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Politique Publié le lundi 9 août 2010 | Le Quotidien d’Abidjan

Présidentielle 2010/Laurent Gbagbo à ses détracteurs: "Nous aurons nos élections, cette année et il n’y aura rien"

© Le Quotidien d’Abidjan Par Emma
Cinquantenaire de la Côte d`Ivoire: le président Laurent Gbagbo assiste à la prise d`armes au palais
Samedi 7 août 2010. Abidjan, palais présidentiel du Plateau. Le défilé militaire est le point culminant des cérémonies marquant la fête de l`indépendance. Photo: le président Laurent Gbagbo, lors de son allocution
Le président Laurent Gbagbo s’est prononcé sur la tenue de la prochaine présidentielle, samedi dernier au palais présidentiel.

«Il y en a qui font comme si les élections de Côte d’Ivoire les intéressent plus que nous. Si cette fois-ci on a connu un retard, c’est parce qu’il y a eu quelque chose. Nous sommes capables d’organiser nos élections. Nous voulons les élections pour la paix. Nous aurons nos élections, cette année et il n’y aura rien». Telles sont les principales déclarations faites, samedi dernier par le président Laurent Gbagbo au palais présidentiel à la faveur de la célébration du cinquantenaire de la Côte d’Ivoire. Le chef de l’Etat commentait la date des élections qu’il qualifie de «date tenable». Car, à l’en croire, il y a plus d’éclaircis avant la fixation de cette date par rapport aux précédentes. «Je me rends compte, après cette date qui vient d’être fixée, qu’on nous avait trompés sur bien de choses. Le travail qu’il restait à faire était tellement important que j’estime qu’on nous avait trompés. Et là, je suis en colère. On ne peut pas venir dire, on fait les élections tel jour, on prend un décret, et quand le jour approche, on ne vient même pas dire qu’on n’est pas prêt. C’est nous même qui constatons qu’on n’est pas prêt. Je ne suis pas content de cela», a-t-il martelé. Estimant que «les élections doivent nous apporter la paix et non une autre guerre ». C’est pourquoi, selon lui, il met tout en œuvre pour que la Côte d’Ivoire ne connaisse pas le sort des pays tels la Guinée qui a été poussée à organiser les élections rapidement et qui en souffre, aujourd’hui. «Quand tu es pressé, tu ne roules pas à 200 à l’heure. C’est pourquoi je dis toujours aux Ivoiriens, doucement, doucement, nous sommes pressés», a-t-il dit. Non sans souligner que l’un des problèmes majeurs de cette crise qui est le problème de l’Armée est en train d’être réglé. Il a par ailleurs soutenu que les coups d’Etat ne prospéreront plus en Côte d’Ivoire et que ceux qui passent leurs temps à vouloir monter les militaires perdent leur temps. «Il y a beaucoup de gens qui circulaient dans les casernes, la nuit, en disant, faites ceci ou cela. Les officiers sont là, si moi je tombe, ils tombent aussi. Il y en a qui croient que faire un coup d’Etat est facile. C’est comme un édifice qui a plusieurs poteaux. Si tu le fais tomber, tes poteaux tombent aussi», a-t-il révélé.

José S. Koudou
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