Le président du Parti ivoirien des travailleurs, Francis Wodié, qui était récemment en tournée en zone Centre-Nord-Ouest, dit avoir constaté une volonté apparente des Forces nouvelles d'aller à la présidentielle.
« Nous sommes allés dans le Nord. Nous avons fait une vingtaine de villages, de villes. Nous sommes arrivés à Tingréla à minuit et à Odienné à 2 heures trente. Mais dans l'ensemble, je ne pense pas qu'il faille redouter plus d'insécurité là-bas qu'ici », a déclaré Francis Wodié, le président du Parti ivoirien des travailleurs (Pit), face à la presse, hier, au Qg de son parti. « Nous avons été bien reçus, escortés par les Forces nouvelles. Il semble qu'il y a une volonté de jouer le jeu dans la position qui est la leur. Donc, nous pensons que les conditions minimales sont réunies pour aller aux élections », a-t-il poursuivi en rappelant que l'Irak et la Guinée, des pays de tension, ont organisé leurs scrutins. Il a conseillé que la priorité soit accordée au règlement de questions prioritaires, notamment la démobilisation ou l'encasernement, pour une sortie de crise apaisée. Avec le paiement des « 500 mille francs de solde imprudemment promis aux démobilisés que l'Etat se dit incapable de payer. Comment a-t-on pu promettre sans s'assurer des moyens ? ». De l'avis du juriste, il est impossible de réunir à 100% les conditions pour aller au vote : « Il n'y aura pas de conditions idéales pour aller à l'élection présidentielle. Pour nous, même en l'état, on devrait pouvoir organiser la présidentielle. Ce qu'on évoque comme raisons est pour nous des prétextes ». Le candidat des travailleurs a commenté le communiqué de la Commission électorale indépendante (Cei). Pour lui, parler de « période propice » pour l'élection « ne signifie rien ». « Youssouf Bakayoko (le président de la Cei, Ndlr) a un devoir d'explication vis-à-vis de la population pour qu'elle comprenne ce qu'elle fait. Parce que s'il n'y a pas d'explication, s'il n'y a pas de transparence, c'est l'incertitude, c'est l'insécurité. Donc, il y a des risques ». Selon Francis Wodié, même si une période indicative a été donnée, il n'en demeure pas moins que ceux qui exigent une date, doivent maintenir la pression. Francis Wodié a invité Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié à ne pas se faire complices de Laurent Gbagbo qu'il accuse de retarder la tenue de l'élection. « Si à l'issue du conseil des ministres, il n'y a pas de date, la volonté de Laurent Gbagbo de ne pas aller à l'élection sera manifeste », a-t-il averti. En ce qui concerne l'affaire Désiré Tagro, le conférencier, croit que c'est le signe qu'à l'intérieur du parti au pouvoir, on reconnaît sa mauvaise gestion. « On ne reste pas dans les magnans pour enlever des magnans », a-t-il asséné. Francis Wodié voit également dans cette affaire, une stratégie qu'a voulu utiliser le camp présidentiel pour retarder le vote.
Bamba K. Inza
« Nous sommes allés dans le Nord. Nous avons fait une vingtaine de villages, de villes. Nous sommes arrivés à Tingréla à minuit et à Odienné à 2 heures trente. Mais dans l'ensemble, je ne pense pas qu'il faille redouter plus d'insécurité là-bas qu'ici », a déclaré Francis Wodié, le président du Parti ivoirien des travailleurs (Pit), face à la presse, hier, au Qg de son parti. « Nous avons été bien reçus, escortés par les Forces nouvelles. Il semble qu'il y a une volonté de jouer le jeu dans la position qui est la leur. Donc, nous pensons que les conditions minimales sont réunies pour aller aux élections », a-t-il poursuivi en rappelant que l'Irak et la Guinée, des pays de tension, ont organisé leurs scrutins. Il a conseillé que la priorité soit accordée au règlement de questions prioritaires, notamment la démobilisation ou l'encasernement, pour une sortie de crise apaisée. Avec le paiement des « 500 mille francs de solde imprudemment promis aux démobilisés que l'Etat se dit incapable de payer. Comment a-t-on pu promettre sans s'assurer des moyens ? ». De l'avis du juriste, il est impossible de réunir à 100% les conditions pour aller au vote : « Il n'y aura pas de conditions idéales pour aller à l'élection présidentielle. Pour nous, même en l'état, on devrait pouvoir organiser la présidentielle. Ce qu'on évoque comme raisons est pour nous des prétextes ». Le candidat des travailleurs a commenté le communiqué de la Commission électorale indépendante (Cei). Pour lui, parler de « période propice » pour l'élection « ne signifie rien ». « Youssouf Bakayoko (le président de la Cei, Ndlr) a un devoir d'explication vis-à-vis de la population pour qu'elle comprenne ce qu'elle fait. Parce que s'il n'y a pas d'explication, s'il n'y a pas de transparence, c'est l'incertitude, c'est l'insécurité. Donc, il y a des risques ». Selon Francis Wodié, même si une période indicative a été donnée, il n'en demeure pas moins que ceux qui exigent une date, doivent maintenir la pression. Francis Wodié a invité Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié à ne pas se faire complices de Laurent Gbagbo qu'il accuse de retarder la tenue de l'élection. « Si à l'issue du conseil des ministres, il n'y a pas de date, la volonté de Laurent Gbagbo de ne pas aller à l'élection sera manifeste », a-t-il averti. En ce qui concerne l'affaire Désiré Tagro, le conférencier, croit que c'est le signe qu'à l'intérieur du parti au pouvoir, on reconnaît sa mauvaise gestion. « On ne reste pas dans les magnans pour enlever des magnans », a-t-il asséné. Francis Wodié voit également dans cette affaire, une stratégie qu'a voulu utiliser le camp présidentiel pour retarder le vote.
Bamba K. Inza