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Politique Publié le mardi 10 août 2010 | Nord-Sud

Respect du 31 octobre : ADO met Youssouf Bakayoko en garde

© Nord-Sud Par Cecom RDR
Tournée du président du RDR dans le worodougou: Alassane Ouattara à Mankono, Tiéningboué, Bouandougou, Bouaké...
Dimanche 25 juillet 2010. Le président du Rassemblement des républicains, Alassane Ouattara visite les populations de Mankono, Tiéningboué, Bouandougou, Bouaké... Photo: Recueillement sur la tombe de Bamba Niango
Le président du Rassemblement des républicains, Alassane Ouattara, a invité, hier, à Dabakala, la Commission électorale indépendante à tout mettre en œuvre pour le respect du 31 octobre, date retenue pour le premier tour de la présidentielle.

Les reports précédents de la présidentielle ont, semble-t-il, rendu le président du Rassemblement des républicains (Rdr) quelque peu sceptique. En meeting, hier, au stade de Dabakala, Alassane Ouattara a prévenu qu'il n'acceptera plus de prolongation. « Les élections, c'est le 31 octobre. La date, cette fois-ci, est définitive. Nous n'accepterons pas qu'elle change. Nous demandons qu'au mois de septembre, on distribue les cartes d'identité et les cartes d'électeurs pour que nous puissions aller aux élections. Parce que, dès que nous aurons les cartes d'identité, moins de deux à trois semaines après, normalement, on doit pouvoir aller aux élections », a confié le candidat qui s'est adressé aux dirigeants de la Commission électorale indépendante (Cei) : « Nous demandons que, dès à présent, la Cei prenne des engagements pour qu'au mois de septembre, les cartes d'identité et les cartes d'électeurs soient distribuées. Autrement, elle aura affaire à nous ». Pour le président du Rdr, le futur scrutin doit être l'occasion de tourner la page de la refondation. « Le 31 octobre, a-t-il commenté, cela fera dix ans que les refondateurs sont au pouvoir. Il faut que ce soit une parenthèse dans l'histoire de la Côte d'Ivoire. Il faut que les refondateurs ne reviennent plus au pouvoir parce qu'ils ont fait tomber la Côte d'Ivoire. Elle est presque morte. S'ils reviennent, ce sera pour l'enterrer. Pardon, n'enterrons pas la Côte d'Ivoire. Nous devons faire revivre le pays et cela est possible ». Faire revivre le pays, dans l'entendement du leader des républicains, c'est de le porter à la magistrature suprême : « Le 31 octobre, nous allons changer de régime et Alassane Ouattara sera le président de la Côte d'Ivoire (…) Nous devons reprendre les choses en main. Maintenant que je suis candidat, je suis venu demander votre soutien pour l'élection présidentielle. Je suis venu vous dire que nous devons tout faire pour que de manière démocratique, ADO soit le prochain président de la République de Côte d'Ivoire », a-t-il expliqué le sens de son déplacement jusqu'au au peuple Djimini djamala. Selon l'économiste, la validation de sa candidature est « la réparation d'une injustice ». Il a toutefois demandé à ses hôtes de couronner cela par la victoire à la prochaine élection. Il a promis au département, s'il est élu, un investissement de 74 milliards dans les secteurs des routes, de l'éducation, de l'hydraulique, de la santé. « Je vais réorganiser le coton et l'anacarde comme pour le café et le cacao mais sans la corruption », a-t-il annoncé. Alassane Ouattara a salué les mémoires des victimes du charnier de Yopougon dont un grand nombre serait originaire de Dabakala. Le Qg de campagne du Rdr a été inauguré par le président du parti avant le meeting. Plus tôt, il s'était rendu à Tindikan-Dioulasso où les “vieux” ont avoué faire, depuis longtemps, des prières pour son accession à la présidence. « Ceci est la phase qui précède l'assaut final. Des âmes bien indiquées assises en face du président prient depuis 14 ans. N'en doutez pas », a soutenu Coulibaly Lamine, un fils du village. Une escale à Bokala a permis à Alassane Ouattara de rendre hommage aux familles de neuf victimes du charnier de Yopougon. Le meeting de Katiola aura lieu dans la matinée d'aujourd'hui.

Bamba K. Inza, envoyé special
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