient à Odienné. Je ne peux pas refuser de prier pour quelqu'un. Je suis disposé à prier pour tous ceux qui le désirent. Quant à la guerre, je répète qu'aucune issue ne peut y découler, sauf que les fils de la Côte d'Ivoire se donnent la main. C'est pourquoi, je demande au président Gbagbo de continuer à pardonner, à tolérer et à ne songer qu'au rassemblement des Ivoiriens autour de la Côte d'Ivoire. Au Premier ministre Soro, qu'il conjugue ses efforts avec ceux du président Gbagbo. C'est à ce seul prix que la Côte d'Ivoire trouvera son salut. Aux opposants, je pense à Alassane Ouattara et à Henri Konan Bédié, qu'ils ne perdent pas la foi. C'est Dieu qui donne le pouvoir. Aussi, je leur demande d'être patients et tolérants. Dieu dit dans le Coran qu'il n'aidera que ceux qui pardonnent. Nous sommes déjà vieux, et quand nous parlons, c'est dans l'intérêt de notre postérité. Et nous ne nous lassons pas de prier pour l'ensemble de la Côte d'Ivoire.
Durant la visite du président du Fpi, il semble que vous avez déclaré avoir été sollicité par les partisans d'ADO pour faire des prières en sa faveur. Ce que vous aurez refusé.
Je ne me rappelle pas avoir fait une telle déclaration face à la délégation d'Affi N'Guessan. Comme je vous l'ai dit plus haut, je suis disposé à prier pour tout le monde. Je pense que j'ai prié et proféré des bénédictions pour Affi N'Guessan et sa délégation qui m'ont grandi et m'ont considéré. J'ai surtout prié pour que la paix revienne dans le pays.
Propos recueillis par Ténin Bè Ousmane à Odienné
Comment avez-vous vécu la crise que connaît le pays depuis 2002?
J'ai toujours considéré la guerre comme un mauvais moyen pour résoudre les problèmes. Pour ce point de vue, j'ai été traité de tous les noms. On a dit que j'étais le marabout de Gbagbo. On a dit aussi que je prie pour Gbagbo. A cause de cela, les militaires de la rébellion s'en sont pris à moi. Ils ont encerclé ma concession. Mais Dieu merci, ils ne m'ont rien fait de mal. Je pense qu'ils ont fini par comprendre qu'on ne prend pas position pour un parti à mon âge. Mon parti, c'est celui de Dieu, celui de la vérité.
Il se raconte que vous avez refusé de prier pour A1assane Ouattara et que vous avez prédit l'échec de la rébellion. Qu'en est-il réellement?
Alassane Ouattara n'est jamais venu me voir depuis qu'il vient à Odienné. Je ne peux pas refuser de prier pour quelqu'un. Je suis disposé à prier pour tous ceux qui le désirent. Quant à la guerre, je répète qu'aucune issue ne peut y découler, sauf que les fils de la Côte d'Ivoire se donnent la main. C'est pourquoi, je demande au président Gbagbo de continuer à pardonner, à tolérer et à ne songer qu'au rassemblement des Ivoiriens autour de la Côte d'Ivoire. Au Premier ministre Soro, qu'il conjugue ses efforts avec ceux du président Gbagbo. C'est à ce seul prix que la Côte d'Ivoire trouvera son salut. Aux opposants, je pense à Alassane Ouattara et à Henri Konan Bédié, qu'ils ne perdent pas la foi. C'est Dieu qui donne le pouvoir. Aussi, je leur demande d'être patients et tolérants. Dieu dit dans le Coran qu'il n'aidera que ceux qui pardonnent. Nous sommes déjà vieux, et quand nous parlons, c'est dans l'intérêt de notre postérité. Et nous ne nous lassons pas de prier pour l'ensemble de la Côte d'Ivoire.
Durant la visite du président du Fpi, il semble que vous avez déclaré avoir été sollicité par les partisans d'ADO pour faire des prières en sa faveur. Ce que vous aurez refusé.
Je ne me rappelle pas avoir fait une telle déclaration face à la délégation d'Affi N'Guessan. Comme je vous l'ai dit plus haut, je suis disposé à prier pour tout le monde. Je pense que j'ai prié et proféré des bénédictions pour Affi N'Guessan et sa délégation qui m'ont grandi et m'ont considéré. J'ai surtout prié pour que la paix revienne dans le pays.
Propos recueillis par Ténin Bè Ousmane à Odienné
